À une époque pas si lointaine, les élections québécoises se jouaient sur la question nationale.
Pas totalement, mais en grande partie. On votait selon les aléas de la ferveur nationaliste et du spectre de la souveraineté. Les Patriotes et les Canadians ne changeaient pas d’idée. L’allégeance des autres — les mous, les indécis, les « traîtres » — fluctuait au gré des frustrations politiques et économiques du moment.
Puis, il y a déjà plusieurs mois, des milliers de Québécois ont voulu changer d’air. Personne ne sait exactement pourquoi. Ils ont flushé le Bloc et se sont rués vers le NPD. Ils ont porté la CAQ à plus de 40% dans les sondages. Ils ne voulaient plus entendre parler de fédéralistes et de souverainistes: ils voulaient confronter nos défis sociopolitiques et économiques sans complaisance et sans partisannerie.
Aux yeux de plusieurs, les vieux partis ont soudain eu l’air de dinosaures. Les débats de l’heure étaient portés par de nouvelles voix, à droite comme à gauche. On ne parlait plus de référendum ou de constitution, on parlait de Révolution tranquille et de modèle québécois. Plusieurs ont vu là le début d’un réalignement de la politique québécoise sur l’axe gauche/droite.
Ce désir de changement perdure. N’en déplaise à la brigade de la ceinture fléchée et du monoculturalisme, seulement 4% des électeurs considèrent la souveraineté comme le principal enjeu de la prochaine élection (dans le cas de la langue, c’est 2%).
À ses débuts, le « printemps québécois » a marqué l’apogée de cette nouvelle polarisation. La hausse des droits de scolarité constituait la première étape d’un virage tarifaire. Le Québec faisait face à un débat essentiel sur la délimitation de la responsabilité personnelle et collective. Après des années d’ennui, des milliers de Québécois de toutes les allégeances se sont apparemment découvert un intérêt pour la politique.
Et puis, soudain, tout ça a foutu le camp.
Les manifs nocturnes ont commencé. Puis les affrontements avec la police, le vandalisme, les blocages de campus, les bombes fumigènes, le mépris des injonctions, les émeutes au Palais des congrès et à Victoriaville.
L’enjeu public a basculé. D’un questionnement essentiel sur la tarification et le collectivisme, on est passé à un débat largement stérile sur l’état de droit et le respect des institutions démocratiques — débat qui n’a rien à voir avec la droite et la gauche, le fédéralisme ou la souveraineté.
Le résultat est sans équivoque.
Entre février et juin, l’appui au gouvernement est passé de 48% à 56% alors même que l’appui aux étudiants passait de 44% à 35%. Semble que le gouvernement ait maintenant un avantage de 21% dans l’opinion publique.
Au plan personnel, la popularité de Jean Charest a augmenté de 7% entre décembre 2011 et juin 2012. Dans le cas de Line Beauchamp, les appuis ont augmenté de 18%. Michelle Courchesne? Hausse de 16%. Raymond Bachand? Hausse de 12%. Amir Khadir, défenseur le plus affirmé des carrés rouges? Chute de 11%.
En date d’aujourd’hui, les sessions sont suspendues et le calme est revenu. Mais tout le monde sait que c’est le calme avant la tempête. Elle arrivera à la mi-août, quand le rattrapage des sessions suspendues doit normalement commencer. Des associations étudiantes ont déjà prévu recommencer les blocages de campus. L’escouade anti-émeute reprendra du service. On replongera vraisemblablement dans le bal des manifs, des affrontements, du gaz poivre et des arrestations.
Et la popularité de tous les partis opposés au hooliganisme — PLQ en tête — remontera dans les sondages, juste à temps pour une élection qu’on attend pour septembre.
Certains membres des assos étudiantes comprennent très bien cette dynamique (même à la CLASSE). Mais il n’est pas clair qu’ils seront majoritaires lors des prochains votes.
Dans une élection portant sur la corruption et le financement politique (surtout avant la Commission Charbonneau), le gouvernement Charest se serait sans doute fait démolir. Dans une élection où les vieux partis auraient ressorti leurs drapeaux canadien et québécois, la CAQ (parce qu’elle se fiche officiellement de la question nationale) aurait peut-être su tirer son épingle du jeu. Une élection sur le rôle de l’État, la Révolution tranquille et notre modèle de société aurait — de loin — suscité les débats les plus intéressants, et les résultats les plus difficiles à prédire.
Mais dans une élection portant sur l’état de droit et le respect des institutions, le résultat est visible à des kilomètres: les anarchistes et les révolutionnaires vont se faire ramasser.
En d’autres mots, si vous voulez réélire Jean Charest en septembre prochain, bloquez les campus en août. Laissez faire les têtes brûlées. Cassez des vitrines. Violez des injonctions. Résultat garanti.
