Art et nature au Moyen Âge / MNBAQ : De l’imaginaire à la réalité
Tapisseries, reliquaires, gisants, vitraux: l’imaginaire médiéval arrive en grande pompe au MNBAQ avec Art et nature au Moyen Âge.
C’est à l’invitation du MNBAQ que le Musée de Cluny a élaboré l’exposition et sa thématique spécialement pour la capitale. "On a rapidement proposé Art et nature, en grande partie parce qu’on trouvait qu’il était intéressant de parler de la nature dans une exposition sur le Moyen Âge, mais aussi d’en parler à Québec. C’est un thème qui permettait de dérouler un fil tout au long de la période, tout en étant central pour le Québec", explique Christine Descatoires, commissaire de l’exposition et conservatrice du patrimoine aux collections d’orfèvrerie et de textiles du Moyen Âge au Musée de Cluny.
Au total, il y a environ 150 oeuvres, issues de matériaux et techniques divers, tels que l’orfèvrerie, la sculpture, le vitrail, la tapisserie et le textile, le mobilier, l’ivoire, le manuscrit. "Les pièces que nous avons choisies permettent d’avoir une vue très globale et diversifiée de la collection du Musée de Cluny", ajoute la commissaire. Béatrice de Chancel-Bardelot, médiéviste, chercheuse à l’Institut national d’histoire de l’art, ajoute: "La thématique permet de présenter des oeuvres très variées aussi par leur contexte d’utilisation, qu’elles s’inscrivent dans des décors d’églises, des décors domestiques ou qu’elles aient été des pièces d’usage."
L’exposition est présentée dans deux salles du MNBAQ, chacune consacrée à des perceptions différentes de la nature. "Ce qui nous semblait intéressant depuis le début, c’était d’opposer une nature stylisée et inventée à une nature observée et représentée telle qu’elle apparaissait. Dans une salle, on a vraiment affaire à des créatures fantastiques et à une nature plus stylisée, et dans l’autre, on présente une vision plus naturaliste des choses", relate Jean-Pierre Labiau, coordonnateur de l’exposition et conservateur aux arts décoratifs et aux expositions du MNBAQ. Parmi les 10 sous-sections, mentionnons qu’une est consacrée à la présence de la tradition antique dans l’art du début du Moyen Âge, une autre aux influences barbares et islamiques, et une autre à l’importance du monde fantastique et de la représentation d’animaux imaginaires.
Jusqu’au 6 janvier
Au Musée national des beaux-arts de Québec