Les votes de grève ont repris dans les cégeps et les universités du Québec la semaine dernière. C’était prévu: les assos étudiantes allaient se prononcer sur la reprise des cours décrétée par la loi 78 (maintenant loi 12). Des facs de l’UQÀM ont voté pour la poursuite de la grève. Des cégeps ont voté contre. Le vote des cégeps augure mal pour les partisans de la grève/boycott.
Au-delà des enjeux entourant la crise étudiante — lutte au néolibéralisme, au principe de l’utilisateur-payeur, opposition au Plan Nord, revendications féministes et syndicales, écoeurement d’un gouvernement apparemment corrompu — on trouve la notion de « démocratie étudiante », c’est-à-dire la question de la forme et de la portée des votes des diverses assemblées.
Pour le mouvement étudiant, ces votes représentent l’expression légitime de la volonté d’une majorité et sont, à ce titre, dignes de respect et d’obédience. Si une majorité d’étudiants votent pour une suspension des cours, il s’ensuit que cette décision peut être imposée — via des blocages et piquetages — aux étudiants dissidents. La volonté d’une majorité exprimée en assemblée autorise qu’on impose cette décision à tous, incluant par la coercition.
Pour d’autres, les votes majoritaires expriment l’opinion des associations étudiantes mais ils n’autorisent pas pour autant la majorité à imposer sa décision à la minorité. Chaque étudiant demeure libre de ses choix, et aucune coercition n’est permise pour forcer quiconque à adhérer à la vision de la majorité. Le vote tient lieu de plébiscite exprimant l’opinion du groupe et autorisant ses porte-paroles à prendre position publiquement, mais il n’ouvre pas la porte aux blocages, piquetages et autres formes d’utilisation de la force.
Au-delà de l’interprétation de la loi sur les assos étudiantes — qui ne prévoit pas de droit de grève — la question de la démocratie étudiante interroge notre conception essentielle de la société et des rapports entre l’individu et la collectivité. Sommes-nous individuellement assujettis à la volonté de la majorité jusqu’à preuve du contraire ou, plutôt, libres par défaut de nos choix et de nos actions jusqu’à preuve du contraire? Existe-t-il un droit fondamental autorisant toute majorité à conscrire la minorité, ou sommes-nous plutôt libres d’être dissidents à moins de législation explicite stipulant le contraire?
C’est un débat de fond entre la pensée collectiviste et la pensée libérale, où la première considère que le droit à la dissidence n’existe pas à moins d’être autorisé par le groupe, tandis que la seconde considère la dissidence comme une liberté essentielle ne pouvant être retirée que par législation expresse.
Tout ceci me rappelle une citation de Winston Churchill: « En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis. »
En stipulant que les étudiants sont assujettis à leur association, qui peut employer la coercition pour imposer ses décisions — et ce même en l’absence de législation leur donnant ce droit — le mouvement étudiant semble invoquer (en s’inspirant du droit d’association) un droit universel de toute majorité de contraindre la minorité. Autrement dit, il n’existe pas de droit à la dissidence, et la liberté des individus n’existe que dans la mesure où le groupe l’autorise: c’est le modèle collectiviste.
En ce qui me concerne, et au risque de passer pour anglophile, je préfère encore le modèle libéral, où les individus sont libres à moins d’avis contraire et où, conséquemment, on ne peut se saisir d’un quelconque vote majoritaire pour imposer de force ses opinions à autrui.
ton raisonnement s’applique intégralement au cas des travailleurs.
sauf que dans le cas des travailleurs, des lois existent pour encadrer tout ça, je sais.
donc logiquement, si tu ne remets en cause la légitimité des associations de travailleurs et les moyens de pressions qu’ils se sont donnés, tu devrais ici plaider pour la légitimation par des lois des unions et des grèves étudiantes, et non le contraire.
nota bene. un gouvernement « apparemment » corrompu, écris-tu. provocateur, va!
http://www.liberaux.net
Il faut lire la chronique d’aujourd’hui de Richard Martineau intitulée « Quelle démocratie ? ». Il donne des faits : la « majorité » qui impose sa volonté est une petite minorité. Quand les étudiants disent « Nous sommes avenir »… il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir du Québec.
dans la chronique du bon richard, il n’y a aucun exemple de « petite minorité » qui impose sa loi à la majorité.
