Rencontre internationale d’art performance : Mondes parallèles
Pour animer le souffle de la rentrée, la Rencontre internationale d’art performance de Québec 2012 nous amène des artistes internationaux. Au menu: diversité et étonnement.
Julie Gagné
Photo : Courtoisie de l'artiste
Pour la 17e édition de la RIAP, on reprend le concept élaboré il y a deux ans, lors de la dernière rencontre: la sélection des artistes performeurs est basée sur des critères géographiques. Son directeur artistique, Richard Martel, a confié la programmation des soirées à des commissaires originaires des pays représentés. "On a deux pays d’Amérique latine, deux pays d’Asie et deux pays d’Europe, qui témoignent de manières culturelles assez différentes. On essaie de voir s’il existe des contenus ou des pratiques propres à certaines zones culturelles", explique Richard Martel.
La première fin de semaine de la RIAP présentera respectivement, les 6, 7 et 8 septembre, des performances d’artistes originaires de Colombie, d’Uruguay et d’Espagne. Puis, les 13, 14 et 15 septembre, ce sera au tour des performeurs de Suisse, du Vietnam et de Birmanie de nous montrer leur travail. Les spectateurs auront ainsi l’occasion de se plonger dans l’univers spécifique de chacun des pays. "J’imagine, par exemple, que la situation politique de la Colombie doit déteindre sur le type d’action que les artistes vont faire", suggère Richard Martel. Afin de nourrir la réflexion, il y aura, les 9 et 11 septembre, des discussions portant sur la situation artistique des pays à l’honneur à la RIAP. "On a la pratique et la théorie. L’idée, c’est d’amener une connaissance supplémentaire de la discipline, de voir comment elle s’étend."
Parallèlement, deux activités spéciales sont programmées. Le 9 septembre, une soirée de performances collectives présentera le travail des collectifs féminins Alias Black Market, originaire de France, et Plotes., originaire de Québec. Et le 11 septembre, l’événement Génération/Corruption mettra en avant 16 performeurs de Québec, dans une activité de médiation culturelle qui aura lieu au jardin de Saint-Roch. Finalement, les artistes de la rencontre auront l’occasion d’aller dans diverses villes des régions, grâce à la diffusion réseau de la RIAP.
Enthousiaste, Richard Martel conclut: "C’est un festival complet, qui permet de faire une lecture anthropologique de la performance." ?