C’était clair depuis des mois mais la semaine dernière l’a confirmé: la crise étudiante est un conflit idéologique. La hausse des frais de scolarité sert de prétexte. La guerre profonde vise le principe d’utilisateur-payeur.
La négociation réaliste qu’on aurait dû faire depuis des mois — sur les modalités d’un dégel et d’une indexation — n’a jamais eu lieu. Le mouvement étudiant n’a montré aucune ouverture au principe. Le gouvernement a réduit et étalé la hausse, mais il n’a jamais reculé sur l’idée d’un dégel.
Du coup le conflit étudiant s’est transformé en Vietnam politique: une guerre par procuration entre deux courants idéologiques, dont les étudiants sont les principales victimes alors même qu’ils ne sont que marginalement concernés.
C’est maintenant l’impasse et tout le monde le sait. Ni le gouvernement et ses alliés, ni les assos étudiantes et leurs alliés ne veulent lâcher prise, parce qu’ils croient tous que c’est le combat politique de la décennie à venir qui se joue dans les rues et à la table de négociation.
* * *
Entre autres thèmes, le principe d’utilisateur-payeur devrait être au coeur de la prochaine campagne électorale québécoise. Ce sera l’heure de gloire du Rapport Montmarquette, qui proposait en 2008 que le Québec prenne un virage tarifaire pour alléger le fardeau de l’État et s’attaquer à la « culture de la gratuité » .
À l’utilisateur-payeur on opposera une vision plus collectiviste. Et si tout va bien, les électeurs auront alors droit à un débat de fond sur le rôle de l’État, et sur la frontière entre la responsabilité personnelle et la responsabilité collective.
Les Lucides-pour-la-tarification diront que les finances publiques du Québec ne sont pas soutenables et qu’un redressement est urgent. Ils parleront des 10 milliards $ dépensés cette année — plus de 10% du budget — pour le seul paiement des intérêts sur notre dette. Ils rappelleront que l’État québécois est le plus interventionniste d’Amérique du Nord et que cette réalité explique en partie l’état de ses finances. Ils expliqueront que des services publics entièrement financés par les impôts et les taxes découragent la responsabilisation personnelle et ouvrent la porte à tous les abus. Ils diront qu’en vertu de son contexte économique, le Québec n’a pas d’autre choix que d’alléger le fardeau de l’État, notamment en transférant davantage de responsabilité aux individus.
Plus philosophiquement, les Lucides associeront l’insaisissable « bien commun » à une société composée d’individus autonomes et responsables, gouvernés par un État qui favorise autant que possible leur liberté. Ils pourront par ailleurs plaider qu’en l’absence d’un consensus sociopolitique clair, le gouvernement n’a d’autre choix que d’adopter une posture humble et de laisser aux citoyens la possibilité d’organiser leur vie comme ils le souhaitent — pourvu qu’ils en assument les conséquences. Ils soutiendront qu’en 2012, peu de gens veulent se faire imposer un mode de vie et une culture obligatoires, et que la majorité (silencieuse ou non) souhaite plutôt vivre et laisser vivre. Ils accuseront les forces « solidaires » de chercher à imposer à tous certains modes de vie ou certaines valeurs.
Les Solidaires-pour-la-socialisation, eux, répliqueront que le principe d’utilisateur-payeur sacrifie les valeurs de la Révolution tranquille sur l’autel d’une rationalité économique suspecte. Ils ajouteront que le mouvement des Indignés, ancêtre des carrés rouges, exprime un zeitgeist planétaire. Ils diront que le Québec est riche — ne serait-ce qu’en bonheur national brut — et qu’il faut résister à un programme qui n’est qu’un plan pour enrichir davantage les millionnaires sur le dos des pauvres. Ils vanteront la social-démocratie scandinave et dénonceront le modèle américain. Ils affirmeront qu’un État fort — qui contrôle, taxe, impose et réglemente — constitue un rempart essentiel contre la tyrannie du libre-marché, et une garantie de bien-être collectif et/ou identitaire. Ils rejetteront la « logique des chiffres » et « l’économisme » des Lucides pour parler de redistribution de richesse, de préservation des acquis et de projet de société.
Les Solidaires invoqueront leur version du bien commun, cette fois pour expliquer en quoi la liberté individuelle doit être limitée, notamment pour instaurer une société plus égalitaire. Ils lieront le capitalisme effréné, les changements climatiques et la pollution, et ils plaideront (dans certains cas) pour la décroissance et/ou la socialisation de l’économie comme remède essentiel à la dégradation environnementale. Ils expliqueront que la tarification et la responsabilité individuelle sont les marques d’un individualisme qui ne peut que mener les sociétés à leur perte.
