Je comptais changer de sujet après plusieurs semaines monothématiques. Semble que ce soit impossible.
1) Il est devenu pratiquement axiomatique de considérer que le gouvernement Charest a « laissé pourrir » le conflit étudiant, et qu’il est donc largement (voire totalement) responsable de la crise actuelle.
Ce gouvernement est certainement capable de « laisser pourrir » les choses. Pendant deux ans, une majorité écrasante de Québécois, de tous les horizons politiques, ont demandé une enquête sur la corruption, la construction et le financement politique — un problème infiniment plus grave qu’une hausse relativement modérée des droits de scolarité. Le gouvernement n’a pas bougé, « laissant pourrir » cette situation (qui durait depuis des décennies), et endommageant durablement la réputation du parti Libéral. Il a fallu que Jacques Duchesneau publie son rapport, que Patrice Servant démissionne, et que le Barreau du Québec dénonce le projet de commission émasculée pour que le gouvernement fasse enfin ce qu’il aurait dû faire plusieurs mois auparavant. Donc, oui: ce gouvernement est capable de laisser-aller-au-pourrissement contre-productif.
Mais est-ce véritablement le cas dans le contexte de la crise étudiante? Personne n’avait prédit l’ampleur du conflit, même s’il se préparait depuis un an. Au cours des derniers mois, le gouvernement a étalé la hausse, introduit le remboursement proportionnel au revenu et — crucialement — modifié le régime de prêts et bourses de manière à compenser totalement (et même davantage) l’effet de la hausse sur les étudiants issus de familles pauvres. L’accessibilité n’est plus en jeu, si même ce fut déjà le cas. Le gouvernement a aussi accepté la proposition des étudiants de discuter des moyens d’améliorer la gestion des universités.
Les assos étudiantes, elles, n’ont apparemment rien proposé d’autre qu’un maintien du gel ou un moratoire quelconque. Certains plaident encore pour une réduction des droits de scolarité au niveau de 2007.
Concrètement, exactement, que veut dire « laisser pourrir la crise » dans ce contexte? Refuser d’abdiquer totalement? Maintenir une politique à laquelle on croit et qui reçoit l’appui d’une majorité de la population?
Évidemment, le gouvernement n’a pas été parfait. J’en ai parlé ailleurs, comme beaucoup d’autres. À mon sens, rien n’aura été plus grave que son incapacité pathétique à expliquer son programme autrement qu’en termes comptables, et à justifier la hausse des droits de scolarité en réduisant le débat sous-jacent à la « juste part » — deux mots auxquels on peut faire dire n’importe quoi et qui n’expliquent aucunement en quoi le changement proposé est nécessaire, ou comment il s’inscrit dans un projet de société qui vise le « bien commun » dont les carrés rouges, malgré ce qu’ils croient, sont loin d’avoir le monopole.
Cela dit, à moins d’avoir abdiqué tout sens critique, on ne peut faire porter au gouvernement la responsabilité exclusive du « pourrissement » du conflit actuel — sauf si, évidemment, l’expression « laisser pourrir » n’est qu’une manière de dire que le gouvernement n’a pas entièrement capitulé devant le mouvement étudiant et ses alliés.
2) Un mot sur le « profilage politique » au Grand Prix. D’abord un principe que j’accepte et que je défends vigoureusement: l’interdiction pour l’État de discriminer ou de cibler des individus sur la base de leur apparence. On parle le plus souvent de profilage racial: un problème grave, écoeurant, répandu et abjectement toléré.
Le profilage « politique » dont il est question aujourd’hui est toutefois de nature différente: la police a ciblé les gens arborant le carré rouge — une décision personnelle de leur part — et non des gens d’une certaine couleur, sur laquelle ils n’ont aucun contrôle.
Par ailleurs, choisir de porter le carré rouge au Grand Prix n’était pas que l’expression d’un message politique neutre: dans le contexte actuel, le geste était aussi une certaine provocation. Des groupes associés aux carrés rouges avaient clairement annoncé leur intention de perturber le Grand Prix. Les incidents des dernières semaines — dans le métro, sur les ponts, à Victoriaville, au Palais des congrès, etc. — ont démontré que ces menaces devaient être prises au sérieux. Les carrés rouges « perturbateurs » étaient certainement la minorité. On peut même croire que les vrais fauteurs de troubles auraient évité d’attirer l’attention de la police avec un bout de tissu.
Mais la police avait la responsabilité d’assurer la sécurité et de prévenir les perturbations sur l’Île Sainte-Hélène. Que devait-elle faire dans ce contexte? Comment distinguer les carrés rouges pacifiques de ceux aux intentions nocives, ou encore des vandales sans carré rouge? Il est impossible de fouiller 300 000 personnes. Il faut cibler les contrôles. En l’occurrence, viser les carrés rouges (et toute personne superficiellement suspecte) ne semblait pas complètement irrationnel.
Le profilage « politique » n’était pas nécessairement justifié ou la meilleure solution. Visiblement, l’opération a eu comme effet d’exclure du Grand Prix des gens innocents. Mais quand vous avez la responsabilité de maintenir l’ordre et d’assurer la sécurité de centaines de milliers de gens contre une menace relativement identifiée, il faut bien commencer quelque part.
« Le profilage « politique » dont il est question aujourd’hui est toutefois de nature différente: la police a ciblé les gens arborant le carré rouge — une décision personnelle de leur part — et non des gens d’une certaine couleur, sur laquelle ils n’ont aucun contrôle »
Ah bah oui, vu comme ça. Du coup, je vais me sentir bien légitime de refuser un emploi à un libéral affiché (des fois qu’il pique dans la caisse), un catholique affiché (il va refuser de rentrer le dimanche) ou un fan de soccer affiché (il pourrait être violent). C’est juste le principe de précaution, ça n’a rien à voir avec de la discrimination.
