Mois Multi 13 : D'images et de lumière
Arts visuels

Mois Multi 13 : D’images et de lumière

Du 1er au 29 février, l’hiver marque une trêve avec le Mois Multi 13. Profitons-en pour faire le plein d’innovations et se réchauffer l’esprit.

La programmation du Mois Multi est la première que nous offre Viviane Paradis, qui a remplacé Émile Morin à la direction artistique, au mois d’août. "J’ai dû bâtir la programmation en quatre, cinq mois. C’est un délai assez court." En septembre et octobre, elle a voyagé à l’étranger, afin de visiter les festivals d’arts électroniques ou multidisciplinaires. Puis, elle a bâti sa programmation, avec en tête une volonté d’équilibre dans la présentation d’artistes québécois et internationaux.

Pour sa première programmation, Viviane Paradis s’est laissé le champ libre: "Je ne l’ai pas axée sur une thématique, mais j’ai quand même fait une réflexion autour de l’image. Cependant, je ne me donnais pas d’obligation." La question de l’image est intéressante, particulièrement dans le cadre d’un événement comme le Mois Multi. "Les modes de représentation de l’image sont très éclatés dans les pratiques multidisciplinaires et électroniques."

Cette année, "il y a plusieurs oeuvres où le spectateur est au coeur de l’expérience." Parmi elles, mentionnons Le sacre du printemps, du Catalan Roger Bernat, où les spectateurs, plutôt que de demeurer passifs, seront munis de casques d’écoute et devront suivre des instructions afin de refaire la chorégraphie de Pina Bausch sur la pièce de Stravinski. Et on ne saurait passer à côté de Pièce touchée n° 2 et Klangkörper, de Kenji Ouellet: "Il nous offre des performances sans son, des expériences sur le corps sonore, résultant d’une série de touchers sur le spectateur, qui a les yeux bandés, précise Viviane Paradis. On doit laisser tomber ses inhibitions, se laisser aller, et on finit par se rendre compte qu’il y a une discussion qui s’établit."

Un nouveau volet s’inscrit dans la programmation du Mois Multi: les Nuits numériques. Nées d’une volonté de profiter du complexe Méduse, de sa beauté et de la diversité de son architecture, elles proposent un parcours autour et à l’intérieur du complexe. "Même si février n’est pas la meilleure période pour ça, on a quand même pris le pari de faire des oeuvres extérieures." Les Nuits numériques, qui auront lieu les 17 et 18 février, nous donnent "un rendez-vous au coeur de l’hiver et de la nuit. On a travaillé sur la lumière, on voulait faire irradier ce magnifique bâtiment". L’équipe a notamment fait appel à Manuel Chantre, qui offre la performance sonore et lumineuse Light Attraction sur la terrasse de Méduse, et au Néerlandais Edwin van der Heide, qui présente Evolving Light Spark, où des étincelles sont génératrices de son et de lumière.

On ne saurait passer sous silence les Cabarets audio, dont la programmation a été confiée à Ariane Plante, ainsi que les cinq installations. Pensons à Mirror Piece, de l’artiste Marnix de Nijs, où les spectateurs auront l’occasion de comparer leurs traits à ceux de personnalités publiques controversées.

www.moismulti.org