Jean-François Provost : Parcours de l’imaginaire
"On ne devient pas artiste, on naît artiste." Voilà ce qu’affirme Jean-François Provost quand on lui demande si sa façon de percevoir ce qu’est un créateur d’oeuvres d’art a changé depuis le début de sa carrière. À ses dires, être artiste l’habite jour et nuit, "l’inspiration étant une chose très fragile", à saisir dès qu’elle se présente. Sinon, après, il est trop tard.
Le peintre, qui en est à sa huitième année de carrière, est l’instigateur de l’exposition Parcours de l’imaginaire, présentée à la Galerie Montcalm jusqu’au 18 décembre. "J’ai joint la commissaire, proposé des artistes, précise-t-il. Il y a beaucoup d’événements de la sorte à Montréal, mais peu en Outaouais." La présentation se veut donc un grand rassemblement artistique où sont montrés, entre autres, des tableaux d’Alain Bonder, d’Isabelle Gauvreau et de Dominik Sokolowski. Grâce au projet, le visiteur pourra se familiariser avec l’univers pictural, très personnel, des exposants.
On remarque d’ailleurs la présence accrue du collage dans les tableaux de Jean-François, qu’il explique par une expérimentation, en 2007, sur les collages sur papier, avec "des tissus et de vieilles retailles de dessins". "J’ai donc choisi de montrer ce qui se cachait habituellement sous la peinture: d’une part, une matière brute, de l’autre, une composition rigoureuse, étudiée, plus rationnelle qu’à mes débuts", explique celui dont le travail, à l’époque, "flirtait de toute évidence avec l’automatisme".
Outre les projets artistiques (expo à Saint-Laurent + Hill, nouvelles pistes de réflexion), Provost sera commissaire d’une exposition de David Lafrance (l’un des participants à la présente exposition) et ce, à la Galerie Montcalm en 2013.