Moi c’est Denis. Avec des chums camionneurs on bloque le pont Jacques-Cartier: pas loin de 1000 trucks parkés 24h par jour. Y’a pus un char qui passe depuis une semaine. On fait ça parce que le gouvernement — contrôlé par une petite clique d’intellos — a décidé d’augmenter les taxes sur l’essence. La hausse va nous coûter une fortune. Ça viole clairement notre droit de gagner notre vie pis de circuler librement. Mais le gouvernement ne bouge pas. Le crisse de ministre a même judiciarisé le conflit en prenant des injonctions contre nous, mais on bloque pareil. Pis laissez-moi vous dire que ça va mal tourner s’ils essaient de nous déloger de force. On va les avoir à l’usure, ces osties de gauchistes écolos du Plateau.
Moi c’est Réal. Depuis 20 ans, tous les propriétaires riverains des Laurentides peuvent faire ce qu’ils veulent sur leur terrain. C’est chez eux, après tout. Mais là, le gouvernement a adopté un règlement qui interdit de construire quoi que ce soit à moins de 30 mètres d’un lac. Plus de gazebo. Plus de spa. Et une chute de la valeur des propriétés, supposément justifiée par des considérations « environnementales » jamais prouvées. Mais on se laissera pas faire. Le gouvernement empiète sur nos droits. Dans notre coin, 80% des proprios se sont mis d’accord pour pas payer leurs taxes foncières tant que le gouvernement fera pas marche arrière. Ils nous appauvrissent déjà assez, on n’est pas assez con pour payer des taxes en plus. D’ici six mois, toutes les municipalités vont faire faillite. On les tient par les couilles. On fait comme les camionneurs — ils ont fait ça l’an dernier pis le gouvernement a fini par reculer.
Moi c’est Gilles. Je travaille à la commission scolaire Thérèse-Marie-Bourgeois. Avec d’autres commissions, on a décidé de suspendre le transport scolaire pour tous les enfants de la région pour dénoncer le projet du gouvernement d’éliminer les commissions scolaires. Ils disent qu’ils veulent « éliminer la bureaucratie et rediriger l’argent en première ligne », mais nous on croit que les commissions scolaires sont essentielles. Les parents se plaignent d’être pris en otage, mais on défend l’éducation et nos jobs contre des coupes sauvages, et ça c’est dans l’intérêt public. Tôt ou tard, le gouvernement devra plier, parce que les parents n’arrivent plus à envoyer leurs enfants à l’école et à arriver à l’heure au travail. Suffit d’être patients et on va les avoir à l’usure. L’an dernier, le gouvernement a pas eu le choix de céder sur l’affaire des lacs.
Moi c’est Daniel. J’habite à Verdemont. En mars dernier, la mairie — une belle gang de déconnectés — a décidé de construire une école dans le parc voisin. Ils disent que les autres écoles débordent, que c’est le seul endroit possible, et que tout sera fait pour préserver les espaces verts et la quiétude. Bullshit. Pas question que le projet aille de l’avant. Les citoyens du quartier sont d’accord: on a droit à notre qualité de vie. Certains se sont déjà enchaînés aux arbres, et on va saboter l’équipement de construction si le maire défie la population. Suffit de durer deux mois: si la construction est suffisamment retardée, l’école ne pourra pas être prête pour septembre, et il faudra trouver une solution de remplacement. Le maire saura que nous l’attendons de pied ferme s’il essaie de recommencer. Le projet tombera à l’eau.
Moi c’est Éric. Je suis étudiant à l’université. Pis je suis vraiment, vraiment tanné de l’ostie de grève. Ma session a été scrappée par une minorité d’exaltés qui ont illégalement pris mon département en otage. Ils disent qu’ils défendent leur droit à l’éducation. Ils encouragent la désobéissance civile et ne dénoncent pas le vandalisme. Parfait. Moi pis une couple de chums, on a décidé de jouer leur game. Nous aussi on va défendre le droit à l’éducation. On a préparé une couple de cocktails molotov pis on est allés se promener sur le Plateau. Un appart sur trois a un carré rouge dans la fenêtre. On a mis des masques nous aussi. Quelques militants vont savoir comment on se sent de recevoir des briques par la fenêtre. S’ils la veulent, la perturbation civile, ils vont l’avoir.
* * *
Jusqu’à récemment, au Québec, il semble qu’on acceptait l’autorité de l’État démocratique — qu’on soit d’accord ou non. On acceptait que les décisions d’un gouvernement élu s’appliquaient à tout le monde et que, pour protester, on manifestait pacifiquement, et/ou on changeait de gouvernement aux prochaines élections. Chaque fois qu’on a fusionné ou défusionné des villes, qu’on a déplacé le CHUM, qu’on a haussé ou baissé les taxes, ou qu’on a décidé de subventionner un amphithéâtre ou une salle de concert, il y a eu des contents et des mécontents.
Mais là, pour certains, il semble que les règles du jeu aient changé. Grâce à notre « printemps québécois », les citoyens mécontents ont une nouvelle option: refuser l’autorité de l’État (peu importe qui gouverne), tout casser et forcer le gouvernement à faire marche arrière.
Nous étions et sommes plusieurs à espérer une « politique autrement » pour le Québec. Mais je ne croyais pas que ça impliquerait des bats de baseball, des bombes fumigènes, des matraques et du gaz poivre. Comme à peu près tout le monde, je suis profondément dégoûté par les casseurs hallucinés et les policiers trop zélés. Les marchands d’armes et de systèmes d’alarmes, les vendeurs de caméras de surveillance et de sécurité privée, eux, doivent jubiler.
La violence n’est pas seulement du côté des casseurs dans cette histoire. La violence peut prendre plusieurs formes et emprunter plusieurs chemins. Evidemment mon commentaire ne sera pas compris par les gens qui ne parlent qu’au premier degré, qui font de l’insulte envers les étudiants leurs mantras et qui mêlent TOUT pour alimenter le chaos.
La violence est présente AUSSI chez ce gouvernement qui UTILISE le conflit avec les étudiants pour augmenter ses appuis dans les sondages. Et ça marche ! Combien de bons citoyens outrés par les manifestations étudiantes semblent atteint soudainement d’amnésie en se rangeant du côté d ce gouvernement, le même gouvernement pourri qu’ils détestaient à plus de 85 % avant la grève. Et combien de bons libéraux qui s’ emparent des blogues tout contents d’ en remettre en voulant détourner sciemment l’attention des citoyens ailleurs que la raison pourquoi plus de 85 % de la population exigeait il n’ y pas si longtemps un Commission sur la CORRUPTION pendant le règne du Parrain et des ses petits amis .