Blague à part, les guillemets autour de politique n’ont pas lieu d’être : on a ciblé des gens précisément pour leur opinion politique.
On ne parle d’ailleurs pas seulement de vérifier le sac des gens, hein, on parle de leur interdire l’accès à un parc public à cause de leurs opinions politiques. On parle de flics qui ont manifestement eu beaucoup de plaisir à le faire. Mais c’est normal, c’est le principe de précaution.
Moi c’est garanti qu’en tant qu’employeur je n’engagerais jamais carré rouge.
Et c’est garanti que c’est illégal. Anyway, les gens ne sont pas stupides, on évite en général de s’afficher trop à gauche lors d’un entretien d’embauche.
Hum…. Bien livré!!
« « Le profilage « politique » dont il est question aujourd’hui est toutefois de nature différente: la police a ciblé les gens arborant le carré rouge — une décision personnelle de leur part — et non des gens d’une certaine couleur, sur laquelle ils n’ont aucun contrôle » »
(a) Juste un rappel …
Les opinions politiquse, tout comme le sexe, la race, la religion, fait partie des truc inscrit dans les chartes … l’article 2 …
Je comprends pas tres bien l’idee du texte de faire une difference ou les chartes en font pas.
La religion a ce compte la est-ce un decision personnelle ?
(b)
Dave …
« Moi c’est garanti qu’en tant qu’employeur je n’engagerais jamais carré rouge. »
C’est le sophisme connu du web … du je vous fait peur en disant que je suis employeur pis que je fais de la discrimination sur x,y ou z critere … toujours edifiant pour l’individu …
On le voit souvent dans les debats sur la langue, sur la souverainete, ecoles publiques vs ecoles privees
C’est dans le fond une variante du sophisme de l’appel a la terreur.
– Je pense que les diplomes universitaires en genie nucleaire, doctorat en litterature ou que sais-je on bien mieux a faire que de travailler dans votre binnerie ou votre depanneur …
Vous pensez quoi les effrayer ?
-De toute facon, avec les liberaux on le sait comment ca marche … tu deviens transfuge et puis hop la grande famille ouvre tes horizons professionnels
http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/actualites/200906/25/01-878645-un-nouveau-defi-pour-pierre-michel-auger.php
« «On ne m’avait absolument rien promis et je n’avais rien demandé», »
bien sur pierre michel c’est comme ca que ca marche …
Comme le dit le commentaire précédent, le profilage politique n’est absolument pas « de nature différente » que toute autre opération basée sur des principes discriminatoires. Je n’en reviens pas que par esprit de conformisme, on puisse en venir à justifier la violation grossière de tous principes de droit au nom d’une quelconque « sécurité », probablement pas plus réelle que de la poudre de perlimpinpin. La police ne pouvait pas distinguer? C’est peut-être qu’il n’y avait tout simplement pas de criminels au départ.
Je ne souhaite de mal à personne, mais si vous veniez louer un logement chez moi, je pense que je refuserais de vous louer, simplement parce que vous avez décidé de vivre ouvertement votre relation hétérosexuelle ou homosexuelle, ça n’a pas d’importance, mon seul motif de discrimination étant votre choix personnel de la vivre ouvertement. Et puis, j’invoquerais aussi un principe de précaution: des gais ça peut laisser traîner des condoms, des familles ça peut laisser traîner des enfants, ainsi de suite…
Au moins, appuyez votre argumentaire en utilisant un critère de profilage que les gens choisissent. Aux dernières nouvelles, être gay ou hétéro n’est pas un choix.
Porter le carré rouge, dimanche dernier, sur l’ile Ste-Hélène, oui.
Ha ben! De la discrimination soft.
Discriminer sur la couleur ou la race vu que ce n’est pas un choix c’est grave.
Discriminer sur son expression politique c’est correct parce que c’est un choix personnel…
Sérieusement vous en êtes rendu là!
Tab***
Le conflit est pourri rare!
Oui Monsieur!
Et tout le monde devrait avoir le droit incontestable de se rendre à de gros événements populaires avec un sac à dos plein d’armes-jouets. Bazooka ou autres trucs parfaitement inoffensifs parce que ce ne sont que des jouets!
Il est évident que les forces policières se souciaient fort peu de ces petits jouets. C’était les «carrés rouges» qu’ils ciblaient.
Quels incompétents, crétins, et détestables policiers pouvons-nous avoir, hein?
Partout on va en faire des gorges chaudes sur la planète – lorsqu’on aura appris leur grave manque de discernement…
Les gens verront, en ce printemps 2012, la moindre petite perte de liberté individuelle comme étant les effets du monstre fasciste Libéral et de son « état policier ». Surprenant qu’un mouvement de « gauche » se retrouve ainsi le défenseur absolu des libertés individuelles, idée habituellement relié à la droite… Mais je m’éloigne du sujet.
Pas que je sois un défenseur du principe « la fin justifie les moyens » (ce serait donner du poids à tous ceux qui brisent les lois pour faire annuller la hausse), mais il est important de rappeler les faits pour ne pas sombrer dans la dérive verbale.