si les gens se pointent pas au vote, c’est leur problème.
si les gens s’en vont et que le vote est repris, il doit surement y avoir une raison. richard en parle pas.
si les assemblées sont longues, c’est que les gens débattent. es-tu contre le débat?
si certains votes sont broche-à-foin, et qu’un journaliste vote, ou qu’un autre épais vote plusieurs fois, ben faut donner plus de moyens aux assos pour qu’elles puissent enrayer ces comportements et ainsi empêcher les simplets de présenter ces anecdotes comme étant des arguments.
tu demanderas à ton ami richard de spécifier ses sources. moi aussi je suis capable d’inventer des histoires de peur.
voilà pour tes « faits ».
ensuite, tu ne sembles pas d’accord avec les étudiants qui proclament « nous sommes avenir »… pourtant, il s’agit là d’un authentique fait.
Et oui, pour celui qui vote plusieurs fois, il y avait une plante verte qui a voté pour le chef remplaçant de l’ADQ, non? Gracieuseté de notre ami Jean-René Dufort…
Je serai d’accord avec un droit d’association plus clair, avec des règles pour les votes et tout. Mais il devra contenir un droit de grève tout aussi clair.
Je préfère la pensé collectiviste.
Quand Margaret Tatcher disait « Il n’y a pas de nation, il n’y a que des individus et des familles », elle mettait de coté une immense parti de l’expérience humaine. Le groupe, l’équipe, la nation, la civilisation occidentale, ce n’est pas qu’une construction de l’esprit. Je me réclame de ma famille, de ma nation, de ma profession, de la descendance européenne.
Tout les groupes ont des normes, des règles et des ententes, écrites ou non. Que les associations étudiantes se réclame des mêmes droits que les syndicats des travailleurs, c’est leur droits. Et elles ont toujours été considéré comme telle. Le vide juridique que vous mentionnez est tout théorique, car depuis toujours les associations étudiantes font des grèves et des piquets.
Commentaires mineurs:
Évitez les guillemets, ca vous discrédite plus qu’eux. Ainsi que les phrases-choc comme « imposer de force ses opinions ». Aucune, mais aucune opinion n’est imposé de force (sauf en Corée du Nord). La décision est imposé, pas l’opinion. Et votre « au risque de passer pour anglophile » essaie de discréditer par avance vos détracteur comme étant de pauvre raciste réactionnaire. Vous n’élevez pas le débat avec ces petits jeux. Avez vous peur de perdre un débat relevé?
@le calinours bienveillant
Richard Martineau soulève des faits qui sont corroborés par maints étudiants. Quand une assemblée rassemble moins de 9% des étudiants d’une association, elle devrait être ajournée faute de quorum (la loi devrait imposer un quorum).
Oui, les étudiants « `sont avenir ». Sauf que si l’avenir qu’ils envisagent ressemble au vieux syndicalisme qui défend ses intérêts corporatistes, c’est désolant.
« Richard Martineau soulève des faits qui sont corroborés par maints étudiants. »
ah! maints étudiants, tu dis? ah ben là je suis convaincu. scusez. mais t’es sur, pour le maints? ok d’abord, richard a donc raison.
« Quand une assemblée rassemble moins de 9% des étudiants… »
t’es pas d’accord que c’est l’autre 91% que tu devrais critiquer?
« sauf que si l’avenir qu’ils envisagent ressemble au vieux syndicalisme qui défend ses intérêts corporatistes… »
je suis d’accord. on est chanceux que ça ne soit pas ça qu’ils envisagent!
Encore une fois, Jérôme exagère.
À le lire, toutes les personnes œuvrant dans la gauche gréviste et étudiante passent leurs journée à réguler le comportement de leurs pairs en leur imposant la bonne moralité et la bonne marche à suivre. Heureusement, les M-L et autres radicaux à l’idéologie dogmatique et contrôlante sont en situation minoritaire.
Le principe de fond qui guide la démocratie étudiante est plutôt le même principe qui attribue le droit d’association et le droit d’avoir un moyen de pression aux travailleurs. L’idée est de se donner du pouvoir comme collectivité face à une force parfois coercitive qui a un contrôle systémique et légal sur nous. En d’autres mots, avoir les moyens comme étudiants de contrer certaines mesures imposées par le gouvernement. Oui, nous avons l’audace de nous considérer comme des citoyens à part entière qui ont la maturité nécessaire pour juger et décider de leur condition d’étudiants.