Et tant pis pour les Québécois qui auraient souhaité un nécessaire débat de fond sur la droite, la gauche, la responsabilité personnelle et les missions de l’État.
En tous les % révélés dans ce billet il en est un manquant qui lui ne ment pas: 70% des individus qui se présenteront au bureau de scrutin en septembre sont insatisfaits de votre gouvernement.
@Jean-Pierre Gascon
Les gens peuvent être insatisfaits mais quand même voter pour eux, à défaut d’avoir une véritable alternative.
Votre conclusion est triste mais… probablement trop vraie.
Encore une fois, Monsieur Lussier, vous y allez de constats – impopulaires, surtout ici sur Voir… – mais pourtant tout ce qu’il y a de plus raisonnable.
Raisonnable dans le sens que, de tous les enjeux possibles à l’aube d’une élection, l’enjeu primordial pour plusieurs électeurs sera celui du «non-chaos»… Du calme que plusieurs espèrent vivement retrouver.
Et cela n’a effectivement rien à voir avec les autres enjeux habituels de fédéralisme ou souverainisme, ou encore de gauche versus droite.
Les citoyens veulent enfin la paix.
Retrouver leurs rues, leurs ponts, leur tranquillité loin des concerts discordants de casseroles. Pouvoir profiter un peu de leurs quelques moments de loisirs après leurs journées de travail pour sortir se promener ici et là. Aller au ciné ou au resto. Sans encore une fois tomber sur une manif inquiétante.
Le gouvernement sortant libéral a-t-il «manigancé» le climat social pour que l’écoeurantite aigüe de plusieurs serve ses visées? Peut-être.
Mais il faut reconnaître que les adversaires de ce gouvernement sortant l’auront largement aidé à motiver beaucoup de citoyens à ne désirer par-dessus tout que la sainte paix…
Une majorité de Québécois (56%) est en faveur de la hausse des droits de scolarité et non ce que votre poulin laisse croire à ses lecteurs par cette entourloupette mensongère suivante : « Entre février et juin, l’appui au gouvernement est passé de 48% à 56% alors même que l’appui aux étudiants passait de 44% à 35%. Semble que le gouvernement ait maintenant un avantage de 21% dans l’opinion publique. »
Penser à des élections se faisant entre les Liberals et le Associations étudiantes. Pas fort, pas fort comme analyse politique…on regrette déjà le départ de Josée Legault.
La paix dont vous faites mention, les Québécois vont vous en mettent P….L.Q. lors du prochain scrutin.
En mettre, en en mettant, en mettent…
Les marqueteux n’ont jamais osé sonder l’accord ou pas des Québécois sur une hausse de 75% à 82% des droits de scolarité universitaires. Seul nous savons des sondages faits par les marqueteux que 56% des répondants sont en faveur « d’une hausse » de ces frais, de quel ordre ? Cette nuance ne fera sûrement pas un pli sur la différence d’une association de fourbes, de magouilleurs Liberals.
« Raisonnable dans le sens que, de tous les enjeux possibles à l’aube d’une élection, l’enjeu primordial pour plusieurs électeurs sera celui du «non-chaos»…… »
-clade perrier 2012
« de l’ordre! c’est ça qui manque aux jeunes aujourd’hui! de l’ordre! »
-Elvis Gratton 1981
Plein de réactions! J’aime bien que l’on réagisse à ce que j’exprime.
Que l’on soit d’accord ou pas, peu importe.
Merci de dire le contraire ou d’approuver!
En passant, ce Elvis Gratton, il aura bien pu dire ce qu’il aura voulu dire, cela ne le concerne que lui-même.
Ses élucubrations ne me rejoignent pas…
Je préfère – et de loin! – les élucubrations d’Antoine (années soixante…).
@claude
« Ses élucubrations ne me rejoignent pas… »
c’est que vous partagez plusieurs mauvaises idées, claude. notamment cette libidineuse passion pour l’ordre que tu exprimes ici.
c’est un film. tu devrais le louer.
tu apprendrais sur toi-même et, par conséquent, ressortirait du visionnement grandi.
Pour ce qui est de toujours dire le contraire, il y en a un ici. Que je ne nommerai pas…
Mais quelle patience… quelle patience…
Vous avez beaucoup de courage d’écrire de telles choses parce que , aussi justes qu’elles soient, elles déplairont immensément aux lecteurs de Voir qui applaudissent toujours à gauche et toujours pour le nationalisme.
Quand Mme Marois et M. Khadir se sont drapés du carré rouge ils se sont déshonorés auprès de la »majorité silencieuse » qui est beaucoup plus conservatrice que les intellectuels du plateau pensent.
