3 expositions à voir cet hiver
Arts visuels

3 expositions à voir cet hiver

L’hiver 2018 sera passionnant en arts visuels et multidisciplinaires. Voici un survol d’expositions en cours et à venir.

Jean-Robert Drouillard
Des silhouettes emballées à Art Mûr

L’artiste originaire de la Gaspésie et établi à Québec dévoilait au printemps une œuvre d’art public constituée de quatre grandes colonnes et d’une statue de bronze, une commande de la Vieille Capitale offerte à Montréal pour son 375e anniversaire. Mais entre-temps, celui qui crée habituellement des personnages grandeur nature en bois travaillait sur ce nouveau corpus qu’il présente chez Art Mûr. Jean-Robert Drouillard brasse les cartes pour Des silhouettes emballées puisqu’il y dévoile des œuvres en bronze, en plâtre et même des photographies, tout en proposant un changement de format dans les statues et en brisant ses réflexes de réalisme dans son travail. L’expérimentation, donc, est au rendez-vous pour cette nouvelle exposition à ne pas manquer.

Jusqu’au 24 février


Buveurs de quintessences
à la Fonderie Darling

Exposition collective et multidisciplinaire, Buveurs de quintessences rassemble une dizaine d’artistes d’ici et d’ailleurs proposant des œuvres «minimales, en apparence vides de contenu, parfois éphémères, qui mettent l’accent sur une recherche d’infini, appelant à une réflexion au-delà du regard». Les artistes poursuivent à leur manière les réflexions de géants de l’art issus des années 1960 – notamment Marcel Duchamp et Kasimir Malevitch –, dont les œuvres avant-gardistes allaient à contre-courant de la fameuse société du spectacle, propulsées par la notion du vide. L’expérience se veut esthétique, appelant à la transcendance. La puissance des œuvres se révèle tout en sensations à travers la méditation. Buveurs de quintessences fait écho à l’exposition inaugurale de la Fonderie Darling, Ultra Vide, présentée par la commissaire Caroline Andrieux en 2002 et constituée d’œuvres conçues à partir de la matière brute.

L’artiste hongrois Janos Sugar présentera à la Fonderie Darling son Fire in the Museum (2015). L’œuvre est un feu de camp que l’on érigera en plein centre de la salle principale de l’établissement et qui devra être maintenu pour la durée de l’exposition. La Fonderie Darling a fait appel au Service de sécurité incendie de la Ville de Montréal, à des ingénieurs, à des étudiants et à des groupes communautaires pour que cette œuvre tout en flammes reste bien vivante jusqu’en mai.

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Kelly Mark, The Kiss, 2007. Vidéo/sculpture, 15 minutes

Le Québécois Steve Bates propose quant à lui l’installation sonore Black Seas of Infinity (2016), basée sur l’exploration des gens qui entendent des voix en raison de troubles mentaux ou à la suite d’un traumatisme. L’œuvre est composée d’une «cimaise entièrement recouverte d’un papier peint reproduisant les oscillations de ces enregistrements».

Stéphane La Rue joue avec notre perception avec Sans Titre (2016). Il s’agit d’une série de monochromes blancs dont l’épaisseur et le cadre sont différents. Finalement, Fortner Anderson sera tout de mots et de silences dans le cadre de Points of Departure (2015). Pendant les 12 heures de la performance, il lit un poème entre de longues pauses.

Du 22 février au 6 mai 2018


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Louis-Philippe Côté, Agence, 2007-2010. Huile sur lin, 265 x 330 cm

Programme Vacances-Travail
à la Galerie Simon Blais

Le Festival Art souterrain revient en trombe cet hiver. Cette exposition à venir s’inscrit dans l’événement annuel et sa thématique sera autour du travail, avec Labor Improbus. Des réflexions s’imposent, entre autres: le travail et la liberté se butent-ils forcément l’un à l’autre? Louis-Philippe propose, par exemple, avec sa toile Agence (2007-2010), une scène de bureau typique, des employés devant des ordinateurs, un homme en complet et les mégots qui s’accumulent à ses côtés. Ce Programme Vacances-Travail rassemble des œuvres de l’artiste (et documentariste) bien connu Marc Séguin, du photographe Michel Campeau, de la peintre Jessica Peters et de la grande Françoise Sullivan, signataire du Refus global. Edmund Alleyn, Marie-Eve Beaulieu, Éliane Excoffier, Lucian Freud, Harold Klunder, Alexis Lavoie, Mark Stebbins, Isabelle Guimond et Pierre Durette seront aussi de l’exposition collective.

Du 3 mars au 7 avril