Selon le rapport Duchesneau, la corruption aura coûté des milliards aux contribuables depuis la dernière décennie. Le gouvernement en place aura dilapidé des sommes faramineuses dans cette corruption. Et voila que nos bons fans de ce gouvernement pourri viennent nous dire tout bonnement qu’il faut mettre de côté cette aberration et ce non-sens et de se braquer contre les méchants terroristes ( ?) en donnant des tapes dans le dos a ces incompétents qui nous gouvernent. L’attitude baveuse du PM et de la petite maitresse d’école Beauchamp est tout autant une forme de violence que celles des casseurs et de certains étudiants qui pêtent des plombs. La dilapidation de l’argent des contribuables dans la corruption est directement liée au problème financier actuel. Les étudiants sont beaucoup moins cons que les citoyens qui les condamnent veulent bien nous faire croire et probablement beaucoup moins hypocrites que les pro-Charest qui veulent se servir du chaos pour nous faire oublier les trois mandats de pourriture et d, odeurs infecte que Charest nous aura fait endurer !
Bravo monsieur Lussier ! Vous rejoignez vos semblables , les Martineau , Marcotte et autres commentateurs qui bavent d’ agessivité en dénoncant celle des étudiants !
sympa les anecdotes.
cependant vers la fin tu dérapes sérieusement:
« il semble qu’on acceptait l’autorité de l’État démocratique (…) On acceptait que les décisions d’un gouvernement élu… »
et si le financement du parti libéral est frauduleux, qu’en est-il de la légitimité de sa prise de pouvoir? c’est une bonne question, ça, non?
« Chaque fois qu’on a fusionné ou défusionné des villes, qu’on a déplacé le CHUM, qu’on a haussé ou baissé les taxes, ou qu’on a décidé de subventionner un amphithéâtre ou une salle de concert… »
l’accessibilité aux études supérieures est un enjeu plus important pour le futur du québec que tous ceux que tu énumères réunis.
« les citoyens mécontents ont une nouvelle option: refuser l’autorité de l’État (peu importe qui gouverne)… »
faux, si le parti libéral n’était pas sous enquête pour corruption et qu’il avait prouvé, depuis 2003, qu’il gérait le québec en fonction de l’intérêt de la classe moyenne, il n’y aurait pas de manifestation aujourd’hui.
« je suis profondément dégoûté par les casseurs hallucinés et les policiers trop zélés. »
t’oublies pas un troisième responsable, là? comme si le premier humoriste, méprisant et calculateur, ne faisait pas partie de la recette de l’explosif cocktail…
« Les marchands d’armes et de systèmes d’alarmes (…) doivent jubiler. »
jérôme….on t’a pourtant averti pas plus tard que l’autre jour de ne plus tenter de nous pousser sur tes pentes savonneuses……..
Donc, si on suit le cours final de votre raisonement, les fédérations étudiantes, incluant la CLASSÉ, ne devraient même pas négocier (ou demander de négocier dans ce cas-ci) avec ce gouvernement car il est « illégitime »?
Quel nom tout à fait d’à propos que ce « calinours bienveillant » j’apprécie votre intervention plus mesurée, même si j’ai moi aussi une folle envie de révolution. Mais pas par la force, le sang et autres violences qui ne règlent rien.
Merci de tempérer.
Même illégitime, le rapport de force demeure dans son camp.
À titre personnel, tant que nous n’aurons pas une démocratie plus participative et représentative (scrutin proportionnel, référendum populaire, comité indépendant sur des question cruciales tels que les frais de scolarité, etc.), j’aurais grande difficulté à reconnaître quelque légitimé à ces «hommes de marque» que nous élisons pour nous gouverner par des dictatures rotatives.
@jcp
fectivement, les étudiants ne devraient pas avoir à lutter contre le gouvernement puisque ce gouvernement n’aurait pas dû leur imposer une telle hausse de frais de scolarité. ça, je te l’accorde.
maintenant, bien que je doute de la valeur morale des subterfuges utilisés par le parti libéral pour remplir son coffre-fort, il reste que je suis conscient que ce dernier détienne le pouvoir, alors c’est évidemment jeancharè & cie que l’action des étudiants et de tous ceux qui les appuient doit viser.
J’aimerais amener un petit contexte pour expliquer ce soudain refus de l’autorité.
Il y a deux gouvernements ici. Au fédéral, l’immense majorité des québécois, ainsi que leurs commentateur et représentant dans les médias, on rejeté Harper. Au provincial, l’immense majorité des québécois francophone (et donc, leurs mêmes commentateurs et représentant dans les médias) sont insatisfait de Charest.
La démocratie n’est pas un système parfait. En fait, son objectif est spécifiquement d’éviter la situation présente, où les chefs officiels n’ont pas l’approbation de la majorité de la population (du Québec). Bien que toutes les règles ai été respecté, le système démocratique n’a pas réussi à mettre au pouvoir des gouvernements qui plaisent suffisamment au peuple pour éviter les débordements.
De plus, on a pas une alternative forte. Si, prenons exemples, René Lévesque était au PQ présentement. Il dirait au jeunes « calmer vous, ne casser rien, voter pour moi aux prochaines élections, et tout va bien aller ». La démocratie est ainsi bien faite que même les perdants défendent le système, car perdre est seulement temporaire.
Bref, il y a un vide de leadership au Québec. Au dela des idéologies, des programmes électoraux et des projets de société, on as toujours besoins d’un chef. On en as pas.
Et pourquoi c’est toujours lors de la relecture que je me rappelle comment accorder mes pluriels…
Depuis 1960, seulement 4 des 14 élections provinciales se sont terminées par un élu qui récoltait plus de 50% des voies (et c’était le parti Libéral dans tous les cas, le PQ n’ayant jamais réussi cet « exploit »). Ces 10 gouvernements n’ayant pas récolté 50% des votes étaient néanmoins tous légitimes dans le système actuel. Le pouvoir Libéral actuel n’est donc pas du tout hors norme. C’est le refus de son autorité qui l’est, certes encouragé par ces investigations pour corruption, mais dois-je vous rappeler que le PQ est tout aussi visé que le PLQ? (donc tous les partis ayant été au pouvoir récemment).
Non, notre système n’est pas parfait. Je suis le premier à demander une représentation proportionelle. Mais pour l’instant il faut pour vivre avec.
Et puis laissez nous avec les « québécois francophones ». C’est aussi ça la démocratie : accepter que tous aient droit au vote.