Ce printemps érable aurait été une tempête dans un verre de pipi qui aura pour effet de garder un gouvernement historiquement impopulaire au pouvoir faute d’alternative crédible.
« …la majorité silencieuse qui est beaucoup plus conservatrice… »
qu’en sais-tu, victor, puisqu’elle est silencieuse?
selon moi tu sous-estimes tes compatriotes.
Toujours surpris de constater qu’il y a encore des gens pour croire qu’un débat gauche-droite serait nécessairement « de fond »… En quelques instants, il s’agglutinera sur des peccadilles… Pourquoi ce débat serait different?
Je pense que la gauche québécoise, et même l’extrême-gauche, est relativement au courant de ce que vous dites, et même s’ils ne diraient pas les choses de la même façon, je pense qu’ils admettraient en général qu’il est bien possible que vous ayez raison. Et ils en ont plutôt peur. Mais, d’un côté, je doute fort qu’ils mettent leurs principes de côté pour des questions électoralistes, et d’un autre, les supporters les plus enthousiastes du « Printemps Érable » ne se sont jamais sentis adéquatement représentés à l’Assemblée Nationale, et ont très peu d’espoir de se voir représentés par des politiciens traditionnels ou « respectables » pour ainsi dire. Ils ont peu de chance de gagner quoi que ce soit à se ranger calmement à politique, et très peu à perdre lors des prochaines élections. En ce sens, je ne pense pas que votre billet risque de les éclairer. Les « anarchistes et les révolutionnaires » vont perdre leurs élections, et ce même si Charest est rondement battu, ou du moins ils en sont convaincus. C’est pourquoi ils sont des anarchistes et des révolutionnaires. N’empêche que vous avez probablement raison sur bien des points.
Là où je pense que vous faites erreur, c’est en ne soulevant pas le fait que le glissement vers un débat sur « la loi et l’ordre », et l’identification de l’opposition (surtout celle qui porte le carré rouge de façon plus convaincante que Marois) au non-respect des lois et à la casse, sont essentiellement fondés sur des exagérations, une rhétorique généralement douteuse, beaucoup d’allégations sans substance, et parfois sur le mensonge pur et simple. Au minimum, il s’agit d’un manque de nuance assez total.
S’il s’agit bel et bien d’une déviation du débat (et je pense que c’est ce que vous dites), et non pas d’une continuation nécessaire ou bénéfique, il faut la dénoncer. En lisant votre billet, j’ai presque l’impression que vous acceptez pleinement cette déviation. Il serait préférable à plusieurs égards que les protestataires ne donnent pas la chance au gouvernement de faire dévier le débat et de se faire réélire. Mais j’ai l’impression que vous faites comme si ce glissement était inévitable, voir légitime. Plutôt que de combattre la démagogie qui mènerait à ce faux débat, vous semblez viser les prétextes sur lesquels cette démagogie tenterait de s’appuyer. « Ne faisons rien, qu’ils ne puissent pas nous reprocher quoi que ce soit! »
Ce n’est pas sans fondement, mais ça me semble un peu tout croche, si vous voyez ce que je veux dire.
Le prochain Premier ministre sera-t-il encore Jean Charest ? Nul ne peut le prédire. Tout dépend des circonstances au moment de la campagne électorale. À la dernière élection fédérale, on n’a pas voté pour le NPD, on a soutenu Jack Layton dans son combat contre le cancer, qui l’a finalement et malheureusement emporté. La dernière élection dans Argenteuil n’augure rien. Dans Rivière-des-Prairies, les libéraux ont écrasé le PQ à plates coutures. On n’en a pas parlé. Au temps de René Lévesque, le PQ a perdu toutes les partielles et repris, à la générale, toutes les circonscriptions perdues. Dans un contexte d’une élection partielle, on vote généralement contre le parti au pouvoir.
Dans les médias, on a défini le conflit actuel comme une lutte entre la gauche et la droite. C’est la vision de la nouvelle classe instruite issue des Cégeps instaurés en 1969. Et les autres, ceux qui n’ont qu’un cinquième secondaire sans avoir eu la chance de bénéficier d’un lavage de cerveau, comment voteront-ils ? N’oublions pas que Gilles Duceppe appartenait à un parti communiste dans sa jeunesse. Les gauchistes d’aujourd’hui sont ceux qui tirent leurs pécules de leurs études collégiales et du baccalauréat. À la maîtrise, le cœur vire à droite. C’est le cas des médecins, des avocats, des ingénieurs, hormis les diplômés des sciences humaines.