À lire Jérôme, on devine que dans sa société idéale chaque individu agirait avec le moins de coercition possible, guidé par sa volonté et ses intérêts propres. Mais avoir ce point de vue, c’est oublier que des structures existent et qu’elles ont des rapports conflictuels. La question des choix n’est pas uniquement individuelle, elle est également collective.
«En ce qui me concerne, et au risque de passer pour anglophile, je préfère encore le modèle libéral … >
En ce qui concerne le mouvement associatif votre modèle libéral n’existe pas, c’est une pure vue de l’esprit. En acceptant de devenir membre d’une association, il y a automatiquement un contrat d’adhésion qui vous oblige à vous soumettre aux règles de l’association et à les suivre sinon vous risquez l’exclusion ou des représailles sous forme d’amendes ou autres.
Au moment de prendre une décision (vote) vous pouvez exercer votre dissidence mais ensuite lorsque la décision est prise, celle-ci devient la loi des partis et vous avez une obligation contractuelle de vous y soumettre contrairement à ce que vous prétendez ici :«En stipulant que les étudiants sont assujettis à leur association, qui peut employer la coercition pour imposer ses décisions — et ce même en l’absence de législation leur donnant ce droit — le mouvement étudiant semble invoquer (en s’inspirant du droit d’association) un droit universel de toute majorité de contraindre la minorité.»
Quelques précisions en réponse à des commentaires reçus ici et ailleurs:
1) On peut certes faire un parallèle entre les travailleurs et les étudiants, mais il faut ajouter plusieurs nuances. Le rapport d’un travailleur à son employeur n’est pas le même que celui d’un étudiant à son université, et les conséquences d’une grève étudiante ne sont pas les mêmes que celles d’un arrêt de travail (impact éconmique pour les travailleurs et leurs familles, compétitivité/viabilité de l’entreprise, etc). On pourra aussi distinguer (mais ce sera pour un autre billet) le bien-fondé d’instaurer un rapport de force employeur/employé dans le secteur privé, par rapport au secteur public, dans lequel il faudrait inclure les hypothétiques syndicats étudiants. Dernière remarque: on peut très bien plaider pour un principe général voulant que les majorités ne puissent contraindre les minorités, mais tolérer certaines exceptions limitées. C’est ainsi qu’on peut être philosophiquement libéral mais reconnaître le droit de grève à certaines personnes, sans pour autant l’étendre à tous ceux qui le revendiquent. La plupart des gens sont prêts à reconnaître le droit de grève aux travailleurs de Molson, mais à peu personne n’accorderait un droit de grève à des élèves de 5e année. Entre ces deux pôles, il y a place à beaucoup de débats, idéalement constructifs.
2) Au risque d’énoncer des évidences (qu’il est toutefois utile de rappeler à l’occasion), je précise que ce billet ne plaide pas pour une société où les individus ne seraient assujettis à aucune forme de pouvoir collectif. Il y a un État — qui incarne et agit *en principe* dans l’intérêt public — et tous sont soumis à ses décisions, sans droit à la dissidence. Peu importe que vous soyez opposé à une hausse d’impôt ou à une nouvelle réglementation environnementale, si elle est dûment adoptée, vous n’avez pas le choix d’y obéir. L’exercice démocratique — le vote, le militantisme, la contestation judiciaire, le débat public, les manifestations, les commissions parlementaires, etc. — vous permet de contester et de débattre de ces décisions, mais elles sont exécutoires quand même, pour tout le monde. La question soulevée par la “démocratie étudiante” (et par ce billet) est de savoir si d’autres instances que l’État peuvent, sans autorisation expresse, se prévaloir du même droit d’imposer leurs décisions à une minorité dissidente, y compris par l’utilisation de la force, au nom de leur liberté d’association. Dans une société libérale, il me semble que ce droit devrait être extrêmement limité, ce qui n’empêche évidemment pas des gens de militer pour son obtention (Québec solidaire, par exemple, veut officiellement reconnaître les syndicats étudiants). Autrement dit, la liberté fondamentale d’association ne garantit pas de facto à toute association le droit d’imposer la tyrannie de la majorité.