* * *
Ce sera un débat de fond, donc. Tout ceci n’est qu’un préambule. La prochaine élection pourrait être intéressante.
Excellente analyse
Je pense que c’est un peu rapide de mettre dos a dos en donnant l’etiquette d’ideologie a tout et rien.
C’est mon sens un simplificaiton abusive.
Remarque comme cela sur la logique des chiffres:
On peut avoir un doctorat en science pures et comprendre que la logique des chiffres qu’on nous presente est souvent incomplete ( j’y revient plus bas )
Dans le fond c’est bien sur que Jean Charest l’avocatou Lucien Bouchard avec leur mathematique de secondaire 5, vont m’expliquer la logique des chiffres ….
Je pense qu’ils devraient s’en tenir au banquet ils sont dans leur element … discussion legere, bon vin, musique, medaille autour du cou …
(1)
» Ils rejetteront la « logique des chiffres » et « l’économisme » des Lucides pour parler de redistribution de richesse, de préservation des acquis et de projet de société »
En quoi la logique des chiffres et la redistribution de la richesse est contradictoire ?
La logique des chiffres c’est a mon sens aussi constater un ecart entre riche et pauvre qui se verifie …
La logique des chiffres c’est constater une concentration de la richesse … et qui se voit encore plus si on considere tous les avoirs …
Contestez vous la logique des chiffres ?
Ensuite … quand on voit les redevances pour les mines et que c’est le citoyens quebecois qui doit payer pour restaurer le tout …
La logique des chiffres amene le citoyen a se poser des question …
La logique des chiffres amene le citoyen a questionner le fait qu’hydro quebec ne veut pas rendre publique le contrat pour nos ressources naturelles,et qui evoque aussi ne pas savoir su a ce moment l’ampleur mais tout de meme que l’entente est super bonne …
La logique des chiffres c’est d’etre capable d’apprecier que lorsqu’on nous dit les riches sont pas nombreux est incomplet car le point est pas combien ils sont mais combien ils ont …
La logique des chiffres c’est aussi voir que les universitaires contribuent aussi au 87% et qu’ils paient pour les DEP et DEC technique par leur impots …
Et que l’histoire de contribuable vs etudiants est incomplete …
C’est la logique des chiffres qui amene dans le fond bien des citoyens a rejeter les ideologies que vous evoquer concernant l’utilisateur payeur.
Le point c’est qu’on nous invite a voir les situations d’une maniere abusivement simple.
(2)
« sur l’autel d’une rationalité économique suspecte »
« Ils rejetteront la « logique des chiffres » et « l’économisme » des Lucides »
a)
Il me semble que c’est passer outre le fait que cette suppose « rationalite » se base sur des fausses premisses …
Efficacite du prive, cout moindre …
A quel moment ca se verifie avec les infirmieres du prive qui reviennent au double du prix dans le reseau public ? …
La logique des chiffres ma’mene a reflechir que peut etre c’est pas aussi simple.
b)
C’est parce ce que tu appele » rationalite » se base parfois sur « des principes » qui se verifient pas car on tronque les faits.
Je peux bien de dire … ben si les gens qui ont plus d’argent passent avant au prive ca laisse plus de place au public … c’est tivident …
Mais c’est oublier que les ressources elles sont des vases communiquant … et qu’on les prend bien quelque part les ressources du prive.
La logique des chiffres m’amene a penser que c’est pas aussi simple.
c)
Le programe des garderie qui a ete decrie pendant des annees …
Ces gens negligeaient volontairement deux choses
-Meme sans enfant on beneficie de ces futur contribuables.
-Ensuite la societe et les ciotyens beneficient du fait que les femmes peuvent aller sur le marche du travail et meme la logique des chiffres et Alain Dubuc le constate …
—
(3)
Autre exemple le rapport cirano.
Qui evoque le salaire futur moyen …
En quoi la logique des chiffres nous amene a considerer le salaire futur moyen plutot que le salaire reel poru fonder notre politique ?
A quel moment la logique des chiffres font que dans notre rapport on doit ne pas mentionner les sciences pures ? Peut etre parce que le lien
entre salaire futur et cout de formation est pas si solide si on va dans le details.
(4)
Le recteurs de l’universite de montreal a ete incapable de chiffrer ses besoins pendant 15 min d’entrevue a Paul Arcand
…
c’est tu ca la logique des chiffres ?