En supplément aux arguments de M Lussier:
—-Se souvenir que ce qu’on a demandé aux porteurs de carré rouge (en plus de plusieurs autres personnes qui ne l’arboraient pas), c’est de bien vouloir montrer le contenu de leur sac, ou de quitter l’île, ou d’arrêter de prendre le métro non-stop dans le but évident d’engorger le système de transport. Ceux qui n’ont pas obtempéré ont été arrêtés – on parle de 30 personnes.
.
On ne leur a pas refusé un emploi, ni un logement, ni une promotion, ni une hausse salariale, ni l’accès à un avion, ni un passeport, ni un permis de conduire, ni l’accès à l’hôpital etc etc etc… On leur a refusé l’accès à UN parc (il y en a des dizaines à Montréal), UN jour de l’année (il y en a 364 autres), tout celà dans le contexte unique de 2012.
Ça me rappelle le tollé concerant le bar gay qui avait demandé à une dame de quitter il y a quelques années, car politique de clientèle masculine seulement. Tout le monde avait déchiré sa chemise (ou son chemisier). Et puis Julius Gray, le grand défenseur des libertés individuelles lui-même, avait dit: « Vous savez, est-ce que la perte de liberté pour les femmes de ne pas avoir accès à UN bar dans une ville où il y en a des millers d’autres où prendre un verre, est significative? Je ne crois pas. »
La condamnation de « discrimination » ou « profilage », en plus de la base sur laquelle on l’assoit, doit à mon avis prendre en compte l’importance de « perte de liberté » associée. Et celle-ci me semble plutôt mineure dans le contexte actuel. Et lâchez-moi avec la « pente glissante ». On peut aller partout avec notre carré rouge, tout le temps. Pas à proximité d’un événement que plusieurs avaient juré haut et fort de perturber? Ben non, ou à certaines conditions. Passons.
Sans vouloir entrer dans l’anecdote pour appuyer mon message… mais que pensez-vous qu’il serait arrivé si le personnage avec les maquettes de fusil et de lance-roquette dans son sac avait pu approcher ou entrer sur le site? Ou c’est aussi ça la liberté, le droit d’aller dans une foule de 300,000 personnes avec des fusils en plastique?
Vous répondrez qu’on ne fait pas dans le relatif avec les droits fondamentaux, que leur application doit être absolue etc etc etc. On verra ce qu’en penseront les juges et juristes…
Écrire des textes si mesurés, faisant avec beaucoup de discernement le survol d’une question assez surréalistement devenue épineuse, et ne recevoir – ou presque – que des volées de bois vert de la part d’outrés balayant du revers de la main le fond de la question et préférant rouspéter…
Je vous trouve bien brave de ne pas lâcher prise, Monsieur Lussier.
Ce n’est pas parce que quelques-uns sont capables de crier plus fort ou plus longtemps que leurs voisins que ces quelques-uns ont du coup raison. Ils sont plus bruyants, voilà tout.
@ M. Pottier:
Je pose une question simple, à laquelle je ne trouve pas réponse dans votre commentaire: Comment feriez-vous, personnellement, pour prévenir la perturbation d’un événement auquel assiste 300 000 personnes, sachant que vous ne pouvez pas fouiller tout le monde et que la « menace » a été explicitement faite par certains membres d’un groupe auto-identifié?
« Comment feriez-vous, personnellement, pour prévenir la perturbation…? »
facile, je déclare un moratoire sur l’augmentation des frais en attendant les résultats d’états généraux sur l’éducation supérieure.
je cesse de clamer que fred pellerin est violent.
je démissionne la courchesne qui s’est fait prendre dix fois la main dans le sac.
je nationalise les hydrocarbures québécois, comme en norvège.
je répond aux questions de girard à l’assemblée nationale autrement qu’en changeant de sujet.
et pouf! comme par magie, la paix revient. garanti, jérôme.
Donc, Calinours, tant que le gouvernement élu n’aura pas exactement les même visions progressistes que vous et vos amis, vous allez continuer de faire des menaces de perturbation, puis vous exclâmer quand on les prendra au sérieux?
C’est ça?
Belle démocratie que vous nous promettez…
PS Vous mélangez 5-6 trucs, desquels je suis parfois en accord, parfois en désaccord. Disons que « gel des droits » et « nationalisation des hydrocarbures » sont plus idéologiques que « arrêter dire que les artistes sont violents », avec lequel on ne peut qu’être d’accord.
@jcp
ben non, c’est pas ça.
je donnais des pistes de solution à jérôme, qui semble manquer d’imagination ce soir. c’est tout.
« Disons que « gel des droits » et… »
j’ai jamais écrit ça.
et il met les guillemets en plus!
c’est mesquin, les fausse citations, chose.
La modération dans les points de vue relève malheureusement plus de l’esthétique métaphysique que de la description de la réalité. On admire la volonté de l’auteur de ce blogue de tenir le centre, mais notre admiration porte plus au niveau du style que de la substance.
Dans la réalité, la police a déjà dans sa mire les groupes radicaux étudiants et extra-étudiants, ainsi qu’une bonne idée visuelle des gens qui participent aux actions plus musclées. La plupart des téléphones des éléments plus radicaux sont sur écoute, sans parler des agents infiltrateurs dans certains réseaux. Certains se font suivre, d’autre appréhender régulièrement. Avec un mouvement étudiant contre la hausse aussi large, aussi long et avec des actions qui mettent parfois la sécurité des gens en danger, l’auteur de ce blogue serait d’accord pour dire que si les policiers ne fichaient pas minimalement les éléments perturbateurs, elle ne ferait pas son travail.