Défendre la gauche est louable quand on est un démocrate. Je suis un homme de gauche. Et je prône même la gratuité scolaire au même titre que le système routier qui enrichit les entrepreneurs et les ingénieurs conseil. Les cyclistes paient-ils pour les postes cyclables ? Les lecteurs paient-ils pour les livres empruntés des bibliothèques. Les baigneurs paient-ils pour les piscines publiques ? Les promeneurs paient-ils pour jouir de la nature des parcs ? Que de choses gratuites ! Seuls les étudiants de nos universités doivent combler le 18% manquant au financement de leurs études. Les usagers du métro échappent à un tel pourcentage pour subventionner ce moyen de transport. Où est la justice ?
Je comprends Pauline Marois et Amir Khadir de porter le carreau rouge. Cependant dans leur cas, on pêche contre la volonté de la majorité. Seulement 30% des étudiants ont voté pour le boycottage. Et leurs associations ont reçu des mandats équivoques si l’on tient compte des menaces dans les salles où se sont tenus les votes de débrayage. Que fait-on des 70% des étudiants qui n’ont pas débrayé ? Qui les politiciens précités veulent-ils représenter ? La démocratie, c’est aussi la volonté du plus grand nombre. C’est inquiétant de voir des politiciens imposer leur vision des choses par des moyens discutables. En joignant des manifestants infiltrés par des casseurs, ils ont manqué de la prudence la plus élémentaire. Je suis de gauche, mais je m’oppose à la violence pour imposer un point de vue.
On a européanisé le débat. Dans un tel contexte, la majorité des Québécois ne s’y reconnaîtront pas quand ils passeront devant les urnes de la prochaine élection. À ce compte, le verbe flamboyant de Jean Charest risque d’endormir la population. L’éloquence de ce combattant lui donne une longueur d’avance sur ses adversaires, même sur Amir Khadir qui, aussi, manie bellement notre langue. Comme pour Jack Layton, on ne vote pas pour Jean Charest, on vote pour un beau parleur, qui manie le français avec un art consommé alors qu’on dit de lui qu’il est un anglophone. Ce me semble faux. Comme linguiste, j’ai noté que son accentuation est toujours placée sur la pénultième (dernière syllabe) comme il se doit en français alors que les Anglais accentuent plutôt la première syllabe. Ce constat me fait dire que la langue maternelle de Pierre Elliot-Trudeau était l’anglais.
Bref, la belle langue parlée de Jean Charest, l’ambiguïté de Pauline Marois et d’Amir Khadir risquent de plonger malheureusement les Québécois dans le marécage libéral. La polarisation du débat élimine François Legault à moins qu’une nouvelle constellation le ramène devant l’œil observateur de ceux qui scrutent l’horizon politique.
Vous ne savez pas pourquoi les Québécois ont délaissé le Bloc et se sont rués sur le NPD? Si vous ne le savez pas, je m’inquiète pour vos capacités d’analyse. Les Québécois ont voulu donner une leçon à Harper: visa le noir, tua le blanc. Aussi simple que ça. Et cette analyse provient d’une véritable analyste politique d’expérience, Chantal Hébert.
Qu’est-ce qui se produira au Québec lors de la prochaine élection? Bien malin qui peut le prédire, même vous. Personne n’avait vu venir la vague orange. Vous non plus. Alors, pourquoi faire dans les prédictions maintenant? Vous avez envie de devenir la Madame Minou de Voir?
Merci M. Lussier pour votre intéressante chronique.
Selon moi, vous oubliez un enjeu de taille: celui de la remontée probable du taux de participation. Je tiens à rappeler qu’il se situait à 57,43% lors de l’élection de 2008, un creux historique.
Selon vous, à qui profiterait une hausse de la participation électorale ? Sûrement pas aux Libéraux, à mon avis.
D’un côté une hausse de participation aux prochaines élection peut être profitable aux libéraux car il y a deux facteurs qui rendre cette hausse de participation imprévisible et donc pourrait être profitable aux libéraux. Le premier facteur est les étudiants. La division entre ceux contre et pour la grève est toujours là, si les jeunes vont tous voté, ils y a une bonne chance qu’ils vont s’annuler entre eux car certains les rouges vont voter pour le PQ ou Québec Solidaire, et les verts vonts voter pour les libéraux ou Le parti de M. Legault. Donc dans un sens vu qu’ils y a plus de verts que de rouges c’est profitables pour les libéraux.
Le deuxième facteur est les manisfestants eux mêmes, penser vous vraiment que la majorité d’entre eux vont aller voter aux prochaines élection? moins je n’y croit pas car après ils n’auront plus de raisons de manisfesté donc s’ils y sortes, tant mieux mais sa m’étonnerait bien gros.
