Le parti Libéral du Québec a diffusé hier une deuxième publicité électorale en deux semaines. La pub a été mise en ligne sur YouTube, avec un lien sur Facebook. La pub est devenue virale presque instantanément, suscitant beaucoup de commentaires et de réactions sur les réseaux sociaux — jusque dans le ROC. Faut croire que le conflit étudiant aura au moins éclairé le PLQ quant à l’importance des médias sociaux.
Au cas où vous ne l’auriez pas encore vue:
La pub dure 15 secondes. Elle ne comporte aucune narration ou texte surimposé. Elle ne fait que rappeler la décision de Pauline Marois et du PQ d’embrasser le carré rouge et les manifestations de casseroles. Le concept et la facture sont efficaces.
Parmi les débats qui ont suivi la diffusion de la pub, on a beaucoup débattu de son caractère « négatif ». Les Libéraux ont vaguement tenté de nier qu’il s’agissait d’une pub négative, affirmant n’avoir rien fait d’autre que diffuser, sans musique ou commentaire, un extrait d’une vidéo mise en ligne par le Parti Québécois sur Facebook. C’est de bonne guerre.
Sauf qu’il s’agit évidemment d’une pub négative. C’est une question technique, qui n’a rien à voir avec le procédé employé ou la subtilité du message. Sur Wikipédia, on définit la publicité négative comme cherchant « à avantager un candidat en référant à des traits négatifs de son adversaire ou de ses politiques, plutôt qu’en faisait la promotion de ses propres atouts ou positions ». Peu importe son propos ou son efficacité, toute publicité politique qui braque les projecteurs sur un rival, en espérant le faire mal paraître, est une publicité négative.
Les publicités négatives existent depuis toujours, même si elles sont plus rares ici. Dans un article récent, le chroniqueur américain Frank Rich rappelait que lors de la campagne présidentielle de 1828, le camp de John Quincy Adams avait accusé Andrew Jackson de meurtre, d’ivrognerie, de traite d’esclave et même de cannibalisme. (Jackson avait gagné quand même.) Les publicités négatives peuvent aussi nuire à leurs auteurs. En 1993, la célèbre publicité des conservateurs attaquant Jean Chrétien leur avait explosé au visage, et avait certainement contribué à leur lessivage électoral.
Je n’aime pas les pubs négatives. Je crois qu’elles contribuent de manière disproportionnée à éloigner des gens intéressants de la politique. Je préfère les messages substantifs qui présentent et contrastent les options politiques des partis qui s’opposent. Je trouverais plus éclairant et constructif de visionner une pub de dix minutes qui compare le programme du PLQ avec celui du PQ que de regarder Pauline Marois jouer de la casserole pendant 15 secondes.
Mais à notre époque d’hyper-stimulation et de déficit d’attention, ce n’est malheureusement pas ainsi que le jeu politique fonctionne. Déjà, 15 secondes, c’est plus long qu’un meme sur Facebook. Les choix politiques ont une forte composante viscérale et irrationnelle. Les stratèges politiques de tous les partis (incluant le PQ) le savent bien et cherchent à concevoir des pubs courtes et punchées, qui frappent l’imagination.
À mon avis, la dimension la plus intéressante du débat sur la publicité négative concerne l’avènement des médias sociaux où — c’est un cliché de le rappeler — tout le monde devient un diffuseur potentiel. Le conflit étudiant a été le théâtre d’un nombre incalculable d’attaques partisanes contre Jean Charest, Line Beauchamp, Michelle Courchesne, Richard Martineau et autres (incluant les leaders étudiants), sans compter les parodies de publicités et autres caricatures inlassablement relayées.
Tout le monde a le droit de dénoncer les publicités politiques négatives. J’en suis. Mais si vous avez vous-même récemment créé ou diffusé, sur Facebook ou Twitter, une image ou une vidéo qui ridiculise un homme ou une femme politique, votre outrage risque fort de sonner faux.
Alors que vous tenteriez de vous faire élire député libéral, serait-il négatif aux yeux de votre électorat de vous voir sur une vidéo de Voir en compagnie de Tony Acurso sur son bateau, ou encore en compagnie de Zampino et Catania au resto ? Sûrement que non ! Ce sont des activités que la majorité silencieuse pratique, n’est-ce pas ?
« votre outrage risque fort de sonner faux. » Je dois avouez que je ne suis pas d’accord avec cette conclusion. Il y a une grande différence entre partager des clips fait par monsieur madame tout le monde et une vidéo fait par et pour un parti politique. La colère des gens, que je partage, c’est qu’elle vient du parti libéral lui-même. Si elle avait été créée par toi ou moi, elle aurait juste attiré les railleries. Toutes les publicités ridiculisant Jean Charest venaient de particulier et non du PQ. La colère, que je trouve justifié, contre cette pub découle d’une question d’éthique, non pas que les libéraux semblait en avoir beaucoup. Mais il sombre de en plus en plus avec cette pub et se rapproche des républicains et des conservateurs avec cette tactique, ce qui est déplorable. De la petite politique.