3) Un commentateur compare les assos étudiantes desquelles “on accepte de devenir membre” à des contrats d’adhésion qui stipulent les règles à suivre et auxquelles on doit adhérer. Est-ce à dire que les étudiants pourraient simplement refuser de devenir membre des assos étudiantes et qu’ils cesseraient alors, automatiquement, d’être assujettis aux décisions des assemblées? Il semble que ce serait là leur reconnaître le droit à la dissidence que je défend. Or s’il est impossible de ne pas adhérer à une association ou d’être soustrait à ses décisions, il ne s’agit pas d’un contrat. Par ailleurs, même en poursuivant la comparaison, les contrats d’adhésion (comme tous les contrats) stipulent normalement les droits et les obligations des parties, qui sont toujours interprétés en faveur de l’adhérent. La loi sur les assos étudiantes ne prévoyant pas de droit de grève pouvant être opposé à l’adhérent-étudiant, il faut conclure qu’aucun tribunal n’en trouverait un. En l’occurrence, il semble que ce soit assez exactement ce qu’a déterminé (au stade de l’injonction) la Cour supérieure, quand elle a accordé les requêtes des universités qui visaient à faire interdire les blocages de campus.
« Est-ce à dire que les étudiants pourraient simplement refuser de devenir membre des assos étudiantes et qu’ils cesseraient alors, automatiquement, d’être assujettis aux décisions des assemblées? » Effectivement (art 26 §4 LAFAEE).
« … normalement les droits et les obligations des parties, qui sont toujours interprétés en faveur de l’adhérent. ». Toujours en faveur de l’adhérent ! C’est une affirmation excessive et pas nécessairement vrai, la preuve dans une décision de la Cour Suprême: « Autrement dit, les intimés semblent prétendre que M. Dumoulin ne devrait pas être lié par la convention d’arbitrage puisqu’il n’a pas réellement consenti au contrat qui la renferme, s’agissant d’un contrat d’adhésion. Cet argument doit aussi être rejeté. Il repose sur la fausse hypothèse qu’un adhérent ne consent pas vraiment à être assujetti aux obligations énoncées dans un contrat d’adhésion. La notion de contrat d’adhésion ne vise qu’à décrire le contrat dans lequel les stipulations essentielles ont été imposées ou rédigées par l’une des parties et ne pouvaient pas être librement discutées (voir l’art. 1379 C.c.Q.). Cela ne signifie pas que l’adhérent ne peut pas consentir véritablement au contrat et être lié par chacune de ses clauses, même si certaines d’entre elles pourraient être nulles ou sans effet par l’application de quelque autre disposition de la loi. » Dell Computer Corp. c. Union des consommateurs, 2007 CSC 34 (CanLII) par 227.
« La loi sur les assos étudiantes ne prévoyant pas de droit de grève pouvant être opposé à l’adhérent-étudiant, il faut conclure qu’aucun tribunal n’en trouverait un. » La loi ne prévoit pas le droit de grève mais ne l’interdit pas non plus. La grève est le corollaire du droit d’association (droit fondamental ai-je à le préciser), « Les juges jusqu’ici saisis de litiges dans le cadre du conflit ont soit refusé de se prononcer sur la question, soit conclu péremptoirement à une « grève illégale ». Pourtant, la liberté d’association, par sa nature constitutionnelle, peut être une source autonome de droit, malgré le silence du législateur.» http://www.ledevoir.com/societe/education/348806/injonctions-et-greve-etudiante-la-primaute-du-droit-en-pe
« Il n’y a donc pas, dans l’essence, de différence de nature entre le respect de la grève décidée par un syndicat de travailleurs au Québec avant 1978 et le respect de celle votée par une association étudiante accréditée aujourd’hui. Malheureusement, dans les deux cas, ceux et celles qui invoquent leur liberté et leur droit pour se soustraire à une décision majoritaire d’une association qui est investie, par la loi, du mandat de les représenter portent, aujourd’hui comme hier, le même nom: ce sont des «briseurs de grève». Le seul changement qu’a apporté le Code du travail en prohibant le recours à leurs services dans le cadre d’une grève de travailleurs en 1978 fut de rendre la chose illégale. Aux yeux de nombreux observateurs, elle était déjà immorale, depuis belle lurette. Ceux qui prêtent aujourd’hui leur concours à la répétition de l’Histoire doivent en être conscients. » Mireille Beaudet, http://www.lapresse.ca/debats/le-cercle-la-presse/actualites/201205/05/48-239-greve-etudiante-injonctions-et-briseurs-de-greve-appeler-un-chat-un-chat.php
