Un 10 octobre et des poussières : Dépoussiérer l’histoire
Un jeu d’arcade Pac-Man, des haltères, des boules de billard, un vieux smoking… Non, vous ne vous êtes pas trompé d’adresse: vous êtes bien au Musée des Ursulines. Visite guidée de la nouvelle exposition temporaire avec la directrice, Josée Grandmont.
Le Musée des Ursulines fête son 30e anniversaire et profite de l’occasion pour souligner l’arrivée de cette communauté religieuse à Trois-Rivières il y a 315 ans, à travers sa nouvelle exposition temporaire: Un 10 octobre et des poussières.
"On s’est posé la question: "Est-ce qu’on va encore faire une exposition traditionnelle?" On en avait fait une pour le 300e des Ursulines, puis pour le 375e de la Ville de Trois-Rivières. Et on ne voulait pas répéter ce qu’il y a déjà au réfectoire", raconte Josée Grandmont, qui avait bien envie de sortir des sentiers battus.
Le 10 octobre 1697 marque l’arrivée des Ursulines à Trois-Rivières, et le Musée a décidé de faire de cette date sa thématique principale. "Il s’est passé beaucoup de choses un 10 octobre. On a décidé de mettre en parallèle ce qui s’est passé dans le monde." L’équipe a donc entrepris de dépoussiérer cette date, dans l’histoire des Ursulines et dans l’histoire avec un grand H.
On y parle donc autant de la fin du cloître de l’établissement à l’automne 1966 que de l’ouverture du métro de Montréal, de la mission de la communauté religieuse au Pérou que de la sortie de West Side Story en octobre 1961, de la fermeture de l’hôpital des Ursulines en 1886 que de l’invention du smoking la même année.
"C’est un beau clin d’oeil et c’est différent", affirme Josée Grandmont. Pour le petit musée privé à vocation historique, il n’est pas toujours évident d’innover. "Des thèmes, on en a! Mais ce qui est difficile, c’est de se renouveler dans la façon de présenter nos expositions, dans le montage, dans le design. Chaque année, on essaie de présenter ça de façon différente à nos visiteurs." Après tout, l’établissement de la rue des Ursulines, qui fait connaître l’apport de la communauté du même nom à la vie de Trois-Rivières, doit respecter sa mission. "Les soeurs nous laissent beaucoup de liberté, raconte la directrice générale qui apprécie cette marque de confiance. Et elles sont très fières de leur musée."