« son (la démocratie) objectif est spécifiquement d’éviter la situation présente, où les chefs officiels n’ont pas l’approbation de la majorité de la population »
Il n’y a pas beaucoup de gouvernements qui pourraient diriger si on définit la démocratie au % d’approbation…
(Source http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Quebec_general_elections)
Vous avez entièrement raison, les gouvernements Harper et Charest sont tout à fait légaux et légitimes. Je suis insulté que vous compreniez que j’accorde moins de valeur au vote des non-francophone. Une personne, un vote.
Mon argument est au niveau du leadership, pas de qui nomme les ministres et les juges. Et le leadership s’exprime à l’intérieur des solitudes, des espaces médiatiques francophones et anglophones. Le taux d’insatisfaction envers Charest est historiques, jamais été si haut pour si longtemps, et que le taux de rejet du parti au pouvoir lors d’une élection fédérale n’a pas d’égal depuis la crise de la conscription en 1917.
Je crois donc que, quand on met le fédéral et le provincial ensemble, le vide de leadership que l’on vit présentement au Québec est sans précédent.
Précisions notées.
Réfutations/accusations retirées.
🙂
Moi, moi ,moi. Je ne sais pas si c’était voulu?
Lorsqu’on écoute les étudiants grévistes parler, c’est toujours au « nous » inclusif, ça ne sonne pas égoïste.
2 mois de grève pacifique dans la plus grande indifférence du gouvernement, ensuite:
Mot d’ordre aux professeurs de donner leurs cours
Injonctions
Mot d’ordre aux établissements pour donner les cours
Hypocrisie de Line ( ma porte a toujours été ouverte! )
Blague à Charest
Débat sémantique
et ça continue …
Vous vous étonnez de la casse après cette provocation?
Je m’étonne que ça n’ait pas débordé plus. Nos étudiants font preuve d’une grande maturité.
Les libéraux laissent la police gouverner à leur place et il y a des gens qui aiment en découdre avec eux. Voilà où on en est!
Pour citer Falardeau ( le temps des bouffons ):
« Et ils prennent leurs grands airs surpris quand on en met un dans une valise de char… «
Falardeau, ce révolutionnaire subventionné ami du FLQ, parlait du Ministre Pierre Laporte qui fut assassiné et retrouvé dans un coffre de char en novembre 1970, ce qu’on a appelé la crise d’octobre 1970 où des exaltés qui revendiquait une révolution anticapitaliste et d’une démocratie douteuse. Un exemple pas tellement recommandable que vous ressuscitez autrement aujourd’hui mais avec des arguments similaires, l’écrasement du peuple par une élite… On peut l’appliquer à n’importe quelle sauce.quelle soit communiste, socialiste ou capitaliste, il y a toujours une classe dirigeante et un peuple dirigé…
Dans ce débat sur les frais de scolarité on a perdu le nord pour pas grand chose : 325$ par année. Mais quand on veut garder des privilèges de geler des tarifs depuis 1994 au delà du gros bon sens et pelleter en avant pour les générations futures les coûts réels on agit comme les étudiants actuellement qui ressemblent de plus en plus à ces bébés gâtés qui piquent une crise quand ils sont contrariés. On les a tellement chouchouté et protégé ces pauvres petits qu’il faut continuer à leur aplanir les difficultés qu’ils ont à affronter dans la vie. Les cours sont trop dur, parfait on va abaisser la note de passage. Tu veux sécher les cours, parfait on va te donner ton diplôme pareil. Coudon dans quelle société de loosers allons-nous vivre tantôt dans laquelle l’effort et la responsabilisation de l’individu n’est plus la règle de réussite ?
Dans un monde où l’indépendance commence par une économie basée sur la création de la richesse, nous au Québec on bâti sur la dépendance à l’État providence. Or, l’état, le gouvernemaman ne crée pas la richesse, il la redistribue selon des normes pas toujours humaines après l’avoir ponctionné dans les poches de ceux qui travaillent et réussissent mieux que les autres et avoir perçu des frais de bureaucratie trop grosse pour être efficace. Ceux qui dépendent de la répartition étatique ne se chicanent que pour changer la redistribution du même butin, ce qui n’aide pas à améliorer notre sort. mais à créer une jalousie sans bornes.
À ce titre on aurait du geler le prix des aliments et si on les augmente trop.comme l’an passé 40% en un an, on devrait virer les allées de magasin à l’envers pour montrer qu’on est pas content et piqueter aux portes des épiceries pour protester contre cette hausse et empêcher ceux qui veulent de ravitailler de le faire…
Pis on devrait bloquer les ponts avec nos voitures jusqu’à ce que le gouvernement baisse le prix de l’essence qui au niveau de 1994 comme les frais de scolarité. Le prix a triplé depuis 1994.
Nous aussi on a des choses qui ne font pas notre affaire et nous aussi on manque cruellement de leaders capables de se tenir debout et de nous proposer un projet de société qui nous emballe. On n’a pas choisi d’utiliser la violence pour parvenir à nos fins et banaliser le meurtre d’un homme comme Falardeau l’a fait…
M. Fernand,
cette citation de Falardeau vient de son film » Le temps des bouffons ». Je crois que le sens tend à démontrer que le mépris fait ressortir les bas instincts du méprisé, malheureusement.
C’est pourquoi je trouve que les étudiants font preuve de maturité, somme toute.
Plus je le lis plus je me dis que Jérôme Lussier est en train d’auditionner pour le boulot d’André Pratte. Fédéraliste, négationniste sur l’état de la langue française, néolibéral bien-pensant, réactionnaire sous ses airs « respectables » (il faudrait pas s’abaisser au populisme tout de même), etc. etc. Il semble vraiment prendre plaisir à déligitimiser toute forme de contestation de l’ordre établi. Vraiment, le p’tit Jérôme a la tête de l’emploi. Il a même l’avantage d’être « jeune », on pourrait en faire le porte-parole de la génération montante. Un tel talent brut pour les demi-vérités et le sophisme à répétition ne devrait et ne sera sûrement pas relégué aux obscurs blogues du Voir très longtemps.
Bien vu M. Morin, mais je ne crois pas que ce soit volontaire. Le système est ainsi fait que chacun colporte la propagande étatique sans trop s’en apercevoir, ignorant de son aliénation quotidienne.
Plus l’État et les milieux financiers retrancheront dans les services à la population sous le couvert du «pragmatisme» (de l’idéologie néo-libérale), plus ceux-ci apprendront à lire entre les lignes de la propagande officielle. Comme dans l’URSS staliniste !
François Morin,
étudiant en 51, j’étais de l’équipe des patineus rapides avec un François Morin , devenu par la suite pharmacien.
