Expos à ne pas rater : Exposition solaire
Il fera bon, les jours de canicule, se retrouver dans la fraîcheur des galeries et des musées. Quelques expos à ne pas rater cet été.
Plusieurs d’entre nous sont impatients de voir Zoo, la prometteuse expo estivale du Musée d’art contemporain, qui n’a pour l’instant été accessible que pendant quelques jours. À la suite des pluies diluviennes du 29 mai dernier, le musée a en effet dû réquisitionner tous les espaces pour procéder au séchage et à la restauration d’oeuvres de différentes collections abîmées durant le déluge.
Les portes ouvriront de nouveau le 12 juin. On retrouvera alors ces vingt artistes qui proposent une cinquantaine d’oeuvres, parfois de très grand format, explorant la relation entre l’humain et l’animal. Parmi eux, le Montréalais David Altmejd, la Suédoise Nathalie Djurberg, Trevor Gould, né en Afrique du Sud mais résidant maintenant au Québec, l’Américaine Renée Green et le dissident chinois Ai Weiwei. De la classification des espèces aux préoccupations environnementales, en passant par les relations dominant-dominé, la thématique se révèle, paraît-il, des plus riches. Jusqu’au 3 septembre.
À compter du 8 juin, VOX présente l’oeuvre vidéographique de Melanie Gilligan, artiste canadienne vivant à Londres et à New York. On annonce des "récits surréels, satiriques et inquiétants inspirés de l’état actuel de la politique, de la sphère publique et de l’état économique mondial". À la même période, le centre nous invite à découvrir le travail du cinéaste d’animation expérimentale tchèque Jan Švankmajer. Jusqu’au 11 août dans les deux cas.
Le 14 juin, la Fonderie Darling célèbre en grand ses dix ans. Après une soirée-bénéfice haute en couleur (de 18h à 20h, info à www.fonderiedarling.org), le public pourra se joindre à la fête (entrée libre à compter de 20h30), visionner le film 10 ans, ma Darling! de Lise Courtès et découvrir les deux nouvelles expos du lieu: Les oeuvres qui n’étaient pas là de Guillaume Labrie et Mixed Misuse de Jon Knowles.
Le même jour débutera à DHC/ART la première exposition monographique nord-américaine de Ryoji Ikeda, compositeur et artiste visuel japonais établi à Paris. Au programme: installations et oeuvres statiques produisant des ondes sinusoïdales, des pulsations sonores et des pixels de lumière, manière pour ce poète de l’ère numérique de traiter des notions de sonorité, de temps et d’espace. Jusqu’au 18 novembre.
Au Centre canadien d’architecture se poursuivent deux présentations intéressantes: Très Grande Bibliothèque, autour du concours ayant mené à la construction de la Bibliothèque nationale de France (jusqu’au 9 septembre), et Notes d’archives: James Frazer Stirling, consacrée aux travaux de l’architecte écossais (jusqu’au 14 octobre).
On profitera aussi de l’été pour visiter le nouveau centre de création et de diffusion PHI, rue Saint-Pierre, où l’on peut déjà voir Amentia, installation interactive de Jean-François Mayrand. Et puis on s’arrêtera à la Galerie SAS pour l’expo collective Objets de tous les désirs (jusqu’au 25 août), à Pointe-à-Callière pour mieux connaître le monde des Samouraïs, et à la maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce où nous attendent Marie-Claude Pratte et Roadsworth (du 21 juin au 25 août). Puis, du 27 juin au 1er juillet, place à la "galerue" du Festival international Montréal en arts, rue Sainte-Catherine.
Rappelons par ailleurs que l’expo sur Tom Wesselmann se poursuit jusqu’au 7 octobre au Musée des beaux-arts. Et à ceux qui circuleront à l’extérieur de Montréal, nous recommandons un arrêt au toujours pertinent Musée d’art de Joliette (rétrospective Jacques Hurtubise jusqu’au 2 septembre).
En terminant, notre critique Nicolas Mavrikakis, dont on sait qu’il agit régulièrement comme commissaire, signera sous peu une expo on ne peut plus personnelle, intitulée Voilà pourquoi je suis comme je suis (du 20 au 23 juin, à la Galerie Joyce Yahouda).
Musée d’art de Joliette.
L’exposition estivale est vraiment impressionnante avec les couleurs vives des oeuvres de Jacques Hurtibise. L’acrylique sur toiles se retrouve accompagné par quelques aquarelles pour occuper les salles d’exposition sur 2 étages. Les tableaux «Mors aux dents» sont surprenants avec ce fauve schématisé à l’air hostile. Les tableaux ressemblants à des cartes routières éclaboussées ne manqueront pas d’attirer l’attention. Un travail avec ordinateur superpose une tempête sur ces cartes.
Dans une toute petite salle (imaginez un gros placard) Penelope Stewart nous offre une oeuvre faite en cire d’abeille. «Apian Screen» est formé de 8000 tuiles modelées formant une représentation aérienne d’une ville. L’univers apicole inspire cette artiste qui nous fait entrer dans une pièce dans laquelle nos sens sont en alerte. Les teintes de ces tuiles sont naturelles, en plus de l’odeur agréable qui s’en dégage, et nous sommes même autorisés à toucher délicatement ces tuiles. Les murs et le plafond en sont recouverts. Tout cela est très joli et mérite le déplacement.