Christine Comeau : Récits nomades
Arts visuels

Christine Comeau : Récits nomades

Les vêtements sont à la fois symboles d’identité et d’appartenance. Ils permettent à certains de se démarquer, à d’autres de se confondre dans la masse. Dans l’exposition Récits nomades, de Christine Comeau, ils isolent ou rassemblent, à leur choix, ceux qui décident de les enfiler.

L’artiste, active depuis 2003 et originaire de la région de Québec, a réfléchi sur les concepts des réseaux, de l’identité sociale et du nomadisme. Elle présente ici les fruits de sa réflexion: des tentes-sculptures et des photographies.

D’une part, les tentes, que les plus aventureux ont la possibilité de revêtir en galerie, constituent des habitations individuelles sur roues qui, une fois investies par quelqu’un, peuvent se lier grâce à un bras (une manche), et former ainsi une communauté. On s’imagine très bien une bande de campeurs, vêtus de ces habits fluo orangés, se déplacer main dans la main, pour ainsi dire, par temps frais ou pluvieux, et se retirer dans leur humble demeure lorsque la nuit tombe.

D’ailleurs, les photographies qui parsèment les murs montrent bien cette idée. On y voit diverses interventions dans des espaces extérieurs, des mises en scène où les vêtements-habitations colorés (jaune vif, bleu royal, blancs) sont mis en contexte, c’est-à-dire près d’un cours d’eau, sur le pavé, à la fin (ou au début) de l’hiver, et présentant des groupes plus ou moins nombreux. On remarque que les clichés témoignent également d’instants éphémères, sortes de souvenirs de voyages effectués par des gitans de l’ère moderne. L’exposition, à ne pas manquer, est à l’affiche jusqu’au 3 juin.