Tu me fais penser à lui : t,es vite sur les patins !! bravo
Un bon billet M. Lussier. Il met en lumière le fait que tout le monde peut trouver une raison pour manifester son mécontentement, son désaccord et son dégoût face à l’une ou l’autre des politiques ou des agissements de ce gouvernement. Mais la violence, le vandalisme, la casse, la désobéissance civile, les attaques de ses concitoyens dans le métro et aux biens personnels ne seront jamais, jamais des solutions. Pourquoi a-t-on été capable de manifester pacifiquement, et en grand nombre, pour une cause environnementale et qu’on ne réussisse pas à le faire pour la hausse des frais de scolarité? Pourquoi les organisateurs de manifestations étudiantes refusent-ils de collaborer avec la police en fournissant le trajet prévu? Pourquoi les étudiants ne se donnent-ils pas leurs propres services de sécurité comme bien des organisateurs de manifestations importantes le font? Pourquoi? Pourquoi? C’est à croire que les deux partis tirent profit de la présente situation. Le gouvernement marque des points et les étudiants-ceux qui en ont les moyens- luttent pour des causes. Pendant ce temps, les étudiants- ceux qui n’ont pas les moyens de perdre une session- et les citoyens paient la note. Que le gouvernement suspendre, pour une session, la hausse, que les étudiants s’engagent à retourner à l’école et que les deux parties conviennent d’un médiateur pour se parler s’ils sont incapables de le faire. Faut que ça cesse!!!
Bien dit!
Encore faudrait-il que cette état sois réellement démocratique. Moi un gouvernement qui fait la sourde oreille quand une grosse portion du peuple est mécontent, et la je parle pas juste des étudiants, mais par exemple de tout le monde qui réclamaient une enquêtes sur la construction, pour moi ce n’est pas un gouvernement démocratique.
Un gouvernement qui prend des décisions pour tout le monde sans consulter (exemple, la vente de NOS ressources naturelles non renouvelable, pour un prix qu’on a pas le droit de savoir, dans le nord à des entreprises privés) alors qu’ya p-e gros maximum 45% (je suis généreux) de la population qui l’appuie, c’est pas ça un gouvernement démocratique.
En passant, ceux qui font la casse, comme savoir s’il s’agit vraiment d’étudiant, et qu’ils font ca pour la cause étudiante? Dans les manifestations, c’est pas rare de voir des fou furieux fouteur de merde profiter de la situation (sont caché dans la foule) pour faire du grabbuge.
Moi, qui suit l’affaire depuis le début, pis qui se renseigne en dehors des osti de médias officielles qui ont trop souvent un parti prit, j’le sais très bien que la police à faite preuve de violence intolérable bien avant que les étudiants deviennent furieux au point de faire de la classe. C’est à croire qu’y’on recu l’ordre du gouvernement de faire en sorte que les étudiants deviennent enragé pour ensuite profiter de la situation pour les faire passer pour des bandits.
C’est officiel, Jérôme Lussier vient de perdre toute crédibilité à mes yeux.
Un des pires articles lu depuis longtemps sur la grève : sofismes, comparaisons boiteuses, généralisations à 5 cennes, bref une confusion généralisée.
Je partage d’ailleurs fortement l’opinion de Damien à ce sujet.
C’est pourtant bien simple; le gouvernement Charest est l’unique responsable. S’il ne s’était pas fermé au dialogue nous n’en serions pas là. Il y aurait eu discussion, négociation et compromis. Voilà. Mais il a préféré rire au visage de centaines de miliiers de personnes qui avaient à coeur l’avenir de l’éducation. Pendant qu’il fait la sourde oreille, des casseurs ISOLÉS et REPRÉSENTANT MOINS de 1% des manifestants profitent des mouvement de masse pour foutre la merde. La police est de plus en plus tendue, des innocents passent à la matraque, des manifestants répliquent, bref, c’est le chaos. Un chaos stratégiquement voulu par le gouvernement afin de rallier l’opinion publique et détourner l’attention de plusieurs autres dossiers chauds (corruption, plan nord, etc.) C’est un gouvernement non-seulement corrompu et détesté : il est aussi mesquin, vicieux. Je ressens une profonde fierté de voir que des junes s’en indigne.
Tu démontres bien que tu ne comprend pas ce qui se passe. C’est vraiment ce que tu retiens du conflit ? Que maintenant les québécois se révolteront dès qu’ils s’opposeront à une décision du gouvernement ? Permet-moi d’être déçu.
La question de la hausse des frais est venue faire déborder le vase. Elle traduit indirectement une insatisfaction qui s’accumule au fil de décisions de plus en plus libérales et mercantiles. T’es comme Charest. Tu blâmes les manifestants pour le chaos qui survient. J’espère que tu iras jamais en politique.
Pour une fois que le monde met ses culottes au Québec, simonac.
Je partage votre point de vue. Je n’ai pas aimé du tout le texte de M. Lussier. Navrant!
Dire que le gouvernement Charest est LOIN d’être parfait = Oxymoron!
Cependant, il à été élu démocratiquement par les Québécois (Franco-Anglo-Allophone) et tente de faire son travail: diriger le Québec. Le fait il bien? Pas du tout, à mon avis. Sa « technique » de gouvernance est elle pire que celle des gouvernements précédents? Non, sinon ils seraient encore au pouvoir.
Les étudiants sont dans leur droit de manifester leur mécontentement mais la violence n’est pas inclut dans la liberté d’expression. Depuis quand la réponse au refus de discuter / négocier est la violence? Depuis quand on tolère un coup de poing comme solution à l’entêtement? Parce que c’est ainsi que je vois la violence dans la manifestation: Disproportionné.
Disproportionné, oui! Je prend l’exemple de l’émeute au Palais des Congrès. Elle aurait dégénéré au moment où un policier a asperger UN manifestant de Gaz Poivre. Belle intervention? Tellement pas! Mais…
Le Gaz Poivre est une arme non-létale autorisé au Canada et largement utilisé au pays par la police. Ses effets sont TRÈS corrosifs et désagréables: C’est le but de la chose.
Mais est-ce que les yeux irrités et la toux d’un manifestant vaut toute la casse qui à été fait ce jour là? Était-ce une raison pour risquer la vie de personnes aucunement impliqués dans cette affaire en lançant des objets sur l’autoroute « 720 »? J’y vois qu’un exutoire à la colère des étudiants. Un beau prétexte pour se laisser aller. Bilan de toute cette histoire: Une facture de plusieurs millier de $$$ (payer par nous, les contribuables) et plusieurs blessés (autant policiers que manifestants). Et la cause des étudiants dans tout ça?…. Complètement oblitérée par la violence ET le commentaire déplacé du PM.
