Mois Multi: Diane Landry : Chasse-galerie
Œuvre inclassable selon sa créatrice, Brise-glace se regarde comme un tableau. Une image en mouvement qui attirera l’attention des passants marchant dans la côte d’Abraham et les rues adjacentes.
Toile vivante présentée de soir, Brise-glace est la vision matérialisée de Diane Landry. Une image qu’elle avait en tête depuis 15 ans, un projet qu’elle avait dans son coffre à idées depuis des lunes et malgré les productions qui se chevauchent. «Je n’ai pas peur de la page blanche, c’est plutôt l’inverse. Depuis 2005, je fais de la vidéo en plus des installations et des performances. J’ai l’impression que tout se nourrit. C’est comme une boucle qui s’autostimule.»
Composée d’un canot accroché 16 pieds au-dessus du sol, de voiles ainsi que d’un costume de Nadia Bellefeuille et animée par une femme assise qui rame, la nouvelle installation de la prolifique artiste de Québec prendra vie à la galerie d’Engramme. Un espace hautement inspirant pour Diane Landry, qui rêvait d’y présenter quelque chose un jour, même si son impressionnante feuille de route l’a déjà amenée à montrer son travail aux États-Unis, au Mexique, en Chine, en Australie, en Argentine et dans plusieurs pays d’Europe.
Rappelant irrémédiablement ce conte d’Honoré Beaugrand qui a marqué l’imaginaire collectif québécois, Brise-glace ne se veut pourtant pas un écho volontaire à La chasse-galerie. «Je n’y avais pas pensé au début, mais c’est vrai que ça ramène à La chasse-galerie. Sauf que cette fois-ci, c’est en solitaire, et c’est une femme qui est dans le canot. C’est une grosse distorsion par rapport à l’histoire.»
D’une durée de deux heures, la performance artistique est le résultat de nombreuses expérimentations réalisées dans le cadre d’une résidence de recherche et de création à Recto-Verso. «J’ai été très bien encadrée par Mateo Thébaudeau. Il fallait s’assurer que le canot était solidement attaché, parce que ça bouge!» raconte Diane Landry, qui monte elle-même dans l’embarcation lors des trois représentations. «Après 20 minutes, je perds la notion du temps. C’est une espèce de transe, une expérience difficile à qualifier. C’est très près de l’état de création.»
Du 14 au 16 février à 19h
À la galerie d’Engramme
À l’occasion du Mois Multi
Calendrier
Resonant Platinum Records
Gordon Monahan
Jusqu’au 3 mars, Galerie des arts visuels de l’Université Laval
Impacts
Alexandre Burton
15 au 28 février, salle Multi de Méduse
Dérive
François Quévillon
15 au 28 février, studio d’Avatar
Infinity II
HeeWon Lee
15 au 28 février, studio d’Essai de Méduse
Tunnel
Rejane Cantoni et Leonardo Crescenti
15 au 28 février, salle Multi de Méduse
L’excitation sonore de Zoé T.
Martine H. Crispo
15 février au 14 mars, galerie de La Bande Vidéo
The Absence of Shelling is Almost like Music
Pho:ton
Avec l’Orchestre symphonique de Québec
20 février, Grand Théâtre