Musée canadien des civilisations : Salut royal
Ces jours-ci, deux expositions diamétralement opposées sont à l’affiche au Musée canadien des civilisations.
À commencer par Bob Boyer: Le travail d’une vie, la toute première exposition consacrée à cet artiste métis qui a passé sa vie à faire reconnaître la contribution des premiers peuples à la vie culturelle et sociale au Canada.
Organisée par la MacKenzie Art Gallery, en collaboration avec le Musée canadien des civilisations, l’exposition se veut exhaustive, réunissant 60 oeuvres de l’artiste dont la création s’est échelonnée sur près de 40 années, faisant ainsi état de ses distinctes démarches de création. La violence de son installation Trains-et-bateaux-et-plaines: la Nina, la Santa Maria et une Pinto frappe l’inconscient. Triptyque sur la violence avec laquelle la christianisation s’est effectuée du temps des colons anglais, l’installation se veut aussi troublante de vérités non dites qu’à son instigation en 1991. On comprend aussi, par l’inclusion d’aquarelles comme Joyeux Noël, maman, la dualité à laquelle l’homme était confronté quotidiennement: l’appel au nomadisme qui s’articule sous les pressions sociales de rectitudes occidentales.
Puis, dans l’autre salle, Une reine et son pays, présentée dans le cadre du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II, montre, par ses 60 artéfacts et son impressionnante collection d’images d’archives, comment la souveraine a su se tailler une place si importante dans le tissu social canadien. Le clou de l’expo? La robe Feuille d’érable, portée par Sa Majesté à l’occasion d’un banquet officiel à Ottawa en octobre 1957.
Bob Boyer: Le travail d’une vie: 4/5
Une reine et son pays: 3/5