Ok, il n’y pas seulement des étudiants dans ces manifs. Beaucoup de Casseurs s’infiltrent dans les rang des militants pour foutre le bordel. Mais quand les leaders étudiants ne dénoncent pas haut et fort cette violence, c’est comme dire à la population qu’ils sont d’accord avec ces débordements. À mon avis, les Associations Étudiantes ont manqué de jugement en prenant tant de temps à ce prononcer CONTRE la casse.
Ah oui, j’ai lu aussi dans les commentaires que c’est normal, lorsqu’une grande partie de l’électorat n’est pas entendu par le gouvernement, que les choses tournent au vinaigre. 2 choses:
#1. La violence n’est JAMAIS un solution.
#2. Les étudiants et leur amis, une grande partie du peuple Québécois? 200, 300, 400, 500 000? Donc un gros 6% de la population du Québec. 6% vs 500 000… c’est moins glorieux hein?. Les étudiants utilisent tout aussi mal c’est chiffres que le gouvernement Charest. Vous êtes beaucoup, mais, svp, ne parlez pas pour les 94 autres %.
Je me répète, je ne suis pas contre la manifestation mais bien contre la violence dans les dite manifestations. Faites vous entendre! Faites vous voir! Faites changer les mentalités mais ne saccagé pas tout sur votre passage. Dans ce temps là, on est plusieurs à simplement ne plus vouloir vous écouter.
Votre raisonnement est tordu. Vous prenez pour acquis que la violence vient des étudiants. Vous tenez absolument à accoler le mot violence aux manifestations étudiantes. Vous faites le jeu de Beauchamp, Dutil et Charest.
Quelle(s) preuve(s) avez-vous de vos avancées? Alors que même le porte-parole du SPVM a affirmé que les violences ne viennent pas des étudiants?
« Jusqu’à récemment, au Québec, il semble qu’on acceptait l’autorité de l’État démocratique — qu’on soit d’accord ou non. On acceptait que les décisions d’un gouvernement élu s’appliquaient à tout le monde et que, pour protester, on manifestait pacifiquement, et/ou on changeait de gouvernement aux prochaines élections »
(a)
Peut etre que ce gouvernement a decide de ne plus gouverner pour tout le monde mais d’utiliser des tactiques politiques de division et de s’attarder en premier a ses convaincu ….
(b)
Peut etre que ce gouvernement a decide d’etre plus a l’ecoute de certains financiers, organisateurs et lobbyistes …
(c) Ensuite le secret …
-Entente secrete dans le cas d’hydro quebec en vue de la vente de gisement … mais on nous dit qu’on a fait une bonne offre mais si on dit ne pas avoir su qu’il y avait un gisement et que des gens d’hydro avait quitte pour des compagnies prives …
-Ensuite … le salaire secret du premier ministre qui montre que dans le fond il gouverne en premier pour ses convaincus …
-Les evaluation des garderies qui sont secretes …
(d) Des liens incestueux …
-On la vue dans le cas de Bastarache … il y avait des centaines sinon 1000 nominations a faire et semble-t-il que non elu faisait des suggestions sous pretexte que c’etait des gens influent du parti liberal …
-Un juge actuel pensait que pour avoir un poste de juge en chef adjoint il fallait en discuter avec un ministre …
-Une ministre recoit des billets pour madonna dans une loge et va dans une compagnie directement lie au plan Nord …
et c’est sans compter les sous ministres et chef de cabinet qui vont dans le prive pour faire vivre leur famille …
Les exemples sont infinis …
Pourquoi vous faites assemblant que ca n’existe pas ?
Je le dis a nouveau … vos nombreux textes evoque pour moi quelqu’un qui me fait un spin …
note:
Pour l’ordre …
Je pense que vous devriez ecouter cette declaration des professeurs contre la hausse qui evoquait ces gens qui ont un amour de l’ordre ….
Très intéressant billet, Monsieur Lussier.
Voici, pour qui voudrait regarder un peu plus loin que le bout de son nez, en quels termes s’exprimait le porte-parole de la CLASSE lors d’un rassemblement au Monument national il y a près de trois semaines déjà, le 7 avril dernier.
M. Gabriel Nadeau-Dubois déclarait alors :
«Notre grève est déjà victorieuse parce qu’elle nous a permis de voir la route de la résistance. Il est là, le vrai sens de notre grève. 250 000 personnes, ça ne sort pas dans la rue parce que ça ne veut pas payer 1625$ de plus. Il est là le sens de notre grève, dans la durée, dans la poursuite demain de la résistance.»
La hausse des droits de scolarité universitaire (qui ne ferait que faire reculer de 87% à 83% la part assumée par l’ensemble de la population au bout de cinq ans) ne serait en fait qu’accessoire à l’objectif poursuivi par la CLASSE.
Un prétexte commode pour «embrigader» des militants – probablement à leur insu pour la plupart – sur «la route de la résistance», par le biais de perturbations sociales à grande échelle. Là se trouve l’«agenda caché». Parce que de l’aveu du porte-parole lui-même, «250 000 personnes, ça ne sort pas dans la rue parce que ça ne veut pas payer 1625$ de plus».
Je ne reviendrai pas sur les tactiques manipulatrices utilisées. Elles ont été largement décriées. Qu’il suffise de rappeler que les droits démocratiques fondamentaux d’une majorité d’étudiants ont été usurpés.
Et voilà qu’il appert de surcroît que, même ceux et celles qui favorisent le recours à la grève/boycott, ont été leurrés. Et qu’on se sert d’eux en vue d’un dessein tout autre car, ne l’oublions pas, M. Nadeau-Dubois l’a dit très clairement: «250 000 personnes, ça ne sort pas dans la rue parce que ça ne veut pas payer 1625$ de plus».
Pour une fois que le porte-parole de la CLASSE a déclaré quelque chose sans «ambiguïtés» (ou sans «nuances» selon la contorsion sémantique qu’il préfère), il ne faudrait pas laisser passer l’occasion de comprendre ce que vise en réalité la CLASSE avec cette nuisance généralisée quotidienne.
Et ce qui est visé a fort peu à voir avec l’accessibilité aux études.
Bon point qu’il faudrait répéter sur Voir (et que la majorité feignent de ne pas voir tout en le sachant de facon complice ,comme des Tartuffe)
» ….Et ce qui est visé a fort peu à voir avec l’accessibilité aux études. «
pourquoi est ce que nous suivons pas les casseur et allons voir oû ils restent et faisons comme eux et entrons chez eux pour tous briser à l intérieur, cassons les fenêtres et volons leurs biens . si ils ont le droit ,prenons le aussi.
Et bien pour certains, on les suivrait peut-être jusqu’au poste de police. Pas parce qu’ils se sont fait arrêtés, mais parce qu’ils SONT la police.
Vous pouvez lire quelques témoignages à ce sujet par rapport à la manif d’hier soir. Entre autres.