En ce sens, la police a déjà une bonne idée des gens à cibler. Elle sait aussi quels groupes peuvent potentiellement organiser des actions, elle a déjà un bon visuel des éléments perturbateurs et monitère une partie de leurs canaux de communications. Elle pouvait donc « circonscrire » son profilage.
J’ai la thèse (j’admet que moi aussi je joue dans la métaphysique, parfois, mais sans m’y cantonner toutefois) que l’ordre donné à la police n’était pas de prévenir les actions dites directes, mais de prévenir toute forme de manifestations politiques quelconques. C’est pour ça que le profilage était aussi répressif. On ne voulait pas voir un drapeau rouge sur le site, sauf ceux de Ferrari. Les organisateurs du Grand Prix ne voulaient pas que le monde sache qu’il y a une contestation sociale en cours au Québec, en d’autre mot ils voulaient créer une bulle de normalité où chaque symbole rappelant la contestation serait automatiquement suspect et séditieux. On ne voulait surtout pas voir un drop out de bannière ou quoi que ce soit.
Dans ce contexte, porter un carré rouge n’est pas de la provocation, c’est seulement afficher une croyance. L’auteur du billet est d’ailleurs pris dans un paradoxe qui nous amène à croire qu’il est contre le port du carré rouge en général. Un arabe ne choisit en effet pas d’être arabe, mais pourtant, plusieurs arabes ont commis des actes de terrorisme. Mais l’auteur reste malgré tout contre le profilage abusif raciste, alors que selon sa logique on pourrait lui réplique que l’arabe a choisi de se trouver à un lieu particulier même si il ne choisit pas la couleur de sa peau. L’auteur pense donc que les carrés rouges devraient se cacher, qu’on ne devrait pas afficher nos croyances. Malgré son libéralisme apparent, il a un fond de conservateur qui pense que certains points de vue ne devraient pas être affirmé d’un point de vue identitaire et individuel au nom d’une dérive sécuritaire qui frise la paranoïa sur un site d’événement. Heureusement, on ne nous a pas enlevé le droit de croire.
De mon côté, je préfère garder politique et libre les espaces de divertissement plutôt que d’agir comme si il y avait une menace sérieuse, concertée et aux abords du terrorisme sur un site.
@Horsie
D’accord avec certains de vos commentaires, notamment sur la volonté possible (ou probable) d’éliminer toute forme de manifestation au GP. Pas d’accord avec les insuations de votre avant-dernier paragraphe par contre. Mon observation sur le port du carré rouge n’a rien de général mais vise plutôt à poser la question de ce que la police aurait pu/dû faire dans les circonstances concrètes du GPF1. On a été rapide à déchirer sa chemise au nom du profilage politique (et je suis d’accord que c’est ce dont il était question) mais sans proposer d’alternative réaliste pour un corps policier qui devait prévenir des perturbations dans une foule de 300 000 personnes. Je n’ai pas la solution moi-même, et je n’aime pas l’idée du profilage, mais il me semble qu’une critique honnête du travail de la police doit expliquer en quoi elle aurait pu correctement et réalistement faire son travail, sans abdiquer ses responsabilités.
es faits:
http://tinyurl.com/84quqyf
un gars s’est fait volé ses photos, possiblement son gagne-pain, par la police parce qu’il s’affichait paisiblement contre l’augmentation des frais de scolarité.
ça me semble surréaliste.
et toi de conclure:
« En l’occurrence, viser les carrés rouges (…) ne semblait pas complètement irrationnel. »
première fraude, tu tente de justifier une atteinte aux libertés fondamentales de ces gens.
deuxième fraude, tu dévies la question vers la « rationalité », ou pas, du profilage, alors qu’il est question ici de justice, jérôme.
je t’épargne cette fois le « point par point », ya juste trop de stock, je sais pas par où commencer…
« la police a ciblé les gens arborant le carré rouge »
ainsi tu admets qu’il a eu profilage politique, ou profilage basé sur l’affichage d’une opinion.
pourtant la police nie formellement qu’il y ait eu un tel abus.
tu crois donc que la police tente de nous berner?
bienvenue dans le club.
J’admire les efforts que vous faites habituellement, Jérôme, pour baser sur la norme du raisonnable vos contributions à la nécessaire discussion « en cours », mais je suis déçu ici de votre manque d’imagination…
Si les forces de l’ordre avaient vraiment craint pour la sécurité du public pendant le Grand Prix, elles auraient trouvé le moyen de fouiller tout le monde, parce que la menace ne pouvait pas venir seulement de ceux qui portent « l’uniforme » du manifestant notoire : c’est connu, même dans les films américains, les terroristes ne s’habillent en terroriste qu’au moment de commettre leurs méfaits, avant, ils se déguisent en touristes…
(Et, dans la vraie vie, 100 000 personnes, c’est trois fois moins imposant que 300 000 personnes…)
Les services de sécurité, aux États-Unis, ont réglé la question il y a maintenant plus de dix ans (!) : interdiction complète d’apporter un sac dans un stade à l’occasion d’un événement sportif ou populaire. Pas trop compliqué et plutôt concret comme moyen d’assurer la sécurité.
Ce que le SPVM a fait pendant le week-end, c’est dire à une certaine frange de la population qu’elle n’a pas le droit de déranger, et qu’elle n’a pas non plus le droit d’avoir l’air de déranger.
Pour ma part, je ne crois pas qu’il est raisonnable de sacrifier ou « exclure […] des gens innocents » pour des raisons de sécurité, encore moins pour « une menace relativement identifiée ».