@Marc Sauvageau
Merci de vos réponses intéressantes. Je ne veux pas étirer cet échange éternellement mais j’ajoute quand même les quatre points suivants:
1) Si vous considérez que les étudiants peuvent se soustraire aux décisions de leurs associations — et donc aux grèves, aux lignes de piquetage et aux blocages de campus — simplement en donnant l’avis prévu à l’art. 26(4) de la LAFAEE, alors je conclus que nous sommes ultimement d’accord. Le raisonnement sous-jacent n’est pas le même, mais le résultat est identique: tout étudiant en désaccord avec le vote majoritaire de son association demeure libre d’être dissident et d’assister à ses cours. Je considère que c’est son droit, en l’absence d’une disposition législative expresse autorisant l’association étudiante à imposer ses décisions à tous. Vous considérez qu’il peut atteindre le même résultat en se retirant de l’association, comme on mettrait fin à un contrat d’adhésion. Je note toutefois que votre raisonnement, appliqué au monde syndical, impliquerait la fin des “closed shop”. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Closed_shop)
2) Concernant les contrats d’adhésion, je pense que nous ne parlons pas de la même chose. Les contrats d’adhésion peuvent certainement être valides. Ce que je dis, conformément à l’art. 1432 C.c.Q., c’est que toute clause ambiguë d’un contrat d’adhésion doit être interprétée en faveur de l’adhérent. Vous soulignez vous-même que la loi “ne prévoit pas le droit de grève mais ne l’interdit pas non plus”. Dans ce contexte, je n’ai aucun doute qu’un tribunal résoudrait cette ambiguïté en faveur de l’adhérent-étudiant, pour conclure à l’inexistence d’un droit de grève qu’on tente de lui opposer.
3) Je ne ferai pas dire aux tribunaux ce qu’ils n’ont pas encore dit. Mais malgré le fait que les jugements rendus jusqu’à présent dans le cadre de la crise étudiante l’aient été au stade provisoire, etc., j’ai la forte impression qu’aucun droit de grève étudiante ne sera découvert par l’appareil judiciaire, en l’absence d’une disposition expresse à cet effet. Si l’existence d’un droit de grève découle du droit d’association, ce dernier n’est toutefois pas absolu, surtout dans une société libérale qui considère que la possibilité pour une instance non-étatique de contraindre une minorité doit être l’exception et non la règle.
4) Le passage que vous citez (de Mireille Beaudet) est de nature politique. Il exprime une vision collectiviste du rapport entre l’individu et la collectivité, qui conclut à “l’immoralité” de toute dissidence par rapport à la volonté de la majorité — fut-elle habilitée ou non à imposer ses décisions à tous. C’est une posture politique légitime. Mais elle ne fait que s’opposer à une autre posture politique légitime, libérale celle-là, qui considère que le droit à la conscription de la minorité par la majorité est un droit d’exception rare, et qui doit le rester pour favoriser une conception du bien commun reposant sur des individus libres et autonomes.
@ Jérôme Lussier
Je ne m’étirerai pas non plus au risque de me répéter. Je ferai cependant quelques remarques sur les deux premiers points de votre réplique.
Remarque sur le point 1:
On ne peut forcer quelqu’un à obéir. C’est aussi vrai pour les décisions prises dans une assemblée étudiante. Par contre, la dissidence ou désobéissance peut mener à des sanctions. Dans le cas d’un membre d’une association il risque l’expulsion, la suspension, la privation de ses droits ou même des amendes (selon les règlements).
Vous mentionnez la fin des «closed shop» ou atelier fermé en français. Un professeur de Relations Industrielles pourrait mieux nous informer à ce sujet. Cependant avec l’arrivée de la charte des droits et libertés de la personne qui interdit la discrimination à l’embauche, c’est surement la fin de ces clauses d’atelier fermé.