Que madame carré rouge, l’excentrique et risible paradeuse au festival exhibitionniste des casseroles des frustrés et des indignés, mette son tablier. Qu’elle chaudronne, cuisine et mijote les choux et carottes de ses décisions irresponsables et qu’elle en assume les conséquences dont celles de l’irréflexion, celles de l’irresponsabilité, celles du manque de jugement et du très mauvais goût. Elle n’est pas sans rappeler Gilles Duceppe qui s’affichait au premier rang, lors de la parade montréalaise des drapeaux iraniens du Hezbollah armé. Ce n’est pas Monsieur Charest qui la ridiculise, c’est elle-même qui se raille, s’abaisse, s’humilie et qui fait une «folle» d’elle-même. C’est elle qui, très consciemment, porte ombrage, en raison de son statut sans stature, non seulement à son parti politique gauchiste et militantiste, mais aussi à tous les petits anarchistes du fan club de Gabriel Nadeau-Dubois qu’elle s’imagine avoir maternés et dont elle croit avoir acheté le vote, aux prochaines élections. Ces élections qui, pour elle et pour les anarchistes, deviendront une «parade aux cruches», alors que la vaste majorité des électeurs étudiants dits les verts ainsi que les Québécois et Québécoises lucides, responsables et conscients de leurs devoirs et pouvoirs, iront massivement aux urnes de la démocratie. Quel dévergondage opportuniste et quel monumental manque de jugement ! Pauvre Pauline, elle aura toujours été fouée pour la surmultiplication de maladresses dont celle, entre autres, de se mettre les deux pieds dans les mêmes plats, casseroles, chaudrons et cruches.
J’aime mieux voir Mme Marois frapper des casserolles c’est amusant mais,
apprendre que l’ancienne ministre de l’éducation Mme Beauchamp avait déjêuné
avec des membres de la mafia cà c’est inquiètant .sans oublier les magouilles de
l’ancien ministre Tomassi,les déboires de Mme Courchesne,ect.Le gouvernement
libéral n’a aucune leçon a donné .
,
La seule leçon que les libéraux et ceux qui les appuient peuvent donner, c’est une » leçon » de corruption.
(1)
On nous disait
http://voir.ca/brasse-camarade/2012/06/04/lutilisateur-payeur-au-coeur-du-conflit-etudiant/
« Ce sera un débat de fond, donc. Tout ceci n’est qu’un préambule. La prochaine élection pourrait être intéressante. »
On le voit comment a va aborder le fond avec cette pub negative …
Oui, Paulien est dans la rue AVEC le peuple…pendant ce temps Charest est dans un CHÂTEAU » à Sagard avec Desmarais et sa cour.
Il faut montrer ces deux images. Pauline n’a pas à avoir honte elle, Charest lui doit avoir une petite gêne..mais il ne la montera pas.
(2)
« Les choix politiques ont une forte composante viscérale et irrationnelle. Les stratèges politiques de tous les partis (incluant le PQ) le savent bien et cherchent à concevoir des pubs courtes et punchées, qui frappent l’imagination. »
Moi j’aimerais concilier cette remarque qui semble expliquer et justifier la politique actuelle et les pubs negatives avec
http://voir.ca/brasse-camarade/2012/06/17/manifeste-du-parti-democratiste/
« Le parti démocratiste n’existe pas. C’est un rêve, sans doute une utopie. Mais c’est le seul qui me donne parfois envie de me réveiller la nuit pour fonder quelque chose. »
Encore dans la petite propagande anti-péquiste Monsieur Lussier ?
Vos n’ aimez pas la publicité négative mais vous vous permettez de diffuser celle du PLQ envers Pauline Marois sur votre blogue …pour ceux et celles qui ne l’auraient pas encore visionnés !!!!
Vous êtes une AS dans la technique de faire passer un message partisan dans un commentaire supposément impartial !
pas un as, mais un enthousiaste, ca oui!!
je dirais plutôt un ass ….. le mot anglais quoi.
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=137995
Entre vue avec Me Nathalie Chalifour.
Il me semble que c’est clair que c’est une infraciton au droit d’auteur ?
Elle meme y va de son interpretation dans le fond … le parti libéral le savait et s’est dit que les procédure sont longues.
Tient … la même chose que dans le cas de la loi 78. Une belle instrumentalisation du systeme de justice et une vision cynique de ce que c’est la démocratie.
La mentalité de la fin justifie les moyens …