«Jusqu’à récemment, au Québec, il semble qu’on acceptait l’autorité de l’État démocratique — qu’on soit d’accord ou non. »
Votre jeune âge et votre mémoire aléatoire explique probablement que vous ne vous souvenez pas de tous les manifestants qui ont utilisé la désobéissance civile et même parfois la violence pour revendiquer une quelconque amélioration de leur sort. Juste pour votre mémoire: les tuyaux percés des pompiers, la 20 bloquée par les producteurs de porcs, le blocus des camionneurs, les policiers habillés en paramilitaires, les mohawks de Kanesatake qui ont même assassiné un policier de la SQ et le ministre Ciaccia qui a signé ensuite une entente avec un warrior masqué et armé. Alors quand il vous prendra encore l’envie de soutenir que : «Jusqu’à récemment, au Québec, il semble qu’on acceptait l’autorité de l’État démocratique — qu’on soit d’accord ou non. » souvenez-vous au moins de consulter les archives des journaux avant d’écrire de telles inepties. Mieux, consultez Wikipedia pour vous éclairer sur vos idées reçues sur la démocratie.
Alain Michaud
Pointe-aux-Trembles
@ M. Michaud:
Bon point. Je connais et me rappelle de certains de ces incidents, mais merci du rappel utile. La question importante me semble être la suivante, par contre: appuyez-vous ce genre de tactiques, et trouvez-vous qu’elles doivent être tolérées ou encouragées?
Les choix gouvernementaux sont idéologiques et non pragmatiques, d’où son refus absolu de discuter d’alternatives pour assurer un financement «adéquat» des universités.
On voit mal, dans ces circonstances, quelle stratégie convient mieux à la situation que la désobéissance civile.
Si les raisons idéologiques derrière cette des frais de scolarité vous intéresse :
1. http://www.zcommunications.org/the-assault-on-public-education-by-noam-chomsky
2. http://www.iris-recherche.qc.ca/blogue/rpr-et-assurance-qualite/
@Samuel P.
Je crois aussi qu’il y a une part d’idéologie dans le choix du gouvernement — et je la connais. Mais je ne vois pas en quoi cela change la donne en terme de moyens d’action. Si c’était la gauche au pouvoir, plusieurs de ses choix seraient aussi idéologiques — pourrait-on user de désobéissance civile pour autant? Je ne vois pas en quoi la justification particulière — idéologique ou autre — qui sous-tend une décision politique fait en sorte que la désobéissance civile devienne soudain justifiable vs les moyens pacifiques/démocratiques de changer la politique en place.
La désobéissance civile que nous vivons présentement est pacifique, sauf si vous considérez les blocages et les manifestations comme des actions «violentes». Ou que vous associez les actions du Black Block à l’ensemble du mouvement étudiant (encore là, si vous connaissez un peu leurs idées, il faut constater que leur violence est symbolique, ne visant que les représentations de la domination.)
D’autre part, je tiens à rappeler que la démocratie, la vraie, n’est certainement pas l’élection d’une dictature rotative. Il doit y avoir une possibilité pour le citoyen d’affecter la prise de décision politique, de pouvoir débattre de toute question concernant la société qu’il habite. Présentement, nos élus font tout ce travail et se légitiment à coup de sondages ne s’attaquant qu’à déterminer l’opinion superficielle sur une question donnée, sans vérifier l’état des connaissances de la personne interrogée.
L’action concertée de désobéissance civile est, à mon sens, une tentative de faire apparaître toute la suffisance de nos élus se drapant sous l’illusion de la démocratie. Face à une impossibilité d’avoir un vrai débat ouvert, en profondeur, sur le statut de l’éducation et le rôle (prohibitif, disciplinaire) des frais de scolarité, la seule possibilité demeure de créer un rapport de force.
On ne négocie pas le recul social, on le combat par la grève générale.
M. Lussier, vous me demandez si j’appuis ces tactiques. Il y a deux genres de tactiques, celles qui font appel à la violence et la casse et celles plus pacifiques si je puis dire qui ne brisent rien mais qui néanmoins dérange l’ordre public. Le premier genre est absolument à proscrire car il ne vise pas à faire reculer le gouvernement, il vise plutôt à le faire tomber. Les révolutionnaires utilisent la force, on n’est pas dans une situation qui commande la révolution au Québec. Le deuxième genre, la désobéissance civile et la résistance pacifique, me semble plus acceptable malgré le grand dérangement que cela peut provoquer.
Bloquer des accès, des routes, des voies publiques, occuper des bureaux, c’est illégal, mais quand c’est fait pacifiquement, sans résister à l’arrestation des policiers, quand on assume les conséquences de ces arrestations, on peut arriver à sensibiliser une population engourdie face à une injustice, une loi inique votée par un gouvernement qui fait la sourde oreille.
Le problème majeur à surmonter, c’est qu’on doit user de cette stratégie pour des raisons importantes, pas pour n’importe quelle broutille. Là est la question, vous le devinez, plusieurs considère que $325 d’augmentation des droits de scolarité par année pendant 5 ans ce n’est pas suffisant pour justifier une désobéissance civile. Je ne partage pas ce point de vue. Je crois qu’il est odieux de demander à des étudiants, majoritairement sans le sou, d’assumer $1625 de plus par année aux termes de ces augmentations, sans compter que les frais de scolarité SONT dégelés depuis plusieurs années et qu’en plus on a ajouté des frais afférents aux coûts des frais de scolarité.
Je crois que le gouvernement, au lieu de faire croire qu’il s’agit d’un investissement dans leur avenir, aurait dû considérer plutôt qu’il s’agit bel et bien d’un passif sur le dos des étudiants, plutôt qu’un actif comme il en fait la promotion. Plus de la moitié des étudiants n’ont ni accès aux bourses, ni aux prêts étudiants, C’est vers les banques qu’ils précipiteront les étudiants dans un cycle d’endettement chronique alors même que le gouverneur due la Banque du Canada sonne l’alarme sur l’endettement des canadiens.
Alors Oui, M. Lussier, je supporte la désobéissance civile en ce qui concerne la hausse des droits de scolarité jusqu’à ce que mon gouvernement se réveille et accepte de s’asseoir avec les associations étudiantes pour dénouer cette crise.
Alain Michaud
Pointe-aux-Trembles
@M. Michaud
Je partage largement votre point de vue, et nos divergences me semblent raisonnables. Je crois aussi que la situation québécoise ne commande pas une révolution violente, et que les gestes de désobéissance civile pacifique doivent être réservés à des revendications graves et fondamentales. Elles existent. Je reconnais par ailleurs que l’éducation supérieure a une grande valeur, et qu’elle doit continuer à être bien soutenue par des fonds publics. Cela dit, je ne suis pas certain que la hausse proposée (une question qui revient depuis des décennies au Québec, proposée et débattue par nos deux grands partis) constitue une mesure assez dramatique et choquante pour justifier les encouragements à la désobéissance civile musclée et le cautionnement du vandalisme par la CLASSE.
