Expos estivales : Vague de scandales
Pour se tempérer lors des journées chaudes: des portraits faussement érotiques et des sculptures mouvantes. Voici deux incontournables parmi les expositions estivales.
STILL LIFE
Avec Still Life, du photographe Jean-François Bouchard, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke prouve une fois de plus qu’il n’est pas confiné aux traditions plastiques. Par cette exposition, le président de la célèbre agence Sid Lee flirte habilement avec le scandale. Ses portraits de très grand format présentent des poupées érotiques qui n’ont rien de la poupée gonflable d’autrefois. Ces mannequins sont d’un tel réalisme que plusieurs hommes aux comportements déviants les choisissent au détriment des humaines de leur entourage. Plusieurs citations des propriétaires de ces "femmes-objets" contribuent à mettre en question l’état de la sexualité à l’ère de l’individualisme. Choquant, mais soooo fascinant! Du 16 juin au 14 octobre.
LONGUEUR D’ONDE
En plus d’avoir récemment conçu l’une des plus magistrales oeuvres d’intégration à l’architecture (un "1%" qui trace le symbole de l’infini sur le toit de l’École de cirque de Québec depuis 2011), Jonathan Villeneuve bricole des installations sonores électromécaniques. Cet été, la Galerie d’art du Centre culturel de l’UdeS en accueille trois; à elles seules, ces poétiques structures occupent tout le plancher. Par des mécanismes visibles, les matériaux se mettent en mouvement pour ensuite créer des vagues sonores, des mantras ombragés. Longueur d’onde: de la physique sculpturale et poétique. Jusqu’au 18 août.