Dominik Sokolowski : À la Galerie Montcalm
Depuis son enfance, Dominik Sokolowski baigne dans le monde de l’art. Son père était photographe, les livres d’art abondaient à la maison. Celui qui se destinait à devenir architecte mais qui, faute de sous et de programme d’études dans la région, s’est tourné vers le design graphique, a par la suite décidé de se lancer dans une carrière de peintre peu de temps après avoir gradué.
"Avec ma formation de graphiste, explique Dominik, j’étais peu exposé à la peinture contemporaine. Je n’étais pas capable de faire de peinture abstraite, c’est pourquoi j’intégrais beaucoup de textes dans mes tableaux. Pour moi, les bribes de poésie et les mots jouaient le rôle d’éléments figuratifs." Puis, les textes ont disparu progressivement pour se transformer en grilles et en taches de couleur.
Le peintre, représenté par des galeries du Canada, des États-Unis et de l’Europe, indique qu’il a une "totale liberté" quant à la production picturale qu’il propose aux galeristes, ces derniers sélectionnant les oeuvres à partir de photos numériques. "Certains galeristes acceptent mes toiles avec des épingles à linge, d’autres pas. Mais je veux qu’ils réalisent que ma production change, qu’elle évolue", rajoute celui qui a déjà produit, en moyenne, 200 tableaux par an. Sa seule contrainte? "Mon atelier! s’exclame-t-il. Il est trop petit!"
Aux critiques qui croient que Dominik se répète, il répond simplement qu’il fait comme les autres artistes. "Riopelle, Mondrian… Ils ont tous eux une répétition dans leur travail. Et moi, je dois être reconnu pour ce que je fais."
L’exposition Question d’espace, qui retrace le parcours artistique de Dominik depuis les sept dernières années, prend l’affiche jusqu’au 10 juin à la Galerie Montcalm.