BNLMTL 2014 : Biennale nouveau genre
Tour d’horizon des événements qui tapisseront BNLMTL 2014.
Les 22 et 23 octobre, en ouverture, auront lieu deux journées de table ronde où les artistes converseront avec le public et expliqueront, en une quinzaine de minutes, chacun leur démarche artistique, leur travail effectué pour cette biennale. Le défi sera colossal et laissera place au risque et à l’erreur, mais il permettra au public de découvrir ces artistes. On y entendra entre autres Jacqueline Hoang Nguyen, Étienne Tremblay-Tardif, Adaptive Actions, Anton Vidokle et Pelin Tan, de même que Babak Golkar et plusieurs autres.
Conférences, événements et expositions continueront à ponctuer les journées de BNLMTL, puis un mois plus tard, les conversations atteindront un autre niveau, avec le Sommet de l’avenir, deux journées d’échanges entre artistes et public. «Je le vois comme une anticonférence, lance Sylvie Fortin, car ce que je ne veux surtout pas, c’est un endroit où les gens viennent nous présenter du déjà fait. Je veux plutôt que ce soit un lieu de réflexion collective, où on parle de projets non résolus.» Des artistes d’ici et d’ailleurs, connus ou non, auront tous le même laps de temps pour présenter leur réflexion artistique – 12 minutes, top chrono. «Ça ne peut donc pas être parfait. C’est là qu’il y a un dialogue qui commence.» Le plasticien d’origine suisse Thomas Hirschhorn ouvrira le bal avec une conférence le 21 novembre, puis le Sommet de l’avenir se déroulera les 22 et 23 novembre avec 25 artistes et présentations. Le théoricien, auteur et activiste italien Franco «Bifo» Berardi conclura le tout, le 24 novembre.
À ne pas manquer, la projection publique Homeless Projection: Place des Arts de Krzysztof Wodiczko qui anime déjà le Quartier des spectacles. Dans le cadre de BNLMTL 2014, il a réalisé cette nouvelle projection in situ à grande échelle dans laquelle les corps et les voix des sans-abri du quartier habiteront la surface à plusieurs niveaux du Théâtre Maisonneuve.
Jouxtant la station de métro Saint-Laurent, Murs aveugles, la plus récente vidéoprojection architecturale in situ à grande échelle de l’artiste québécoise Isabelle Hayeur, projette, sur un mur travaillé par le temps, la récente histoire politique et la transformation urbaine de Montréal par le développement et l’embourgeoisement. L’œuvre prend racine dans le mouvement de contestation Occupons Montréal, avec un enchaînement en fondu lent d’images fixes de graffitis produits durant cette période.
Du 22 octobre 2014 au 4 janvier 2015, bnlmtl2014.org
Le nouveau genre de la biennale est en développement et pourtant on peut voir déjà quel est cette direction. C’est le même genre de direction qu’a pris la science avec le développement impliquant des sommes faramineuses dans la recherche. Si on veut que la biennale débouche sur quelque chose de concret en art au niveau de l’évolution de cette pensée, il faut créer le genre chercheur en art et y injecter des sommes faramineuses et non laissé le tout se développer au petit bonheur des intentions individuelles. JAM