@Marc Etienne Deslauriers
Je suis plutôt d’accord avec vous. J’avais aussi pensé à cette idée d’interdire tous les sacs, ou d’installer des détecteurs de métal, etc. Tout cela règle effectivement la question de la sécurité sans avoir à faire dans le profilage. La contre-partie étant, évidemment, qu’on impose des restrictions potentiellement gênantes à un très grand nombre de personnes, pour se protéger d’un très petit nombre. Peut-être est-ce le prix à payer. Je n’ai pas d’opinion très forte là-dessus.
Je suis atterré par la défense absurde que vous faites de ce gouvernement. Je ne suis pas d’accord avec vous sur bien des points, mais avant vous aviez au moins des arguments un peu plus fouillés que de simples slogans.
La position du gouvernement Charest est-elle devenue tellement indéfendable qu’il faille recourir à des sophismes et de la désinformation ?
1)
a) Comme vous le disiez: « le conflit se préparait depuis plus d,un an ». Mais que s’est-il passé pendant cette année ? Les fédérations ont, vainement demander à de très nombreuses reprises, à Charest de pouvoir discuter. Elles ont multiplié les manifestations (pacifiques). Sans succès. Après la plus grosse (30 000 personnes) à l’automne dernier, le gouvernement a, pour la toute première fois, réagit: Il a dépensé 50 000$de fonds publics pour acheter à Google des mots-clés portant sur la hausse (dont les noms des associations, ce qui est provocateur à mon avis) pour rediriger les recherches sur un site (dont j’ignore le coût en fonds publics) « vantant » la hausse.
b) Lorsque la grève a finalement commencé, le gouvernement Charest n’a toujours pas réagit, convaincu que le mouvement s’essouflerait de lui-même avec la semaine de relâche et les vacances de Pâques (c’était d’ailleurs la prédiction que martelait les pro–Charest acharnés sur les forums).
c) Ce n’est qu’après que le gouvernement a réagit finalement: En tentant de porter le débat sur la sémantique (« grève » ou « boycott », « se dissocier » ou condamner », « négocier » ou « discuter »). Mais toujurs aucune discussion.
d) De guère lasse, il a finit par faire les « concessions » (illusoires) que vous mentionner
– étaler la hausse n’empêche pas qu’elle est maintenue, les étudiants ne se battant pas tellement pour eux que pour ceux qui les suivent)
– le remboursement « proportionnel au revenu » (RPR) peut sembler une idée « juste » à première vue, mais cela est trompeur: Ceux qui se trouveront des emplois moins payant devront payer plus longtemps et donc plus (à cause des intérêts). Un avocat qui termine voudra-t-il travailler pour l’aide juridique (en bas du salaire du « marché ») ou pour un grand cabinet ? Et si un très grand cabinet (de ceux qui ont des clients très très riches:`mafia, transnationales) lui offre un énorme salaire lui permettant de se débarrasser des on inquiétante dette d’Étude, combien difficile sera-t-il de résister à la tentation ?
Ce n’est pas pour rien que le RPR fait partie des outils de toute hausse drastique des frais de scolarité (comme en Grande-Bretagne en 1998): Une fois le RPR adopté, il n’y a virtuellement plus de limite à l’ampleur des hausses qu’on peut faire accepter.
e) Toutes ces concessions n’ont pas été faite directement aux fédérations, avec lesquelles le gouvernement Charest se refusait toujours à rencontrer, mais bel et bien aux médias.
Question: Ces « offres » s’adressaient-elles aux étudiants ou à « l’opinion publique » ?
f) Il est faut de prétendre que les fédérations ne proposaient rien d’autre que « Les assos étudiantes, elles, n’ont apparemment rien proposé d’autre qu’un maintien du gel ou un moratoire quelconque. Certains plaident encore pour une réduction des droits de scolarité au niveau de 2007. » considérant qu’elles ont présenté des plans concerts pour financer ces positions.
Ce que soit duit en passant, les recteurs et Charest n’ont jamais tenté de faire pour justifier la hausse. Ils se contentent de répéter des slogans: « universités sous-financées » (ce qui est faux, les universités québécoises ayant près de 3 000$ de plus par étudiant que les ontariennes), « frais les plus bas en Amérique du nord » (mais parmi les plus élevés de l’OCDE et même au monde, de toute façon l’argument: « Ils paient plus cher à côté » me semble faible pour justifier une hausse, même s’ils nous le ressort pour l’électricité.
g) Plus le temps passait, plus il était évident que Charest et cie espérait que la frustration allait poussé certains au vandalisme, ce qui justifierait, à postériori, son refus de discuter (« Je ne cède pas à la violence »). Ainsi, lors de l’ouverture du sommet du plan Nord, où la violence a effectivement éclaté (je peux témoigner que les manifestants n’ont pas tous les torts), Charest jubilait visiblement. C’est là, étant entre « amis » (devant un parterre de financiers venus pour profiter de son plan Nord) qu’il n’a pu s’empêcher de faire sa mauvaise blague.
L’indignation publique a été telle qu’il s’est résigné aux toutes premières « discussions » après plus d’un an de demande de la part des étudiants. Discussion pour la forme:
– n’ont duré que 40 heures avec Beauchamp présent environ 1 h 15
– qualifiées de cordiales, mais rien n’a vraiment avancé
– subitement interrompues par Beauchamp sur un mauvais prétexte (une manifestation, non organisée par la CLASSE mais annoncée sur son site, a vu un peu de vandalisme causé par des protestataires dénonçant…la mollesse de la CLASSE. Ce qui justifiait, selon Charest, l’exclusion de la CLASSE et la fin des discussions)
h) Il a fallu le congrès libéral pour qu’il y ait de vraies négociations (comme l’année précédente Charest avait annoncé une commission d’enquête sur la corruption avant un congrès promettant d’être houleux à cause de Duchesnau; pour qu’on apprenne finalement qu’elle serait « sur mesure »).