Divergences plus que raisonnables, je considère qu’elles sont conciliables, vous avez parfaitement raison de soutenir que la situation ne justifie pas la violence, d’ailleurs je ne connais pas de situation au Québec actuellement qui la justifierait. Ce n’est pas le goulag ici quand même… La CLASSE dénonce la violence du bout des lèvres et assez hypocritement d’ailleurs, se tait sur la violence contre les biens appartenant au gouvernement ou aux grandes corporations. Elle perd en crédibilité dans le grand public qui n’est pas dupe du stratagème. Malheureusement, cela fait, je crois, bien le bonheur du gouvernement…
Moi je m’appelle Michelle, pis du monde qui ont pas de vision j’en côtoie tous les jours, comme toi Jérôme qui ne sait pas faire la différence entre un débat de fonds et le « gras » de la vie dont tu ne sembles même pas réaliser avoir.
Avoir le droit de manger, d’être en sécurité, de s’exprimer, d’être éduqué cela fait partie les valeurs qui établissent la base d’une société juste et équitable. Cette base est présentement mise en péril par notre gouvernement. On ne parle pas ici de goût individuel mais bien d’une base minimum auxquelles à droit tous les humains de la terre, Québécois, Africains, Asiatiques, Autochtones, peut importe tous ont droit à ce minimum et je souhaites que mon fils, mes nièces et neveux continues de revendiquer pour cela sans être matraqués.
Le combat est loin d’être fini, au contraire, j’espère que c’est un début, après le Québec il faut reconstruire le monde qui est en très piètre état, géré par des gens qui ne pensent qu’à leur profit immédiat et qui n’on aucune vision d’avenir.
Je suis québécoise et j’habite en Afrique, tous les jours je vois des personnes manquer de tout, j’ai fait le choix de partager mon savoir, mon éducation, mes valeurs et croyez moi la société québécoise peut être fière de ce qu’elle a bâtie à ce jour et elle peut aider plusieurs peuples à s’en sortir mais cela demande une vision globale qui inclut l’éducation accessible à tous. Vous confondez intérêts personnels et biens communs, comme le font nos dirigeants.
C’est seulement une fois qu’un individu à le seuil minimum pour s’en sortir c.à.d. manger à sa faim, avoir un toit, être éduquer et avoir le droit de s’exprimer, eh bien c’est seulement après cela que l’one peut revendiquer des intérêts personnels.
On est très loin du compte et il faut arrêter de penser à soi de façon égoïste. La seuil minimum tout les êtres humains y ont droit et je ne crois pas que l’humanité survirera si nous faisons fi de cela. Et moi en tant que mère et femme je suis derrières les jeunes, j’ai foi en eux et ils ont de « tabarnak » de gros défis à relever parce que ce qu’on leur lègue est loin d’être joli. Une planète ou les 2/3 de l’humanité crève de faim, est en guerre ou en répression, ou les droits fondamentaux sont bafoués. Un monde ou nous laissons les entreprises décider à quel prix va se monnayer l’eau, le pétrole, le maïs, quel peuple y a droit et quel « méchants n’y a pas droit ».
Merde nous sommes tous des êtres humains et avons tous droit à un minimum dans la vie, passez ce minimum on peut toujours revendiquer mais effectivement on ne peut pas faire chier tout le monde avec cela, mais le débat actuel touche le minimum acceptable, ce seuil tout individu sur cette planète à le droit l’avoir. Alors vous comprendrez M. Jérôme que le combat, je l’espère, est loin d’être fini et durera encore pendant des décennies. Alors pour régler tous ces problèmes nous devons encourager les jeunes à étudier et personnellement je considère que cela devrait être gratuit pour tous ceux qui réussissent. On a besoin des jeunes, beaucoup plus que vous ne le pensez car le monde dans lequel on vit n’est pas très joli et les leaders d’aujourd’hui n’ont toujours pas de solutions, ils sont trop occupés à se remplir les poches et ceux de leur amis.
Franchement, je ne sais pas trop par ou commencer…
« Avoir le droit de manger, d’être en sécurité, de s’exprimer, d’être éduqué cela fait partie les valeurs qui établissent la base d’une société juste et équitable. Cette base est présentement mise en péril par notre gouvernement. On ne parle pas ici de goût individuel mais bien d’une base minimum auxquelles à droit tous les humains de la terre, »
Vous avez raison sur les bases, mais vraiment, il faut y revenir sur cette Terre Mme… Le grouvernement met en péril ces bases?? Avec les filets sociaux généreux, l’école gratuite jusqu’a la fin du secondaire, les innombrables plateformes ou vous pouvez vous exprimer (comme ici)…
L’Université n’a jamais été gratuite, néanmoins nous avons de nombreux diplomés. Bizarement moins que dans les provinces ou les droits de scolarité sont plus élevés, mais c’est un autre débat…
Alors peut-on revenir sur le débat actuel SVP? Tout mélanger ne donnera rien. Le mouvement Occupy est justement mort de sa belle mort car les revendications se sont retrouvées toutes mélangées après quelques jours…
SVP, 325$ par an sur 5 ans, voila ou il est le débat. On ne parle pas de brimer les libertées de base des individus ici.
Les seules libertées qui ont été brimées depuis le début de ce conflit, c’est celle des étudiants non gréviste d’aller étudier, des travailleurs d’entrer dans leurs bureaux, de quelques manifestants pacifiques qui se sont retrouvés arrêtés arbitrairement et de quelques équipes de presse empêchées ponctuellement de faire leur travail sur le terrain.
Oui il y a place a amélioration dans notre système, mais faites attention aux mots, et ne prenez pas en otage la lutte étudiante avec vos propres revendications (légitimes); cela ne leur aidera pas du tout.
»mais le débat actuel touche le minimum acceptable, ce seuil tout individu sur cette planète à le droit l’avoir. »
Vraiment ? Les étudiants québécois seraient en dessous du seuil minimum pour la planète terre ? C’est justement ce genre d’argument déconnecté de la réalité, et d’autant plus surprenant venant de quelqu’un vivant en Afrique, qui enlève toute crédibilité à l’argumentaire principal du mouvement étudiant. M. Lussier illustre très bien cette faiblesse en invoquant des exemples ridicules de bébés gâtés. Et cela lui mérite les opprobres de bien pensants de salon. Triste.
