Raymond Aubin : Tracanage
Jusqu’au 11 mars, Art-image présente Tracanage, exposition du travail photographique de Raymond Aubin. Le visiteur y voit cinq propositions mettant en scène des lieux de passage, c’est-à-dire des aérogares, des gares routières, des stations de métro, des squares et des parcs urbains, choisis par l’artiste pour trois caractéristiques recensées dans le feuillet de l’expo: "la paradoxale solitude dans la foule, la fugacité des événements et la normalisation des déplacements et des échanges".
Une des oeuvres qui attirent l’attention est Va-et-vient, où des photographies panoramiques se déploient le long d’un mur. L’observateur est saisi par l’ampleur du projet: avec ses sept mètres de longueur, chaque épreuve se découvre non pas en un seul coup d’oeil, mais lorsque le témoin circule lentement de gauche à droite pour retracer le portrait de l’endroit photographié.
Les imposants rubans de Moebius, en plein coeur de la salle, piquent également la curiosité; les spectateurs plus courageux n’hésiteront pas, après les avoir contournés, à glisser leur tête à l’intérieur des objets suspendus pour connaître la suite dissimulée du paysage urbain présenté.
Et une dernière proposition, mais non la moindre, sera aperçue par celui qui osera chercher, et ainsi se déplacer, un peu plus loin dans la galerie. Un petit moniteur lui dévoilera, en toute intimité, une vidéo documentant le photographe à l’oeuvre sur une artère piétonnière connue de la ville de Gatineau. À ne pas manquer, car l’expo montre un thème pertinent, une belle cohérence et surtout, une grande qualité.