Foire Papier : l’art festif et accessible
Du 20 au 22 avril à l’Arsenal à Montréal, cette foire est l’occasion d’acheter des œuvres d’art contemporain, mais aussi de rencontrer artistes et galeristes. Rencontre avec Vanessa Pilon, porte-parole de l’événement.
«L’art contemporain est une forme qui m’a toujours intéressée, mais qui m’intimidait un peu avant. Je pensais que c’était quelque chose de complètement inaccessible… J’ai finalement réalisé que c’était à ma portée, même avec mon portefeuille de début de carrière.» Aujourd’hui, Vanessa Pilon compte environ une quinzaine d’œuvres d’art chez elle, quatre ans après avoir acheté sa première – une création d’Alex Ortiz. La choisir comme porte-parole pour la foire Papier aux côtés de Laurent Duvernay-Tardif s’est donc fait tout naturellement.
C’est l’Arsenal Art Contemporain – dont Vanessa Pilon est ambassadrice depuis deux ans – qui accueille cette 8e édition de la foire. 40 galeries et 300 artistes sont rassemblés dans ce vaste espace jusque dimanche. «C’est très facile d’accès, et il y a une grande variété d’œuvres au même endroit, s’enthousiasme la porte-parole. Venir ici, c’est pas la même démarche que d’aller dans un musée où on va voir une expo ou un artiste en particulier. Et il y a quelque chose de très festif dans la foire Papier que j’aime beaucoup!»
Vanessa Pilon constate un effort généralisé d’ouvrir le monde de l’art, qu’elle remarque aussi à l’étranger. «C’était quelque chose de plus académique avant. Et rendre l’art accessible à tout le monde est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur.» Une accessibilité facilitée par les tables rondes organisées à la foire, notamment celle qui aborde le processus d’acquisition d’une œuvre. Il y a aussi la discussion sur la parité dans le monde des arts – question dont on parle beaucoup en ce moment. «Ça m’intéresse, car c’est un sujet qui vient toucher une corde sensible chez moi», confie l’animatrice.
Parmi les artistes présents, elle avait notamment «hâte de faire la rencontre des œuvres» de Dominique Pétrin, Pierre Dorion ou encore Jean-Paul Jérôme et ses collages colorés. «S’entourer d’œuvres a tellement d’impact sur le quotidien. Ça vibre, l’art, et ça me permet de rester un peu plus éveillée. Il y a une présence de l’artiste dans mon quotidien, qui en devient moins monotone. Et c’est encore plus fort de suivre la carrière d’artistes encore vivants! Il y a la déco d’une maison, mais les œuvres ont une tout autre importance. On peut parler des artistes, de leurs histoires… On est leurs meilleurs ambassadeurs.»
Quant au choix d’une œuvre, «il ne faut pas voir ça juste comme un investissement, mais avant tout comme le choix d’une œuvre avec laquelle on veut vivre, souligne la porte-parole de la foire Papier. C’est comme tout, il faut se faire la main. Il faut se faire confiance aussi. Et poser des questions, être humble dans sa démarche. Je ne pense pas que ce soit une affaire d’élite l’art. Il s’agit juste de jeter un regard sensible sur le monde…»
5 artistes internationalement reconnus à ne pas rater à Papier
– Karen Tam, galerie Hugues Charbonneau (Montréal)
– Winnie Truong, galerie VIVIANEART (Calgary)
– Meryl McMaster, galerie Pierre-François Ouellette art contemporain (Toronto + Montréal)
– Étienne Zack, galerie Equinox (Vancouver)
Foire Papier
Jusqu’au 22 avril à L’Arsenal Art Contemporain