Dans son ouvrage, Spirale de la violence (Paris, Desclée de Brouwer, 1970), Dom Helder Camara distingue trois sortes de violence :
1. la violence institutionnelle qui légitime et perpétue les dominations;
2. la violence révolutionnaire qui se pose en s’opposant à la violence institutionnelle;
3. et la violence répressive qui combat la violence révolutionnaire en se faisant complice de la violence institutionnelle.
Plusieurs pays d’Amérique du Sud, après avoir payé le prix du sang la spirale des trois violences identifiée par Dom Helder Camara, sont maintenant rendus à un 4° stade révolutionnaire. Celui-ci, non-violent, est l’implication démocratique du peuple en faveur d’une meilleure justice sociale par la prise du pouvoir et une révolution pacifique des mœurs politiques et des institutions.
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LA DÉCLARATION D’INDÉPENDANCE AMÉRICAINE
Déclaration unanime des treize États unis d’Amérique réunis en Congrès
Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dû à l’opinion de l’humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation.
Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l’abolir et d’établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l’organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l’expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu’à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés.
Mais lorsqu’une longue suite d’abus et d’usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd’hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement. L’histoire du roi actuel de Grande-Bretagne est l’histoire d’une série d’injustices et d’usurpations répétées, qui toutes avaient pour but direct l’établissement d’une tyrannie absolue sur ces États.
(…)
Traduction de Thomas Jefferson.
États-Unis, 4 juillet 1776, Boston________________________________________
« Une citoyenneté informée est la seule véritable garantie pour la volonté du peuple. »
Thomas Jefferson
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Pour une réflexion plus approfondie :
http://www.regardconscient.net/archives/9810ordresocial.html
Ici, c’est le Canada. On fait les choses différemment des américains.
Clairement, certains d’entre vous ne comprennent pas le message!
Il ne se positionne pas POUR ou CONTRE… Je vous propose un exercice!
Peu importe votre position, mettez vous dans les souliers de » l’autre » !
Imagine que 38% (le même pourcentage de gens qui appuient les étudiants ce matin ds le journal) de la population est pour une cause que tu n’appuie pas. Ex: le privé en santé… Ou bien rendre l’avortement illégal… Ton choix! Ces gens s’organisent et manifeste pour atteindre leurs objectifs ce qui est tout à fait légitime et sain…
Mais un groupe de personnes plus radicales saccagent des bureaux de ministres et tentent de les intimider en y laissant des bidons d’essence… Ils brisent des vitrines lors d’émeutes semblables à ce que l’on voit présentement à MTL pour arriver à leurs fins. Que penses-tu de ces gens? Sont-ils des héros? Des martyrs? Des _________? Ta réponse vaut autant que la mienne… Bonne réflexion!
Le fait est que dans une démocratie qui se respecte, contester les décisions gouvernementales est un droit fondamental. Et il n’est pas vrai qu’il faille attendre aux élections pour se prononcer. À preuve, les citoyens se sont prononcés (par sondages, missives adressées au gouvernement, etc…) dans le cas du financement à 100% des écoles juives privées, le gouvernement a reculé. La même chose dans le dossier du Mont Orford, les gaz de schiste, et bien d’autres. Heureusement, il a reculé! À quoi ressemblerait le Québec, si la population avait laissé la Ministre Normandeau faire son massacre? La population s’est organisée, a contesté, et a fait reculer le gouvernement.
Ce gouvernement, à qui on a confié un volant qu’il peut tenir à deux mains, prend souvent de très mauvaises décisions, qui engagent pour longtemps. C’est dû au manque de jugement du PM, et à son idéologie. Et il ne faudrait rien dire?
La démocratie de représentation (indirecte), n’exclut pas que la population ne puisse participer aux décisions qui la concerne. C’est ce que veulent les jeunes actuellement, ceux qu’on blâme de ne pas s’intéresser à la politique: ils veulent être consultés, avoir un mot à dire sur le genre de société dans laquelle ils vont vivre.
Et le gouvernement les a ignorés jusqu’ici. Il ne s’adresse même pas à eux, ils les ignore. Il s’adresse à l’opinion publique.
Il ne faut pas se surprendre de ce que les jeunes réagissent comme ils le font.
Jacques Denault,
bravo. Qu’ont à dire les tits copains de la garderie ?
Y’en aura pas de facile, Jérôme! You rock!!!
Moi j’étudie en théâtre, je me prénomme Victor, comme dans Victor Hugo ,et je suis indigné . Indigné du peu de place pour la relève dans le théâtre institutionnel québécois. Alors, avec mes amis, on vient de prendre les grands moyens et on se met en mode révolution. On a décidé d’occuper un théâtre archi-subventionné depuis des décennies pendant une répétition générale et…d’y faire quoi? Aller casser des meubles, frapper des comédiens? Jamais! Notre geste, filmé par un des nôtres en présence d’un avocat, c’est de réquisitionner tout objet, vêtement de scène et autre mobilier recyclable dans les bureaux administratifs PAYÉS À MÊME LES IMPÔTS DU PEUPLE, et aller ensuite porter le tout à des oeuvres de bienfaisance qui en feront la distribution à des nécessiteux selon leurs besoins les plus pressants. La présence de comédiens et autres metteurs en scène très « en vue » dans nos tv, journaux à potins et autres Télé-Québec serait très appréciée…Merci à l’avance…
Beau texte de marde!!! Tant qu’a faire…moi je veux plus payer pour les contribuables, ni pour l’éducation, ni pour l’assurance-maladie pcq anyway je suis jamais malade alors pouquoi payer pour ça?!!? Je veux plus payer non plus pour le RQAP parce que je veux pas d’enfants. Pourquoi je côtiserais pour ça??? Belle dépense inutile! Personnellement, j’ai pas besoin de l’armée non plus alors je veux pas payer pour ça! Ma ville est tranquille, pas besoin de payer pour les policiers! hey je viens tu de m’économiser 12 000 milions de dollar moi?!?!? SI TU VEUX PAS PAYER POUR LE BIEN SOCIAL VA VIVRE AILLEURS!!! IL Y A DES CHOSES ESSENTIELS ET L’ÉDUCATION EN FAIT PARTIE! Les étudiants aussi payent des impôts et c’est eux qui vont finir par payer les pensions de tout le monde au final (en plus de tout ce que je viens de nommer ci-dessus et j’en ai sûrement oublié)! Soyez solidaire! Vous vous complaisez à vous faire « fourrer » et vous jouissez même pas!!!
pas besoin de police dans ton village…tu sonnes les cloches écolos de Fred Pellerin, et le Mal disparaît comme par enchantement…heille, je déménage chez-vous demain matin, as-tu hâte???