Finalement, tous devrait ce décidé en début d’aôut. Si le gouvernement déclanche des élections et aux retours des classes, les Rouges continue à bloquer les entrer des écoles et à faires du grabuges, il y a une très bonne chance que Charest soit réélu même avec une hausse de participation car la majorité silencieuse est tanné de voir ces images à la télé et Charest est un maitre à tourné une situation négative à son avantage.
franchement martin rioux.
les vieux scrogneugneux votent libéral soit par habitude soit parce qu’ils ont peur que les camions de la brinks partent avec leur or. et ils votent en masse; il n’ont rien d’autre à faire et les bureaux de votent s’installent dans leurs résidences.
les jeunes votent parti québécois ou québec solidaire ou option nationale parce qu’ils sont allumés, informés, idéalistes, énergiques et enthousiastes. mais ils votent moins que les vieux parce que jean charest refusent d’installer des isoloirs dans les cegeps et universités.
sors-toi la tête de ton carré de sable. une augmentation de la participation nuit au parti libéral.
mais ton point de vue est original.
Quelle manipulation encore une fois monsieur le llibertarien fédéraliste Jérôme Lussier !
Vos sondages sont obsolètes et votre interprétation est ENCORE une fois très loin de l’objectivité et de l’impartialité !
Bien sûr la grève aura été un beaume sur l’état pitoyable de la popularité de ce gouvernement corrompu et incompétent et Charest , qui est un très bon politicien tout étant un piètre Premier Ministre , s’est servi allégrement de ce conflit en le laissant se prolonger et il s’ en servira encore au retour des vacances ! Putasserie électorale oblige ! Par contre je crois que la population fera une différence entre le conflit étudiant et les 9 années de corruption et d’ amateurisme du gouvernement en place !
Pour ce qui est de votre analyse » socio-politique » elle me semble un peu trop partisane pour être crédible , encore une fois ! Gauche-droite , fédéralisme , souverainisme et bla-bla-bla-bla !
Monsieur Perrier !
Vous dites que les citoyens veulent retrouver la paix , leurs rues et leurs ponts ! C’ est bien ! Par contre est-ce que remettre la corruption au pouvoir , corruption qui se fait en douce sans JAMAIS bloquer aucun pont et toujours loin des projecteurs serait la meilleure solution pour avoir cette PAIX !
Ce que je trouve aberrant , et ici je vais utiliser un sondage comme Monsieurs Lussier le fait dans con billet , c’est que 82 % des québécois exigaient une enquête sur la corruption AVANT le conflit étudiant et que la popularité du chef libéral était dans un état lamentable ! Et voila qu’ a cause d’un conflit avec les étudiants CE gouvernement deviendrait tout a coup un BON gouvernement et que l’odeur de l’incompétence et de la corruption serait chose du passé ????
Pincez-moi kékun car je fais un mauvais rêve ?
Ce gouvernement (PLQ) n’est pas un bon ou un mauvais gouvernement. C’est tout simplement – ou tout bêtement – un gouvernement.
Et tout le reste n’est vraiment que politique – ou anecdotique…
Et cela se règlera plus pragmatiquement aux prochaines élections.
Vous verrez, cher ami…
« Ce gouvernement (PLQ) n’est pas (…) un mauvais gouvernement. »
mais alors, claude… qu’est-ce qu’un mauvais gouvernement? que manque-t-il au palmarès du parti libéral pour se qualifier?
Vous avez omis «bon» – qui allait avec «mauvais»… Petite omission involontaire?
(Comment faire dire autre chose à quelque chose…)
(1)
« Mais dans une élection portant sur l’état de droit et le respect des institutions »
Un gouvernement qui a eu les mains dans la carte électorale ( en tassant le DGE) …
Un parti qui a eu les mains dans les nominations de juges par les post it et en nommant la va comme je te pousse un membre du commité et en récompensant un transfuge pour le nommer juge d’un tribunal administratif …
Un gouvernement qui a eu les mains dans l’attribution des places en garderies meme et en modifiant le processus …
Un gouvernement qui a voulu faire une commission d’enquete sans la loi sur les commissions d’enquete …
et puis sans parler du financement sectoriel …
et puis pour l’état de droit un gouvernement qui des avis juridiques sur la loi 78 qui evoque que c’est contestable …
et puis avec sa nouvelle pub un gouvernement qui respecte pas le droit d’auteur (ecoutez l’entrevue avec me nathalie chalifour a paul arcand il n’y a pas d’ambiguité )
mais on sait que ca respecte pas le droit mais on sait aussi que ca va être long ( parlez en a claude robinson ) et que ca coutera pas grand chose …
Ben oui Jerome c’est ca un gouvernement qui respecte l’état de droit et les institutions
—
(2)
« En d’autres mots, si vous voulez réélire Jean Charest en septembre prochain, bloquez les campus en août. Laissez faire les têtes brûlées. Cassez des vitrines. Violez des injonctions. Résultat garanti. »
Ben non les responsables c’est ceux qui vont mettre le x … dans l’isoloir …
C’est eux les têtes brulées ….
