Langage Plus / L’art qui surprend : Watatatow!
C’est sans superstition que les artistes et le public ont célébré, le vendredi 13 avril dernier, la cure de rajeunissement du centre Langage Plus.
On l’attendait depuis longtemps: après plusieurs mois de labeur, Langage Plus a enfin rouvert ses portes au public pour dévoiler ses nouvelles installations. Afin de célébrer cette grande réouverture, le bâtiment entier s’est rempli d’oeuvres d’artistes d’ici et de l’extérieur qui ont envahi sans gêne tous les espaces possibles du centre. Langage Plus a eu la magnifique idée de convoquer le collectif d’artistes Doyon-Rivest pour recréer son identité visuelle par diverses interventions à caractère publicitaire. Panneaux, affiches et autocollants ont servi à engager le décompte annonçant la grande réouverture. Leurs interventions colorées ont librement inspiré le titre de l’exposition: L’art qui surprend. Un langage plus wow!
C’est cool!
En ce moment, tout l’immeuble est garni d’installations, de peintures, de sculptures et de vidéos – des oeuvres fraîches et accessibles. Le mandat de l’exposition, qui souhaite susciter de l’étonnement et de l’émerveillement, est plus que mission accomplie. En effet, le verbe surprendre colle bien à chaque proposition. Parmi celles-ci, Julien Boily réactualise la nature morte avec son savoir-faire hyperréaliste, Étienne Boulanger présente en vidéo une suite de "perfs" jackass minutieusement calculées. Yanik Potvin étale quelques moulages colorés de marmottes aplaties qui ont annoncé un printemps ludique et, sur le même plancher, une petite salle projette un des beaux projets d’animation de Boran Richard. Le sous-sol convie le visiteur à une expérience de camping nocturne signée Mathieu Valade, tandis que la vitrine attire les visiteurs avec des sculptures de Jean-Robert Drouillard (Québec) inspirées de l’adolescence. Une salle complète est consacrée à l’oeuvre installative de l’artiste Jannick Deslauriers (Montréal), un espace poétique dont les oeuvres textiles composées de longues fleurs de dentelle n’entourent rien de moins… qu’un léger char d’assaut.
Complètement buzzant
Afin de souligner les neuf ans d’existence du programme des Résidences croisées Alsace, France/Saguenay-Lac-Saint-Jean, Québec, le centre consacre deux expositions à des artistes reçues l’an dernier, Katrin Gattinger et Marie Prunier. Dans un esprit assez kitsch, on peut voir dans le même espace une sublime vidéo de danse en ligne, des photos de patineuses artistiques joliment décontextualisées et quelques paysages connus de la région, réinterprétés avec Photoshop, de manière plutôt humoristique.
Et puis c’est même tripant
Si l’envie vous prend de visiter le centre durant le week-end, sachez qu’Isabelle sera présente pour vous guider dans chaque espace. Charmante jeune femme dont les bijoux décorent le visage, elle vous fera faire le tour du propriétaire comme si c’était sa maison. Entrez, faites comme chez vous!