Les expositions à ne pas manquer à Montréal cet automne
Arts visuels

Les expositions à ne pas manquer à Montréal cet automne

Les musées québécois proposent dès septembre des expositions qui mettent à l’honneur les artistes d’ici et d’ailleurs, en misant sur la pluralité des expressions artistiques. Voir vous propose une sélection d’expositions qui valent le détour.

Children’s Games [Jeux d’enfants] de Francis Alÿs
au MAC
du 4 septembre 2019 au 5 janvier 2020
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Le Musée d’art contemporain de Montréal propose de poser son regard sur les vidéos de Francis Alÿs qui mettent en lumière des scènes de jeu à travers le monde. Collectées sur une période de presque 20 ans, les 18 vidéos présentées illustrent la manière dont les enfants transforment des objets de la vie quotidienne, tels qu’une chaise, une pièce de monnaie ou une bouteille en plastique, en un jeu qui rythme leur quotidien et construit leur identité collective. Une vision intime de l’universel et du pouvoir de l’imaginaire, présentée en collaboration avec MOMENTA | Biennale de l’image.


Peintures barbares : hommage à Jean McEwen
au Musée des beaux-arts de Montréal
du 14 septembre 2019 au 2 février 2020
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Jean McEwen (1923-1999), Sans titre, 1963 ou 1964, huile et vernis sur toile, 106,5 x 91,5 cm. MBAM, don de Merck Canada Inc. © Succession Jean McEwen / SOCAN (2019)

Le Musée des beaux-arts rend hommage au Montréalais Jean McEwen, disparu il y a 20 ans. Reconnu pour ses expérimentations en application de la peinture par couche, par versement ou au doigt, Jean McEwen cherchait surtout à émouvoir, à créer une expérience pour le visiteur à travers l’abstrait et l’expression non représentative. Au cœur de son œuvre: des couleurs flamboyantes, appelées «barbares» par une collectionneuse – un terme qui plut tellement à l’artiste qu’il l’emprunta pour une série de toiles. L’exposition présente les plus récentes acquisitions, obtenues grâce à la générosité de la famille de l’artiste et de collectionneurs.


L’archiviste de Celia Perrin Sidarous
au Musée McCord
du 5 septembre au 13 octobre 2019
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Celia Perrin Sidarous, Vue de l’atelier (archives du Musée McCord, Épreuves & développement instantané, images trouvées, objets marins), matériel de recherche pour L’archiviste, 2019, Épreuve au jet d’encre. © Celia Perrin Sidarous

Au confluent de l’histoire, de la scénographie, de la nature morte et de l’aménagement intérieur, Celia Perrin Sidarous crée des assemblages et des mises en scène photographiques qui invitent le spectateur à réévaluer l’espace physique des objets et leur charge historique, tout en interrogeant notre façon de naviguer dans le monde matériel. Son travail met aussi en lumière la capacité de transfiguration des objets par la prise de vue. Proposée par la commissaire María Wills Londoño et l’événement MOMENTA | Biennale de l’image, l’exposition présente des éléments issus de la collection du musée aux côtés de photographies et d’objets de l’artiste, dans un dialogue esthétique empreint de sensibilité.


Two Ways to Disappear Without Losing the Physical Form
de Javier González Pesce
à la Fonderie Darling
du 19 septembre au 8 décembre 2019
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Untitled (Human Face), Javier González Pesce, photomontage, 2017, Andres Baus

Cet automne, la Fonderie Darling met en avant l’art d’Amérique latine. Dans la grande salle, l’artiste chilien Javier González Pesce sera à l’honneur avec sa première exposition personnelle. La première œuvre, The Island of the Un-adapted, présente des installations d’objets perdus, abandonnés ou trouvés sur les toits de Santiago, et déposés en archipel sur des toitures en panneaux ondulés. Le projet Untitled (Human Face) s’attache à recomposer les traits d’un visage sur la surface changeante de la mer, via des sculptures, des vidéos et des photomontages. Les deux œuvres mettent en lumière l’espoir dans l’incertitude (représentée par les surfaces instables avec lesquelles l’artiste travaille), mais font également écho aux réalités politiques du Chili.

Actuellement en campagne de financement, la Fonderie Darling continue ainsi de soutenir et de présenter des œuvres inédites issues de l’art actuel.


La vie des choses
à la Galerie de l’UQAM et VOX, centre de l’image contemporaine
du 5 septembre au 13 octobre 2019
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Jérôme Havre, Cauleen Smith et Camille Turner, Triangle Trade, 2017, Vidéo HD, couleur, son, 14 min 31 s. © Jérôme Havre, Cauleen Smith et Camille Turner

Vingt-deux artistes internationaux, quatre volets, deux lieux. L’exposition La vie des choses vise la diversité. La galerie de l’UQAM présente les volets «Objets culturels et culture matérielle» et «Êtres chosifiés ou objets humanisés», tandis qu’à VOX sont explorés les volets «L’absurde comme contre-récit de l’objet» et «Nature morte à l’ère de la crise environnementale». Les artistes exposés s’interrogent sur la relation entre le sujet et l’objet, à une époque où notre rapport à la consommation évolue, et remettent ainsi en question la dynamique entre les individus et leur environnement. Des conférences viendront également éclairer le public sur des sujets spécifiques, comme «Décoloniser le genre et troubler la binarité», événement sous forme d’échanges sur les œuvres d’artistes queers, trans, non-binaires ou s’identifiant comme femmes, autochtones ou racisé.e.s.