Remarque sur le point 2 :
Vous évoquez l’article 1432 ccq pour régler l’ambiguïté qui pourrait naître d’un contrat d’adhésion, mais vous prenez en exemple LAFAEE en me citant, et vous ajoutez : « Dans ce contexte, je n’ai aucun doute qu’un tribunal résoudrait cette ambiguïté en faveur de l’adhérent-étudiant, pour conclure à l’inexistence d’un droit de grève qu’on tente de lui opposer ». Sauf que l’ambiguïté dont il est question ici, vient de la loi ( mutisme du droit de grève ) et non d’un contrat. Or, quand un tribunal est devant une telle situation, les outils dont il dispose sont la loi d’interprétation (notamment les art. 41 à 41.4), la jurisprudence pertinente et les chartes.
À propos des « closed shop », j’ai bien hâte de voir le résultat d’une prochaine contestation constitutionnelle. Pour le moment, à ce que je sache, les closed shops ont surtout été interdits par législation (aux États-Unis, notamment).
Concernant l’interprétation des contrats d’adhésion… Je pense que nous nous égarons. Je n’ai jamais considéré qu’il existait un contrat d’adhésion entre l’étudiant et son association. C’est vous qui avez fait ce parallèle (si je ne m’abuse) et je ne faisais que le continuer. Il va de soi que l’art 1432 ne s’applique pas à l’interprétation statutaire.
Et c’est sans compter le fait que la décision d’une majorité s’impose également à des personnes qui ne sont pas membres de la dite association. En effet, dans les universités, les étudiants qui suivent des études dans un programme bi-disciplinaire ou ceux qui sont inscrit à la mineure ou au certificat n’ont aucun droit de vote.
Bref, les étudiants qui ne veulent pas être à la merci d’un vote de grève seraient avisés de fréquenter un Cegep privé ou une université située à Ottawa ou dans les provinces maritimes.
il n’y a pas d’associations d’étudiants dans les universités des maritimes?!?!
La démocratie est une patente très élastique selon notre position idéologique et notre allégeance politique .
Le PLQ a été élu avec moins de 30 % de l’ électorat aux dernières élections provinciale et pourtant notre hôte de ce blogue ne remet pas en question sa légimité ! Lors du dernier référendum de 95 le 50 +1 % était accepté par les deux opposants pendant la campagne et après le résultat très serré du référendum (quelque peu manipulé par le clan du NON ) notre bon colonisé par excellence Stéphane Dion a remis en question ce principe avec sa loi sur la clarté !
Concernant la démocratie étudiante elle est une copie conforme de la démocratie syndicale dans le domaine du travail . Bien sûr nos bons » libertariens » comme notre hôte qui font de l’urticaire rien qu’ a penser au mot » syndicat » se précipiteront sur le droit d’association des étudiants , droit accepté depuis des lustres mais remis en question par un gouvernement mené par un Parrain sans scrupule qui ne semble pas avoir un once d’ intégrité mais qui aime bien l’exiger de ses opposants !
A quand un billet contre la formule Rand Monsieur Lussier ! Cette pratique venu du fonds des enfers selon nos libertariens du Québec .
Les travailleurs ne peuvent exercer leur droit de grève qu’en fonction de la loi. Le contrat de travail doit être échu et des délais sont prévus ainsi que des recours à l’arbitrage, etc. En moyenne, un travailleur n’a le droit de grève qu’à tous les 4 ou 5 ans, selon la durée de la convention COLLECTIVE.
Les syndicats étudiants pourront-ils faire deux ou trois grèves par année ? (coût de la cafétériat, professeur détesté, choix de cours platte)
Un état moderne qui ferait une loi pour obliger un citoyen à stopper son instruction en fonction du vote d’un groupe est une société bien étrange.
« Les syndicats étudiants pourront-ils faire deux ou trois grèves par année ? »
ca dépend si le gouvernement en place décide d’augmenter les frais de scolarité de 82% deux ou trois fois par année, tout en interrompant les filatures de ses amis mafieux.
Vous savez ce qui était beau de la démocratie étudiante, c’était le respect qu’on en avait en absence de législation. C’était bien simple:
– Vote de grève majoritaire, personne entrait.
– Vote majoritaire contre la grève, tout le monde en classe.