Vous les gens qui allez mettre un x a cote du PLQ vous êtes responsable de votre propre turpitude assumez au moins.
Mais ils ont l’exemple avec leur cheuuf qui est jamais responsable de rien c’est toujours la faute de ceci ou cela …
—-
(3)
Mais continuez votre bon travail … car pour réélire le gouvernement charest … le spin c’est aussi important …
—-
(4)
» la CAQ (parce qu’elle se fiche officiellement de la question nationale) »
c’est pas aussi la position du parti libéral de se ficher de la question nationale ?
Il est intéressant de regarder le graphique des intentions de vote, publié dans l’étude faite par Le Devoir et Léger Marketing que vous citez. Celui-ci montre que le PQ et le PLQ se suivent de très près dans le intentions depuis plusieurs années. Hormis une différence de 6% en Avril (en faveur du PQ!), cette tendance se maintient aujourd’hui. Il me semble donc simpliste de supposer que les étudiants puissent donner victoire au PLQ par le fait même de reprendre la grève. Surout, on remarque que le PLQ perdait dans les sondages face au PQ jusqu’en Mai, lorsqu’une sortie de crise s’est finalement dessiné. Ne serais-ce donc pas aussi raisonnable de penser que faire perdurer la crise ne fasse plus de mal que de bien au PLQ?
C’est maintenant assez evident que les questions profondes et les enjeux socio-economique ne sont pas des enjeux sur lesquelles ils faut misé pour gagné des élections. La politique est tellement une question d’image et de perception que l’ont perd littérallement le sens de servir le peuple, puisque trop souvent le gros bon sens est laissé pour contre au détriment de décisions basé sur le
Controle de masse et l’image que le gouvernement projette aux yeux de la population. Les décisions drastiques qui s’imposent selon moi quant à l’environnement et l’économie, pour ne nommé que ceux la sont trop impopulaires pour qu’elles soient mises de l’avant par le gouvernement en place, car ce dernier est lié par la prochaine élection au 4 ans (plus ou moins). Quand Charest nous dit que gouverné n’est pas un concours de popularité ils nous prend vraiment pour des imbéciles…
@ Ian qui a dit: « Ben non les responsables c’est ceux qui vont mettre le x… dans l’isoloir…C’est eux les têtes brulées…. »
Vous avez parfaitement raison! Réélire un gouvernement corrompu, qui s’apprête à sacrifier nos ressources afin de remplir les poches des ti-namis donateurs de la caisse PLQ, c’est pure folie!
Espérons que les Québécois le comprendront.
Les étudiants en grève semblent s’être dégonflés quand ils ont vu qu’ils sont, par leurs actions révolutionnaires nuisibles au peuple du Québec, à faire remonter M. Charest dans les sondages, à la place de le faire descendre, comme ils le souhaitent. Pas difficile à comprendre.
@jérome
toi qui aiment les chiffres, jérôme, pourrais-tu nous sortir le QI moyen des électeurs qui seraient tentés de voter pour le parti libéral dans la foulée de la grève des étudiants et de sa répression? ça serait pertinent, non?
est-ce que ce sont des gens intelligents, qui croient qu’il est plus important d’endetter les étudiants, de leur limiter l’accès aux études supérieures et de les matraquer que de ne pas donner l’argent de leurs impôts aux amis du parti libéral?
il me semble que ça complèterait bien ton billet.
« Certains membres des assos étudiantes comprennent très bien cette dynamique (même à la CLASSE). Mais il n’est pas clair qu’ils seront majoritaires lors des prochains votes. »
Bien sûr que non, ils ne seront pas majoritaires. Nos modes de fonctionnement sont très strict sur les opinions contraire à la ligne juste.
Au sens où nous pratiquons le syndicalisme de combat et que notre rôle historique est de mettre en évidence les contradictions du capitalisme et du système parlementaire bourgeois qui lui est asservi. Jérôme est un imagiste sans substance face à la profondeur de notre analyse et de nos actions au potentiel révolutionnaire pour la société québécoise dans son ensemble. Il s’imagine qu’on change la société en se basant sur des sondages minables téléguidés par des corporations aux intérêts flous et cachés. C’est par notre implantation dans le prolétariat et par les mouvement de masse qui en découle concrètement que nous changeons concrètement les choses dans l’intérêt supérieur des masses. Pas par de petits stunt gentils destinés à complaire la matante de Brossard pétrie sur son divan, prisonnière des couches de sa graisse morbide qu’elle a accumulé au fil de la routine de sa vie sans saveur.
