1) Discuté récemment avec un homme qui me racontait avoir été très indécis à la veille du référendum de 1980. Comme plusieurs, il avait des amis dans les deux camps. Il ne demandait qu’à être convaincu — d’un bord ou de l’autre. Il a pris sa décision le jour où un de ses amis souverainiste lui a dit que, s’il hésitait, “c’est parce qu’il n’était pas un vrai Québécois”.
L’homme en question a voté Non et demeure fédéraliste convaincu jusqu’à ce jour. Plus de 30 ans plus tard, il me semble qu’il y a là des leçons qui s’appliquent encore.
2) Moment très intéressant à la commission Charbonneau aujourd’hui, alors que l’avocate du PQ (Me Estelle Tremblay) a accusé Jacques Duchesneau d’avoir enquêté et constitué des dossiers sans autorisation, en violation de l’article 37 du Code civil du Québec. Concrètement, Me Tremblay vise à obtenir une copie du rapport qui a été transmis à la commission. Plus théoriquement, l’incident pose la question des pouvoirs qui appartiennent naturellement aux citoyens (seuls ou en groupe), et des pouvoirs dont l’État a le monopole, qu’il peut déléguer sur autorisation expresse.
Dans le cas de la commission Charbonneau, on s’interroge sur le pouvoir d’enquêter et de constituer des dossiers sur autrui. Dans le contexte de la crise étudiante, on s’interroge (entre autres) sur le droit d’une majorité d’imposer sa volonté à une minorité.
mon message semble disparaitre une fois apparu …
probleme technique ?
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« racontait avoir été très indécis »
» Il ne demandait qu’à être convaincu »
« s’il hésitait »
et puis hop
» et demeure fédéraliste convaincu jusqu’à ce jour »
(1)
(a) au plan de la logique … il etait indecis, il hesitait mais maintenant il est federaliste convaincu en gros pas les propos de ses amis …
… je suis pas sur de suivre le raisonnement de l’homme qui vous racontre son histoire
(b)
De mon point de vue l’histoire de cet homme me rappele le « sophisme du chantage » que je lis beaucoup par les temps qui coure sur les espaces de discussion. Il prend differentes formes. Par exemple en regard
des etudiants ou d’une prise de position du parti quebecois, d’un depute ou peu importe … il y a un internaute qui debarque et qui dit … maintenant c’est assez … je vote liberal …
(c)
Dans le fond on veut quoi que les souverainistes se sentent coupable d’un mauvais argumentaire d’amis souverainistes dans les annees 1980 ?
Que dire de l’argumentaire federaliste qu’on lit en 2012 sur les blogues. Essentiellement de l’argument de peur … j’ai vu l’argument des pension de vieillesse dernierement … et la partition du Quebec …
(d)
« , il me semble qu’il y a là des leçons qui s’appliquent encore. »
Le lien ici est subtil avec le conflit etudiant …
Dans le fond le blogueur a raison … on peut etre quebecois et penser que dans le fond l’education c’est comme une compagnie de crayon …
On peut etre quebecois et meme preferer la corruption …
la dessus je suis d’accord …
(e)
Et puis si des gens veulent nous faire du chantage en disant … les etudiants je suis tanne etc …
ben je vais voter liberal …
allez y … vous etes responsable de votre propre turpitude …
—–
(2)
« Moment très intéressant à la commission Charbonneau aujourd’hui, alors que l’avocate du PQ (Me Estelle Tremblay) a accusé Jacques Duchesneau d’avoir enquêté et constitué des dossiers sans autorisation »
Ca ressemble a la remaruqe ici
« Cela ne veut pas nécessairement dire que sa crédibilité est «grandement affectée», comme l’a soutenu hier l’avocate du Parti québécois »
http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201206/20/01-4536929-que-penser-de-m-duchesneau.php
Ici dans le fond c’est un autre spin deguise … qu’on voit beaucoup beaucoup …
Celui du … le PQ est aussi corrompu … on vit dans une maison de verre … quand on crache en l’air (Liza Frulla aime le repeter …)
Ici c’est subtil on evoque l’avocate du PQ dans le fond pourquoi … pour monter qu’il y a de l’inquietude … et nous renvoyer a l’idee qu’ils sont tous corrompu … donc votons une valeure sur … votons liberal …
pppppppppffffffffff ahahah
1) Il n’est toujours pas un vrai Québécois.