Blitz qui arrive à une « entente de principe » le 5 mai, proposant, en gros, la formation d’un comité chargé d’étudier la gestion (qu’on sait calamiteuse) des universités pour dégager des économies qui serviront à réduire les frais afférents (variables d’une université à l’autre), avec la possibilité, si les économies sont assez substantielles, de réduire les frais de scolarité eux-mêmes.
Malheureusement, lorsque la version finale a été écrite par le gouvernement, deux clauses étaient différentes de ce que les fédérations avaient compris:
i) Les économies ne pourraient servir qu’aux frais afférents; toute référence aux frais de scolarité directs ayant disparu
ii) Le président du comité, devait être nommé par le gouvernement « avec l’accord des autres participants ». Dans la version finale cette clause disparaissait: nommé par le gouvernement, point.
Du coup, le recteur et le gouvernement devenait majoritaires dans le comité (10 sur 19).
En même temps, dès la journée même, Beauchamp et Charest n’arrêtaient der répéter (contre l’évidence même quand on connaît un peu la longue liste de scandales qui secouent les universités depuis des années) qu’il était « extrêmement douteux » qu’on puisse faire la moindre économie significative dans la gestion (donc presque parfaite) des universités.
Autrement dit, les recteurs et le gouvernement Charest faisaient bloc pour ne pas remettre en question la gestion des premiers et, ayant la majorité, obtenaient gain de cause avant même que le comité soit formé. Comprenez-vous que les étudiants aient massivement rejeté ce qui semblait une belle arnaque.
Ai-je besoin de continuer ?
(pour ceux qui ont besoin d’un petit rafraîchissement sur les évènements: http://ggi.xkr.ca/
j’ai donné récemment une partie des chiffres concernant ce conflit:
http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2012/06/08/mythes-et-mensonges-sur-la-hausse
)
Suite de mon (long) commentaire précédent:
2) En ce qui a trait au profilage politique, je ne reviendrais pas sur l’absurdité de dire qu’il est « correct » parce qu’on fait le choix de cette position. Outre le fait qu’on « n’a pas toujours le choix » de prendre position quand nos valeurs sont bafouées, un profilage reste un profilage (pour certains, on n’a que ce qu’on mérite dans la vie: les pauvres méritent d’être pauvres, les riches méritent d’être riches, donc le profilage social serait acceptable ?).
a) Ce profilage a été fait dans un contexte où le gouvernement tente d’associer le port du carré rouge à une incitation à « la violence et à l’intimidation » (voir la ministre de la culture (???) Christine Saint-Pierre, mais aussi Charest). A ce compte, le port du logo du PLQ est une « incitation à la corruption »; j’espère que l’Escouade Marteau va fouiller toute personne portant ce logo, des fois qu’elle porterait des « preuves » de corruption que certains veulent faire disparaître.
Plus sérieusement, quand un gouvernement tient des propos aussi incendiaires en même temps qu’il y a des fouilles systématiques et ouvertes, cela s’apparente à une dramatisation et à de l’intimidation.
Malheureusement, cela fonctionne: beaucoup moins de carrés visibles depuis dimanche. Faites le test: arborer un carré rouge dans le métro et vous constaterez deux types de regard: haine (« maudits casseurs ») et surprise (« quoi il ose encore porter le carré rouge malgré les risques). On parle de risque d’interpellation arbitraire, mais aussi de s’afficher en faveur d’un mouvement maintenant officiellement associé à la violence.
Prenez tout ce qui est connu sur le profilage et cela s,applique tout autant sur le profilage politique que racial ou social.
b) Question sécurité, l’argument est ridicule. Quiconque aurait l’intention de « perturber » le Grand Prix par la violence n’aurait jamais porté le « carré rouge » devant des policiers.
c) Malgré l’énorme déploiement policier, les fouilles « ciblées », les arrestations préventives et autres mesures drastiques dans le métro et sur la rue Crescent, l’autobus menant à l’ile Sainte-Hélène n’a fait l’objet d’aucune surveillance policière pendant toute l’avant-midi. N’importe qui aurait pu entrer sur l’île avec cocktail Molotov et roches sans difficultés.
Bref, le profilage politique n’a aucun effet tangible sur la sécurité effective et est donc « inefficace ». En revanche, son effet d’intimidation est réel (qui veut afficher sa position quand il risque la répression)
De même que l’effet de dramatisation: Les « carrés rouges » sont donc associés à la violence et au crime dans l’esprit du public, non seulement par les propos du gouvernement, mais aussi par l’action de la police.
Carré rouge = danger
Est-ce que les militaires en treillis et mitraillettes qui patrouillent dans les aéroports dans plusieurs pays (même la France) découragent les terroristes ? Est-ce que ces militaires auraient pu empêcher le 11 septembre ? Non, mais ils rappellent à tous que « la menace terroriste est présente ».
dix sur dix.
Vos commentaires sont sensés monsieur Lussier, mais la réalité de l’action policière sur le terrain est tout autre comme en témoigne l’expérience de cette dame relatée ici: http://www.ledevoir.com/societe/justice/352188/pourquoi-m-a-t-on-arretee
A suivre en suivant le lien:
« Dimanche, je suis allée avec un ami sur l’île Sainte-Hélène en métro. On y est arrivés vers 10 h 40. À la station Berri-UQAM, on avait bien vu qu’il y avait beaucoup de policiers, mais on se disait qu’à cause de la F1, c’était normal.