Alors c’est intéressant que Jérôme ait des liens privilégiés avec certains imagistes de la CLASSE. Ça prouve, enfin, que nous avons encore des éléments qui frayent avec des blogueurs propagandistes petits-bourgeois aux idées anti-révolutionnaires. Ces éléments nocifs à la bonne marche de l’organisation seront évidemment débusqués. Merci, Jérôme, de nous aider en ce sens.
Chère Mlle. Horsie,
« nous avons encore des éléments qui frayent ».
Parlez-vous des bombes fumigènes? Ou des lanceurs de balles de billard? Ou des lanceurs de blocs d’asphalte? Ou peut-être de casseurs de vitrines? Ou des gens masqués avec des crowbars? Ou d’intimideurs qui bloquent le passage des universités? Ou ceux qui se promènent avec des couteaux sur des cordes?…je peux continuer…
Ces éléments ne semblent se retrouver que d’un côté de la ligne de policiers en uniforme: de l’autre, rien de ça.
Ceci étant dit, chère jeune femme, c’est bien d’exprimer son idéalisme. C’est bien de vouloir larguer autant d’émotion par écrit plutôt que par la violence.
(5)
« N’en déplaise à la brigade de la ceinture fléchée et du monoculturalisme, seulement 4% des électeurs considèrent la souveraineté comme le principal enjeu de la prochaine élection (dans le cas de la langue, c’est 2%) »
(a)
Au dela du vocabulaire … et du mépris que je ressents pour les souverainistes … et de l’homme de paille …
Ce propos rejoint le sophisme de Bousquet …
(b)
Le sophisme de Bousquet pour ceux qui ne serait pas familier consiste dans le fond a trouver toutes sortes d’astuces malhonnetes pour definir ce qui est un « vrai souverainiste » …
Un souverainiste c’est pas simplement, selon le sophisme de Bousquet, de voter oui lors d’un référendum ou avoir l’intention de le faire …
Un vrai souverainiste c’est quelqu’un qui milite … qui n’aurait que ca comme priorité … ca viendrait avant manger, vivre, ses enfants …
L’argumentaire comme toujours est subtil et fin …
Le but dans le fond marginaliser l’option et se sécuriser psychologiquement et émotionnellement de faire partie de la dite majorité ( très important pour ces gens ).
(c)
Le blogueur reprend ainsi donc une variante du sophisme de bousquet …
On voit clairement les limites et le fait que c’est jamais symétrique …
Ceux qui utilisent le sophisme de Bousquet s’interoge jamais sur dans le fond combien il y a de vrai fédéralistes …
note: Les internautes sont bien sur libre de reprendre a leur compte le nom sophisme de Bousquet …
Je pense que l’internaute visé devrait y voir une consécration de son oeuvre colossale sur tous les blogues du Québec …
Il fut très courant a certaines époque que des individus viennent a donner a la postérité un nom dans une expression … il serait dommage de laisser se perdre cette belle tradition.
—
(6)
« On ne parlait plus de référendum ou de constitution, »
(a)
Je vais avouer que je trouve curieux qu’on nous évoque de la part du blogueur la société de droit … les chartes … dans de nombreux textes et commentaires, nombreux tweet …
et que d’une part que je sente dans ce texte et d’autres ce mépris et une aversion si caractéristique des discussions constitutionnelles des libéraux.
C’est parce que la constitution … c’est tout de même le coeur de cette société de droit ( avec les chartes ) … c’est elle qui definit concretement comment elle fonctionne …
Comment des individus avec des preocupations semble-t-il si profondes pour l’état de droit auraient une si pietre opinion et une aversion des discussions portant sur son cadre … mystère et boule de gomme …
(b)
Mais dans le fond ce discours sans conviction sur les chartes des libéraux est caractéristique …
Un peu comme Christine St-Pierre qui évoquait une plainte de l’ONU pour la loi 104 et qui maintenant pour la loi 78 s’en formalise pas trop ou comme cette pub des libéraux qui respecte pas le droit d’auteur …
(c)
Dans le fond le droit quand on est liberal on l’aime quand on peut instrumentaliser sa lenteur comme pour la loi 78 ou la pub électorale …
Les avocats on les aiment quand ils peuvent garnir notre caisse et qu’on peut leur donner de juteux contrats …
Les tribunaux administratifs on les aime quand on peut y caser des transfuge …
Les ex juge de la cour supreme et les commissions d’enquete quand on peut les instrumentaliser contre un ex ministre de la justice …
Pis dans tout cela on fait des discours sur l’etat de droit et on méprise toute retouche au texte le plus fondamental de cette société de droit …
Avez vous fini de rire du monde ?