@ian
je crois que jérôme a mis des guillemets autour de l’expression « logique des chiffres » justement pour souligner que le camp qui s’approprie cet argument abuse ben raide.
pareil avec le mot « lucide », autrefois si évocateur, qui depuis quelques années est devenu synonyme d’opportuniste corrompu, voire de marchand de tapis. triste fin pour un si beau mot.
Moi, j’aime bien le blogue de Jérôme pour les commentaires laissés par Ian et « le calinours bienveillant ». Lâchez-pas!
Bravo, toujours stimulant vos articles.
Nous portons tous et chacun autant de chapeaux qu’il y a des catégories sociales, économiques, politiques, démographiques, etc. À partir du moment où je décide de vivre en société je dois forcément me ranger à l’avis de la majorité, même si cet avis est erroné ou mal informé ou contraignant pour moi. C’est pas Churchill qui a dit : la démocratie est loin d’être idéale, mais montrez-moi quelquechose de meilleur. L’alternative serait la caverne isolée dans laquelle je devrais vivre de façon totalement autonome. On ne peut ignorer les avis de la majorité lorsqu’ils nous déplaisent. Sinon le système démocratique qu’on s’est érigé s’effondrerait. Porter atteinte au peu de liberté des autres n’est pas acceptable. En 1968-69 ma génération hippie flower power sex drugs and rock&roll allait tout refaire la planète aussi, enrayer tous les abus, toute la corruption, stopper les guerres et baiser trois fois par jour. Tous nos objectifs n’ont pas été atteints même si nous étions convaincus d’avoir la science infuse à 18-19 ans et que nos parents avaient tout gâché… Concluons : les temps sont difficiles, les jeunes protagonistes d’aujourd’hui auraient intérêt à analyser le passé afin d’éviter de se battre contre des moulins-à-vent.
est-ce que tu incites les étudiants et leurs alliés à baisser les bras, michel, parce que toi et les autres drogués n’avez pas atteint tous vos objectifs en ’69?
j’espère avoir mal compris ton propos.
Voir aussi cette lettre aux lecteurs dans le Globe and Mail le 22 mai, qui posait simplement et succintement la question:
« We do not expect health care to break even, or even recover a significant portion of cost. We do not expect police forces to break even, we do not expect the military to break even, we do not expect the public school system to break even. What is different about university? (…) The student protests in Quebec offer us all a chance to have a discussion about why a particular service should pay its cost and why another does not need to. »
http://www.theglobeandmail.com/news/opinions/letters-to-the-editor/may-22-letters-to-the-editor/article2439279/
Mon début de réponse, bien humblement: on ne choisit pas d’avoir recours à l’hôpital, ou à la police. Et on ne peut pas considérer cela comme un priviliège qui, dans bien des cas, nous aidera à nous enrichir. Ce qui, en général, est le cas de l’enseignement supérieur. On peut ne pas être d’accord avec ce principe. Mais voilà, en effet, le genre de débat qu’il faut tenir. Sans compter sur cet autre point: ne devrait-on pas songer avant tout, quand on parle d’éducation, à plus et mieux investir au niveau primaire, et dans la petite enfance? En ciblant les vraies racines du décrochage ?
« Mon début de réponse, bien humblement: on ne choisit pas d’avoir recours à l’hôpital, ou à la police. Et on ne peut pas considérer cela comme un priviliège qui, dans bien des cas, nous aidera à nous enrichir. Ce qui, en général, est le cas de l’enseignement supérieur. »
(1)
Est-ce qu’on peut s’enrichir avec un DEP ou un DEC technique ?
Bien des emploi avce de tels diplomes ont des revenu comparable et des conditions d’emploi comparables.
(2)
Comme universitaire je paie par les impot pour les DEP et DEC technique ?
C’est quoi leur just epart ?
(3)
Je connais des gens qui font beaucoup d’argent comme plombier , dans la construction ou comme cammionneur. Ces gens ont choisit cela aussi en raison de fait que les etudes etait pas longue.
Pourquoi favoriser ces choix ?
(4)
Mais dans le fond est-ce qu’on choisit aussi toujours ses interets ?
Dans mon cas depuis mon jeune age je ne me voyais pas dans autre chose que dans la science ….
Il y a des gens qui pense qu’on fait des longues etudes ( couteuse en passant pour l’etat ) en science simplement pour s’enrichir ?
Personne ne pense que ca vient d’une volonte de comprendre le monde qui nous entoure, augmenter les connaissances dans un domaine x,y, ou z ?