2) Pouvoir d’enquêter et constituer des dossiers sur autrui: tous le peuvent, c’est la façon et l’usage qui sont ou non interdits par la loi.
En 1995, une fillette de 12 ans est enceinte. Sa mère est très indécise face à l’avortement. Comme plusieurs, elle a des amis qui sont pour et d’autres contre. Elle a pris sa décision le jour où une Pro Vie lui a dit que si elle hésitait, « c’est parce qu’elle n’était pas humaine ». La fillette a eu son bébé. À ce jour, l’enfant a fait 9 foyers d’accueil.
La mère en question demeure Pro Vie convaincue jusqu’à ce jour. 17 ans plus tard, il me semble qu’il y a là des leçons qui s’appliquent encore.
Si j’avais à discuter avec vous de l’avortement, je n’utiliserais pas ce genre d’histoire où une seule facette, d’un sujet autrement plus profond, est présentée de façon moraliste et, à la limite, manipulatrice. Or, Monsieur Lussier, je considère votre manoeuvre décevante …
@Julie Graton
Avec égards, il me semble que vous ayez interprété l’anecdote à l’envers. L’homme à qui on reprochait de « n’être pas un vrai Québécois » a décidé de voter CONTRE la position de son critique moralisateur, JUSTEMENT parce qu’il refusait la logique du « vous êtes avec nous ou vous êtes un traître (à votre peuple, à l’espèce humaine, etc) ». S’il est fédéraliste, c’est en bonne partie parce qu’il refuse le sectarisme de certains souverainistes qui assimilent le rejet de leur option politique à une forme de trahison.
Pour que votre réplique soit cohérente avec le billet ci-haut, il aurait fallu que la mère hypothétique, après s’être fait dire par une Pro-Vie que son hésitation la rendait inhumaine, choisisse plutôt la position Pro-Choix.
Vous avez raison. Vous comprendrez toutefois, que le but de l’exercice était de démontrer le côté moralisateur qu’une anecdote peut engendrer. Le sectarisme affecte malheureusement trop de gens (autant chez les souverainistes que les fédéralistes). Malgré cela, on devrait être en mesure de faire ses choix en fonction du programme et des idéaux d’un parti, pas en fonction de commentaires obscurs et irrespectueux d’un ami, d’un voisin ou d’un collègue.
Tardivement, et avec tout respect, j’aimerais signaler un désaccord.
Mme Graton, vous insinuez que la personne citée aurait du prendre note des deux côtés et faire un choix raisonné. Or, M. dans cet instance était informé et tergiversait entre les argumentaires. Ce qui a fait penché la balance, c’est que M. remarque que d’un côté, il y a des divisions et des distinctions sociales qui ne sont pas équivalentes de l’autre côté. C’est un argument tout à fait légitime et admissible.
Or, j’ai également remarqué le même phénomène: selon les « oui », d’un côté, il y a ceux qui voterait « oui », de l’autre, des « peureux ». Selon les « non », il y a d’un côté des « oui » et de l’autre des « non ». Cette division (et personnellement, je dirais mépris) par les « oui » n’a pas équivalent chez les « non ».
Mon point est de dire que l’argument du M. en question est solide en ce sens où il se rends compte qu’il y a d’un côté, une vision avec des gens qui divisent et qui méprisent, de l’autre, une vision où des gens sont égaux mais différents.
Je simplifie l’argument de M. mais il n’est pas basé sur un commentaire mesquin – il est basé sur une observation d’attitude, notablement concrète et qui est représentative des camps. M. a basé son choix sur une vision inclusive vs. exclusive. Ainsi, je dois signaler que l’argument est tout à fait valide.
Je cherche, je cherche!
Quelle est la leçon à tirer de la première réflexion?
Il attendait de se faire convaincre??
On parle de convictions profondes ici, ce à quoi tu crois et tu aspires pour ta société, ça ne se magasine pas.
Si un ami fédéraliste lui avait dit que s’il ne savait pas quoi voter c’était parce qu’il n’était pas un vrai canadien, serait-il toujours un souverainiste convaincu? Re-ouach!
La leçon est peut-être qu’il y aura toujours des gens qui ne comprendront rien à la politique et qui prendront pour conviction ce qui n’était qu’une humeur!
Être adulte est le fait d’accepter et assumer toutes les responsabilités de sa propre existence. L’ado attardé et le tanguy sont-ils de vrais adultes même s’ils ont atteint l’âge de la majorité depuis peu ou depuis de très nombreuses années ?