—-
(7)
Pour l’argumentum adpopulum …
« Dans le cas de Line Beauchamp, les appuis ont augmenté de 18%. Michelle Courchesne? Hausse de 16% »
Dans le fond que penser de gens qui restent de marbre devant une alléguation que la ministre de l’éducation aurait déjeuner avec des gens peu fréquentables et dont le dejeuner est organise par une firme de génie …
Pour ces gens si la gestion des infrastructures sportives et les modifications a la manière d’attribuer les place en garderie ( sans parler de la turpitude de cette autre ex ministre de l’éducation ) … ne sont en rien en regard du plaisir de voir un gouvernement tenir tete au étudiant …
Comme dirait Jean Chretien … « que voulez vous » …
Si des gens préfere la corruption c’est bien sur leur choix.
Si l’amour de l’ordre et de l’utilisation de la force sur les étudiants les allumes au point de les aveugler je peux pas y faire grand chose …
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Cher Monsieur Lussier
Indépendamment de votre volonté, ou de votre désir, vous avez récolté sur votre blogue – excellent! – beaucoup de la clientèle auparavant attitrée au blogue de Mme Josée Legault.
Les commentaires que vous récoltez ne concernent plus seulement vos propos mais souvent, et beaucoup, des échanges de la part de membres du site qui cherchent où poursuivre leurs pointes les uns envers les autres…
Faites donc le «ménage» de ces commentaires peu pertinents. Et gardez alors la ligne directrice de ce que vous voulez transmettre. Et effacez-moi, s’il le faut. Je ne voudrais pas être une «nuisance» au même titre que d’autres le sont.
Enfin, quoi que vous décidiez, je continuerai à vous lire. Et à commenter, à l’occasion. Parce que vous êtes le plus sensé des contributeurs ici, sur Voir.
@claude
c’est après avoir gratté le fond de mon tiroir à humilité que je réplique, claude.
et ce pour te conseiller de prendre exemple sur ton blogueur favori jérôme et d’encaisser la critique, voire d’y répondre.
ça serait plus noble que de lui quêter un bâillon.
Tentez-vous de vous faire mentor ou seriez-vous devenu gourou d’une secte jusqu’à maintenant inconnue du grand public ? Nous connaissions déjà votre allégeance indéfectible à l’association de magouilleurs actuellement à l’intendance coloniale du Québec, mais vous faire ayatollah bannissant les infidèles de son espace public et faire des blogues de VOIR une chasse-gardée perrieriste démontre bien tout le désarroi s’étant installé dans vos troupes à la veille d’une défaite cuisante de ceux et celles qui vous nourrissent depuis 9 ans.
Mais quelle dérive démocratique qu’est la censure, celle de ne plus pouvoir souffrir la publication d’opinions contradictoires, interdire aux libres penseurs, de quelques allégeances politiques soient-ils, de s’exprimer !!!
Très intéressantes répliques, outrées à souhait, de la part de membres peu portés sur l’objectivité…
J’apprécie énormément.
Mais j’oubliais…
Je viens de procurer un nouvel os à ronger aux amateurs de ce délice particulier…
Bon appétit, hein…!
Calinours, t’as pas gratté longtemps on dirait…
Fais-donc un effort toi-même au lieu de toujours demander aux autres…
🙂
Merci, Monsieur Trudel!
(8)
J’ai deja évoquer l’aspect ironique de faire de PLQ le champion du respect des institutions … ( instrumentaliser Bastarache, collusion, garderie, infrastructure sportive etc …) et puis la pub qui respecte pas le droit d’auteur …
Mais j’avais un autre questionnement …
« Mais dans une élection portant sur l’état de droit et le respect des institutions, le résultat est visible à des kilomètres: les anarchistes et les révolutionnaires vont se faire ramasser. »
Question de meme on parle de qui au juste ici …
On parle de l’election …
Puis on nous dit que les anarchistes et revolutionnaires vont se faire ramasser …
Moi il me semblait qu’au election c’est les parti d’opposition qui vont tenter de former un gouvernement …
(9)
« Et la popularité de tous les partis opposés au hooliganisme — PLQ en tête — remontera dans les sondages, juste à temps pour une élection qu’on attend pour septembre. »
Dans cette phrase on assume que des parti serait pour le hooliganisme …
C’est bien sur l’objectivité dont parlait Monsieur perrier …
Quand on lit la remarque du blogueur on se dit tout de suite que celui ci se reveille effectivement pour une politique faites autrement …
Vous serez toujours très nébuleux pour moi, Monsieur Ian…
Quelle est donc cette «objectivité» – que vous mentionnez – dont j’aurais fait état?
Une bonne objectivité ou alors quoi?
Anarchise et élections dans le même article. du joli et intelligible ca bon beau