(5)
Et puis du reste dans les avocats, une filliere payante, certains revent bien sur de lobbyisme, de pouvoir … de faire des $$ …
Pour d’autres c’est aider le citoyen, devenir procureur …
(6)
En regard de (1), (2), (3) , (4) et (5)
Pourquoi dans le fond pas considerer tous les choix de vie d’un individu y compris celui d’opter pour un emploi moins payant avec un diplome donne mais peut etre au benefice de la societe
et donc utiliser l’impot ?
Une belle description. Excellent article.
Oui le thème de l’utilisateur-payeur sera discuté mais superficiellement. Car il sera mêlé aux accusations de corruption, de plan Nord, d’indépendance, de frais de scolarité et probablement relégué au second plan d’une nouvelle choc sans rapport que nous sortira sans doute un commentateur ou journaliste.
De plus, les partis politiques actuels ne nous offrent pas l’éventail des positions ou des choix que vous décrivez.
M. Plante, cette phrase me donne froid dans le dos : « À partir du moment où je décide de vivre en société je dois forcément me ranger à l’avis de la majorité, même si cet avis est erroné ou mal informé ou contraignant pour moi. »
On oublie les dérapages passés de cette majorité qui n’a raison que par le nombre : oppression des femmes et des LGBT, esclavage, travail des enfants, nazisme, guerre en Irak se sont tous justifiés à leur époque (ou encore aujourd’hui) par une majorité décidée ou consentante.
Ces exemples montrent qu’à chaque fois que des groupes majoritaires sont allés trop loin, c’est d’abord une minorité qui s’y est opposée et qui par la suite a réussi à faire (malgré les bons citoyens se pensant exemplaires) avancer les choses vers une situation plus humaine.
L’utilisateur payeur! Voila pour les étudiants les frais pour l’augmentation pour leurs études se situe entre 400,500 millions sur quoi 5 ans ou 7ans ceci est une fraction d’un budget de 20 milliards sur 1 ans pour l’éducation.Le fameux manque à gagné pourrait être de toute évidence être comblé si la fiscalité serait équitable et juste déclarés les revenus économiques et non fiscales pour la grande majorité des multinationales et leurs hautes directions.Les profits dérivés vers les paradis fiscaux merci aux banques eux qui ont étés sauvées de la crise économique de 2008 avec un joli cadeau de 115 milliards ces pauvres établissements manquaient de liquidités.Subventionnés des coquilles vides pour fin de recherche tel les pharmaceutiques qui créés des pénuries de médicament volontaires pour créés de nouveaux médicaments a peine modifiés pour vous les vendres 8 fois le prix réel et bénificiées de 15 ans d’exclusivité de brevet tandis qu’ailleurs la période est de 5 ans si on additionnes le tout voila 30 milliards de perte net dans les coffres de l’état et ce annuellement et l’excuse est toujours la même si on fait pas ca on vas faire fuir les investisseurs étrangers faites vous en pas avec les déménagements de tous ses industriels subventionnés avec la modernisation d’équipement pour les installés à l’étranger au nom de la compétitivité internationale rationalisation et rentabilité l’étranger vas les acceuillir à bras ouvert la réalité le Québec vas revenir au bon vieux temps soit le cheap labor même si tu est un diplômé universitaire toi aussi tu vas être forcé d’aller travaillé à l’étranger du à toutes ces manigances.
Merci Monsieur Lussier.
Ce qui viendra – tôt ou tard – sera certainement très intéressant…
Jérôme Lussier a dit: « Ce sera un débat de fond, donc. Tout ceci n’est qu’un préambule. »
Ça fait longtemps que les étudiants disent cela. On dirait que plusieurs ont tardé à le comprendre!
Et c’est tellement vrai qu’il s’agit d’un débat de fond, n’est-ce-pas, qu’il aurait fallu avoir ce débat avant d’imposer le principe dans l’acquittement des frais de scolarité. C’est ce qui est odieux ici, et je comprends les étudiants d’être outrés.
Par ailleurs, j’aimerais bien connaître la position du PQ là-dessus.
Il va falloir s’y intéresser, car c’est un principe qui commence à s’étendre partout, sans débat de fond. Est-ce bien là le type de société que l’on veut?
Pour ma part, je suis contre, car il défavorise les moins nantis.
Le message de calinours bienveillant 4 juin 2012 · 21h19
me rappele effectivement qu’il y a un 2e degre que j’avais pas vu au texte …
ca me permet donc d’avoir une lecture differente et je vous fait donc part de mes reflexions …
—
La finale est dans le fond a prendre au 2e degre … apres nous avoir fait un texte ou il decortique tous les abus du langage en particulier de ceux qui font la promotion du principe de l’utilisateur payeur et de leur sophismes Jerome nous evoque bien sur comment cela nous amene vers une campagne electorale ou ce sera bien sur le fond du sujet qui sera debattu …
Apres un si beau preambule, il ne peut en etre autrement … comment voir dans ce preambule autre chose que des pierres nous permettant d’aller vers un discussion de fond ?
