YUGZ : Force de la nature
Arts visuels

YUGZ : Force de la nature

Des oeuvres de YUGZ prennent l’affiche à La Nouvelle Scène. Portrait d’un autodidacte passionné qui a la veine d’un véritable artiste.

C’est jusqu’au 4 août, à La Nouvelle Scène, que les visiteurs pourront se familiariser avec les oeuvres de YUGZ, peintre émergent qui a déjà pourtant plus d’une corde à son arc. En effet, le natif d’Ottawa a fait valoir ses talents de chanteur au sein du groupe rock alternatif Naked Spoon avant de poursuivre en tant qu’animateur radio et producteur et, entre autres, d’avoir lancé la carrière de Bobby Bazini.

"J’ai toujours eu un tempérament artistique, indique le créateur en entrevue. Je compose et j’écris des chansons depuis presque 20 ans. Avec la peinture, j’ai la possibilité de raconter ou d’illustrer des sentiments autrement que par la parole et la musique. L’émotion, à la base abstraite, peut se transformer en quelque chose de concret et d’équilibré."

Celui qui qualifie son univers pictural de "funky, texturé et primitif" explique que son corpus à La Nouvelle Scène, intitulé Mainmise sur la nature, est inspiré d’une "catastrophe naturelle", soit la chute de 5000 oiseaux morts en Arkansas, en 2011. "L’effet des coulisses d’huile, la lourdeur, la décomposition, des teintes qui ramènent à un volcan d’émotions, à l’anxiété de vivre cette catastrophe…", voilà qui trace le portrait de son travail de création.

Le jeune homme, qui a participé à une exposition collective en Norvège il y a quelques mois, affirme par ailleurs avoir l’habitude de jouer de la batterie avant de peindre, afin "d’activer [s]on corps et d’être plus allumé et physique quand [il] travaille [s]es tableaux". Sans compter qu’il ne planifie aucune de ses toiles, préférant ne pas forcer les choses. "L’instinct créatif et la spontanéité font le travail. J’ai une idée maîtresse, mais je préconise l’émotion du moment", observe-t-il.

Cet été, celui dont le surnom lui est resté depuis l’adolescence, "comme si le fait de peindre [l]e ramenait à ses origines identitaires", compte se ressourcer, participer à des soirées de peinture en direct, question de "sortir de l’atelier, de rencontrer le public et de créer en compagnie de différents artistes". "C’est très stimulant!" conclut-il.