Rentrée culturelle : Au musée et dans les galeries
Après un été calme à surfer sur le succès des expos inaugurées au début de l’année, voilà que le Musée national des beaux-arts du Québec remplit ses salles de nouvelles acquisitions. Idem pour les centres d’artistes et leurs galeries. Tour d’horizon.
MNBAQ
Le Nigog a été fondé près de 70 ans avant que le journal que vous feuilletez présentement n’imprime sa première édition. Ancêtre des médias comme Voir et des blogues d’art comme Ma mère était hipster, ce magazine montréalais dédiait ses pages aux découvertes musicales et littéraires de ses chroniqueurs.
Mais Le Nigog, c’était aussi une sorte de Tumblr d’avant l’ère. Pendant un an, la revue menée par un trio d’intellos francophones (Robert Larocque de Roquebrune, Léo-Pol Morin et Fernand Préfontaine) s’est faite diffuseuse d’images de toutes sortes: peinture, sculpture, architecture, pastels. Le rédacteur en chef du magazine pouvait compter sur les services de plusieurs collaborateurs, dont Ozias Leduc, John Lyman et Henri Hébert.
Vers un renouveau artistique: la revue «Le Nigog», 1918
Dès le 9 octobre
Le Cercle
Le sous-sol du centre névralgique de Saint-Roch sera tapissé d’illustrations de personnages aux yeux beurrés de noir, des portraits à la fois violents et naïfs. Membre de la formation art rock Big Brave et artiste visuel le reste du temps Louis-Alexandre Beauregard signe S’ul retour, un corpus d’œuvres inspirées par l’après-coma. Un coup de poing dans la face et, accessoirement, une seconde exposition solo pour ce monsieur de Montréal.
S’ul retour
Du 11 au 30 septembre
Engramme
Les installations ont la cote cet automne, des deux côtés du fleuve Saint-Laurent. Le centre de production en estampe du Complexe de la Coopérative Méduse amorce la saison avec une intrigante exposition signée Benoît Perreault. Estampe, carte pop-up, œuvres vidéo de type stop-motion, instruments de musique, tourne-disque… L’artiste de Trois-Rivières mélange tout et sans complexe.
Le résultat est, promet-on, kitsch et cartoonesque à souhait.
Efficace toute seule
Du 6 septembre au 5 octobre
La nuit des galeries
Au moment d’écrire ces quelques lignes, la programmation automnale de la plupart des centres d’artistes tarde encore à être dévoilée. C’est tout le contraire, cependant, chez les galeristes commerciaux du Croissant du Vieux-Port qui ne niaisent pas avec la puck et qui annoncent déjà le retour de leur événement nocturne. Un rendez-vous qui stimulera vos yeux et votre palais, puisque les galeries du secteur seront jumelées avec leurs voisins restaurateurs qui cuisineront de délicieuses petites bouchées. Et bonne nouvelle: tout est gratuit!
20 septembre de 18h à 23h
Texte de JAMartvisuel
L’art n’est pas réel, c’est un concept spirituel de ce que nous sommes. L’art c’est un désir que nous avons de nous-même. L’art révèle ce que nous aimerions être. L’art révèle ce que nous cachons aux autres et ce que nous cachons à nous-même.
Les artistes de tout temps ont voulu être rémunéré pour leur travail en art. Le système capitaliste qui a régné sur la terre dernièrement mais qui est mort avec la faillite des banques offre maintenant aux artistes un droit d’être rémunéré comme tous les autres travailleurs. Mais le capital n’existe plus. Qu’est-ce que cela peut-il signifier?
En art il y a eu et il y aura toujours des artistes qui ne suivent pas les autres. En art particulièrement les agents réformants (amélioration de quelque chose) sont moins nombreux que les agents performants (chiffrer quelque chose) mais ils sont plus efficaces. Tous les régimes un jour meurent et sont remplacé par une autre forme de pensée. Ce que le capitalisme nous a permis de comprendre c’est que l’art n’est pas une marchandise. L’argent n’existant plus à quoi peut servir le chiffre régissant l’art actuellement?
L’art c’est un état de l’esprit entièrement spirituel qui n’a aucune réalité. C’est ce que nous démontre la déchéance du système capitaliste. L’art existe toujours tandis que le système capitaliste est mort.