« Ce sera un débat de fond, donc. Tout ceci n’est qu’un préambule. La prochaine élection pourrait être intéressante. »
Le blogueur nous rappelle bien sur que par son refus de faire des etats generaux comme demande par exemple par Normand Baillargeon et d’autres intellectuels, le parti liberal voulait preserver cette discussion sereine sur l’education pour une campagne electorale ou
du tumulte d’une campagne electoral et des slogans partisan pourrait bien sur jaillir la lumiere …
Le blogueur nous rappelle que dans sa sagesse le legislateur a egalement su conserver dans les mains du premier ministre seul le droit de decider du moment de la campagne electorale, loin de voir dans cela une pratique digne du medieval ou le noble sir pouvait selon ses urines du matin dicter la conduite du chateau et des environs, et de constituter de surcroit un avantage indu, cette pratique permet bien sur a ce que notre premier ministre veille a nos institutions … lui qui dans les derniere annees est devenu son gardien …
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» Ils lieront le capitalisme effréné, les changements climatiques et la pollution, et ils plaideront (dans certains cas) pour la décroissance et/ou la socialisation de l’économie comme remède essentiel à la dégradation environnementale »
Dans le fond ici il y a un 2e degre qui ma pris du temps a saisir.
En regard de l’environnement le blogueur nous fait le rappel qu’il faut aller au dela des etiquettes en ce qui concerne l’environnement.
Le blogueur nous montre comment c’est justement la logique des chiffres qui nous amene dans le fond au constat que la pollution est reliee a l’activite humaine ( transport, exploitation ressources, industrie ), de meme qu’au rechauffement climatique et qu’on ne peut que faire le lien avec le modele et ses derives … ce que bien des scientifiques d’ailleur ont su nous faire comprendre.
Ensuite le blogueur nous dit dans le fond que la logique des chiffres nous amene aussi a voir que les ressources sont finies et a douter que la croissance puissent etre infini et donc que peut etre la decroissance est un concept que l’on ne doit pas rejetter du revers de la main avec des etiquettes.
Il nous rappelle comme l’evoquait dans Mal de Terre Hubert Reeves comment la logique des chiffres et un peu de science nous amene a avoir une bonne vision des sources possibles d’energie a court et moyen terme et ainsi eviter la pensee magique, et donc comment la logique des chiffres nous amene a reflechir vraiment sur le modele de developpement.
Au final …
Le blogueur nous invite donc a eviter les etiquettes et a ne pas evoquer « la logique des chiffres de maniere indue » car la gauche dans le fond fait de nombreuses critiques justement base sur la logique des chiffres et une analyse parfois plus fine que les principe creux et ideologique qu’on nous sort ici et la et des slogans vide de juste part …
ah! voilà! on est d’accord!
ce billet que nous a offert jérôme est du bonbon pour le lecteur averti!
merci pour la clef, ian!
« Les Solidaires invoqueront leur version du bien commun, cette fois pour expliquer en quoi la liberté individuelle doit être limitée, notamment pour instaurer une société plus égalitaire. »
Il ne s’agit pas de restreindre la liberté individuelle. La liberté individuelle et son expression dans l’espace public (la créativité / la capacité propositionnelle) sont au contraire valorisées dans la mesure où elle s’inscrit dans un projet collectif qui vise l’intérêt général.
Une chose est sûre, c’est que les gens sont de plus en plus individualistes et désinformés. Ce qui va mener la société à de bien plus gros problèmes. Les riches vont continuer de s’enrichir et les autres s’appauvrir.
Ma conjointe est éducatrice dans un CPE, et les budgets n’augmentent pas mais les dépenses eux augmentent de 5% à 10% par année (l’augmentation du prix de la bouffe depuis 3-4 ans fait une énorme dépense). Il y a plusieurs CPE (à but non lucratif) qui pouvaient se faire une petite réserve il y a quelques années mais la réserve se vide depuis deux ans… Ne soyez pas étonné de voir des CPE fermés d’ici quelques années…
Pour votre info, une éducatrice qui a un DEC fait maximum 36 000$ par année, et ce après 15 ans de service. Un prof fait pratiquement le double. Et j’ai bien dit maximum, ma conjointe n’a plus aucune augmentation, donc depuis un an, en fait son revenu disponible baisse vu que le salaire reste pareil mais que le coût de la vie augmente.