On voulait aller faire un pique-nique près de la place de la fontaine ou encore aller à La
Ronde, on n’était pas encore décidés. On était en train de penser à ce qu’on allait faire quand j’ai vu un groupe de jeunes qui portaient le carré rouge assis sur les marches près de la fontaine, face à la sortie du métro… Je me suis penchée pour leur demander s’il y avait une manifestation prévue. Un policier à vélo s’est arrêté derrière moi, me faisant presque tomber face première en bas des marches. Il dit au groupe qu’ils sont soupçonnés de vouloir faire du grabuge. »
Est-ce que la section « Vie publique » de Voir serait tombée dans la marchandisation très lucrative de l’imbécillité ? Avis aux intéressé(e)s: L’exploitation du développement et de la glorification de l’ignorance crasse, un marché actuellement en pleine expansion, assurera aux puceaux(elles) et à leur pimp une vie matérielle des plus confortables.
Pour enrichir votre demarche
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/352178/les-arrestations-preventives-sont-illegales-et-illegitimes
—
(1)
Deux affirmations:
(a)
« sur la corruption, la construction et le financement politique — un problème infiniment plus grave qu’une hausse relativement modérée des droits de scolarité. »
Bien d’accord la corruption est un tres grave probleme.
(b) »
« Le profilage « politique » n’était pas nécessairement justifié ou la meilleure solution. Visiblement, l’opération a eu comme effet d’exclure du Grand Prix des gens innocents. Mais quand vous avez la responsabilité de maintenir l’ordre et d’assurer la sécurité de centaines de milliers de gens contre une menace relativement identifiée, il faut bien commencer quelque part. »
Disons que je prend le raisonnement pour argent comptant et que disons la fin justifie les moyens … regardons maintenant (b) en lien avec (a) …
-Donc dans le fond si pour les etudiants on justifie la detention arbitraire et le profilage politique … et que la corruption relie a la politique est un probleme plus important.
-Dans la mesure ou de nombreux dossiers concernent le parti liberal et le gouvernement ( meme un benevole de l’anne a ete pris et un ministre a demissionne) …
La conclusion serait donc qu’il faudrait envisager de faire du profilage politique et de la detention arbitraire en regard du parti liberal du quebec et du gouvernement ?
(2)
Moi ce que je trouve curieux c’est le fait que des gens evoquent le fait que des crimes peuvent etre commis comme argument mais le systeme judiciaire chaque annee est au prise avec des crimes tres grave.
Est-ce qu’on fait des arrestation preventive, arbitraire, de masse, du profilage ?
Meme dans le cas des motards ( et de la guerre des motards qui semble dater d’un autre siecle ) le legislateur a toujours eu un soucis pour l’etat de droit.
Tant qu’a faire pourquoi ne pas avoir arrete tout ceux qui portait un embleme des de ces club de motard ?
Pour avoir ecoute les debats les chartistes liberaux etaient les premier comme toujours a evoquer l’etat de droit. Dans le cas de la loi anti gang au federal bien des gens se sont exprime pour dire qu’il fallait etre soucieux de l’etat
de droit et l’idee d’une culpabilite par association est tres tres balisee.
Mais bien sur entre le crime organise et une guerre des motards et des manifestations etudiantes … ces derniers sont bien plus dangereux …
(3)
Dans le cas de la collusion et de la corruption il y a un depute du PLQ et un ancien ministre de la securite publique qui evoquaient qu’un maire ,autour duquel il y a d’autres alleguations de toutes sortes, aurait tente de les corrompre avec un pot de vin …
Dans le fond on attend quoi pour faire un detention preventive ?
Mais la les chartistes liberaux vont me sortir mais monsieur chose faut laisser la police faire son travail, les enquetes ca prend du temps et du reste les gentilhommes ont droit a leur reputation …
Drole comment on a pas cette preoccupation avec les etudiants. Eux tu peux les arreter et les menotter, etc …
Les chartistes liberaux ont un double discours …
Les étudiants n’ont rien compris! Il faut envoyer leurs revendications dans une enveloppe brune et le tout passera sans problème. C’est comme ça que Martineau a eu sa chance avec PKP.
note: Il semble que je peux pas envoyer de plus long message. Je divise donc.
(4)
Le blogueur nous dit:
« mais sans proposer d’alternative réaliste pour un corps policier qui devait prévenir des perturbations »
(a) Tout d’abord
Beau sophisme de renversement … et sur la forme on dirait du spin …
(b)
ca ressemble au propos ici
http://blogues.lapresse.ca/edito/2012/06/11/f1-quaurait-du-faire-la-police/
(c) En gros l’argument de la fin justifie les moyens … ouf …
Pourquoi on l’utilise pas dans le cadre de deliquant sexuel, crime organise, et autre … cette idee d’arrestation preventive …
Dans le fond pourquoi s’arreter en si bon chemin … une si bonne idee pourquoi ne pas innover et ne pas en faire la pierre angulaire de notre systeme.
Pour vous aidez dans votre demarche … j’ai vu un film avec Tom Cruise et on abordait effectivement cette idee de pre crime … louez le … ca vous aidera a forge votre droit nouveau …
(5)
Le blogueur dit :
« La contre-partie étant, évidemment, qu’on impose des restrictions potentiellement gênantes à un très grand nombre de personnes, pour se protéger d’un très petit nombre. Peut-être est-ce le prix à payer. Je n’ai pas d’opinion très forte là-dessus. »
On evoque des arrestations arbitraire, preventive, de masse, du profilage …
On evoque la loi 78 des limites au droit fondamentaux, liberte d’expression, liberte d’association et de manifester …
Et puis la en regard de pas de sac le blogueur sais pas trop … car dans le fond la liberte d’amener des cossis au stade ca c’est fondamental ? et que ca impose des restriction potentiellement genantes ?
Quand je disais que les chartistes liberaux avaient un double discours.
C’est pour ça qu’on parle de profilage POLITIQUE et non RACIAL. Mais bon, tu peux toujours trouver ça « correct »…
(6)
(a)
J’aime bien assurer le suivi des declarations des blogueurs …
Trop facile de faire des « hit and run » …
J’aimerais rappeler la grande finale du dernier texte …
« Ce sera un débat de fond, donc. Tout ceci n’est qu’un préambule. La prochaine élection pourrait être intéressante. »
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/06/13/005-quebec-rumeurs-elections.shtml
On remarque la ballot question tout en subtilite. C’est bien sur le prelude a une campagne qui va aller au fond des choses … qui a besoin d’etat generaux sur l’education quand on termine le ballot question par
« le referendum et la rue » … ?
(b)
Ce que l’on voit aussi c’et qu’on semble prendre pour acquis que la crise sera encore dans le decor dans une future election … comme si on avait jamais eu l’intention de regler.
quand on voit que les dernieres offres etudiantes respectaient les parametres du gouvernement …
(c)
On remarque aussi comme le PLQ est bon joueur quand aux resultats des elections …
On remarque dans le meme lien la declaration de la candidate defaite qui dit ( a l’aile jeunesse de son parti )…
On laissera pas faire cela … il sera la un mois et demi le mandat le plus court …
On sent que c’est une bonne joueuse qui se prete au jeu democratique …
Je n’en peux plus… arrêtez, pitié! Rangez vos casseroles, vos carrés et passez à autre chose. il faut savoir finir une grève, même lorsqu’elle est ratée. Vous vous entêtez tous. Aucun droit n’a été brimé. Il n’y a eu aucune violence policière. Seulement la défense des citoyens et de la ville contre l’assaut interminable de ces jeunes mal dans leur peau. Le Québec est une province riche, où les gens sont riches, où la tendance est gauchiste, où l’on paie trop d’impôts, où l’on est soigné gratuitement, où l’éducation supérieure est presque gratuite pour les enfants de riche et les mauvais élèves (ça ne leur ferait pas de mal de travailler ces étudiants, ils apprendraient la valeur de l’argent!), et tout à fait gratuite pour ceux qui réussissent, où l’aide sociale est distribuée à qui mieux-mieux, où les gens obèses tapent sur des casseroles sans comprendre qu’ils insultent les femmes chiliennes qui ont lancé ce mouvement sous Allende parce qu’elles crevaient de faim… Arrêtez, pitié! Retournez à l’école. Apprenez à lire et à écrire correctement, ce serait déjà un bon début. Apprenez à compter, ce serait encore mieux. Apprenez la valeur de l’argent. Apprenez à travailler. Enfants gâtés pourris… Arrêtez, pitié! Vivement les élections, pour que vous compreniez ENFIN que vous êtes une petite minorité bruyante et mal élevée. Les médias vous soutiennent, parce que vous leur donnez quelque chose à se mettre sous la dent, mais la population vous trouve exécrable.
Et moi qui lis quelque fois Voir.ca parce qu’on n’y trouve des idées moins réactionnaires…
Cet article qui justifie la discrimination est triste…Le plus triste quand on discute de politique, c’est de faire face à une personne qui ne possède pas un niveau de logique minimum pour prendre la mesure des choses, comme ici…
Votre commentaire très pertinent me fait rappeler ces deux citations:
« Ceux qui professent vouloir la liberté et déplorent l’agitation sont comme le paysan qui voudrait récolter sans avoir labouré. » Frederick Douglass
« La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force. »
George Orwell (1984)
Le carré rouge dérange! Pas facile questionner son système de valeur. Le carré rouge si faussement décrié comme étant symbole de violence ad nauseam par Jean Charest, à un point tel qu’il en devient ridicule.
On ne pose pas assez la question à savoir qui sont les vrais violents : par exemple est-ce que Jean Charest pratique une forme de violence structurelle néolibérale très insidieuse? Quel genre de gouvernement avons-nous au Parlement sous Jean Charest? Autocratique?
Sous Jean-Charest, si toute opposition à son programme néolibéral est qualifiée de violente, n’y a’-il pas lieu de nous demander si Charest ne récupère pas les mêmes formules que George Bush : vous êtes avec nous ou contre nous. Où est le débat démocratique si essentiel? L’abus de pouvoir est pourtant si évident! Du gouvernement Charest je ne veux point.
Les demandes des étudiants arborant le carré rouge me semblent très légitimes? Qu’est-ce qui cloche dans notre société au point qu’on ne puisse pas avoir un débat large sur le financement de notre société? Qui provoque vraiment les crises?
En fait, si on veut vraiment être rigoureux, on doit répondre aux questions méthodologiques de base : quoi, quand, où, comment, pourquoi et qui. Qui dans les médias a vraiment fait le travail méthodologique rigoureux?
Jean-René Dufort sait faire la part des choses ici : http://www.youtube.com/watch?v=K8d0P6dH_Yg&feature=player_embedded
http://socioeconomie.wordpress.com/2011/11/20/les-plus-riches-ont-ils-toujours-ete-aussi-riches/