Ça fait pas ton affaire mais tu respectes la décision du groupe parce que quand ça fait ton affaire tu es bien content de ce respect.
Mais là un gouvernement (pour créer une crise dans un but électoraliste), un imbécile (le pion bien malgré lui, qui abandonne le cours qu’il devait absolument suivre parce que finalement il n’en a pas vraiment de besoin et qu’il manquait de temps et d’argent???) et un juge « errant », sont venus foutre la m*** là-dedans.
Il va falloir légiférer maintenant.
Ce beau consensus ne tient plus. Dommage.
Qu’est-ce que c’est, ce dernier paragraphe?
« … au risque de passer pour anglophile… » WTF!
Sérieusement on est en 2012 et non plus en ’70 et en passant, je suis à demie Yankee, vous n’avez pas d’inquiétudes à avoir!
« … où les individus sont libres à moins d’avis contraire… »
Que voulez-vous dire?
« … on ne peut se saisir d’un quelconque vote majoritaire pour imposer de force ses opinions à autrui. »
La majorité peut imposer ses décisions c’est vrai, ses opinions jamais!
exact.
merci à notre belle droite de qualité, réactionnaire à souhait, nous aurons bientôt un beau paquet de lois compliquées et couteuses pour encadrer une réalité sociale qui, jusqu’ici, fonctionnait en s’encadrant avec la confiance et la morale.
Nous ne sommes pas sortis du bois…
Tout le monde a raison, argumentations à l’appui. Et tout le monde a tort, autres argumentations à l’appui.
Et le temps passe et passe. Et les sessions perdues s’amassent…
Ben pour dire ce que le conflit étudiant a réussi a faire quand même .
Un peuple dormait au gaz se contentant de jouir en regardant le hockey , Star Académie et Occupation Double . Le gouvernement en place depuis bientôt une décennie voguait a ses occupations quotidiennes soit la manipualtion des finances publiques a des fins partisanes entre petits amis du pouvoir . Les citoyens dormaient au gaz et les Parrain s’ en frottait les mains . Bien sûr a force de dilapider les finances publiques il vient un temps ou il faut allez en chercher de l’ argent ailleurs donc voila l’ occasion d’ augmenter les frais de scolarité des étudiants qui devront faire leur JUSTE part selon le discours des plus démagogue et sournois adopter depuis quelques années par ce gouvernement et appuyé par la petite droite du Québec qui semble en avoir assez du système de la gogauche québécoise…selon eux off course !
Et depuis ce temps le mot » démocratie » est utilisé a toutes les sauces et surtout pour dénigrer ceux et celles qui auront provoqués la colère ( les carrés -rouges ) d’ un peuple qui ne demandait qu’ a dormir en paix !
Ouach !!!!
Jusqu’à un certain point, je comprends l’exaspération que vous exprimez Monsieur Asselin.
Mais, et vous vous en doutez, je ne partage pas l’entièreté de votre appréciation de la situation… Quoi qu’il en soit, il demeure que tout ne roule pas comme ça devrait rouler.
Plein de magouilleurs sont à l’oeuvre. Et de tous côtés. Pas seulement patronal ou syndical – mais surtout du côté de ces sans scrupules profiteurs.
Voici l’occasion pour la population – avec l’élection en cours – de (peut-être) venir un peu à bout de ce qui accroche. Temporairement… Et avec beaucoup de chance…
Bonne journée malgré tout, Monsieur Asselin. Surtout que la météo collabore!
Et oui M. Perrier la journée s’annonce belle et je vais en profiter !
Concernant la meilleure façon de faire un changement lo4 septembre prochain vous comprenez sûrement que je souhaite de tout coeur que John James Chrarest et son parti connaissent le même sort que les libéraux fédéraux après le scandale des commandites ! Et sauf erreur je ne crois pas que vous ayez le même genre de souhait que le mien !
C’ est aussi ça la démocratie !
Nous sommes – à l’évidence – faits pour nous entendre, n’est-ce pas?
Nos guitares se rapprochant le plus de cette entente, évidemment.
Toujours un plaisir d’échanger quelques mots avec vous!
Et encore une fois, une bonne journée!
Les manifestants n’étaient pas à la convocation au chaos de John James et son “aile-jeunesse”, hier à Victoriaville. La police politique du PLQ et ses agents casseurs étaient sur place en service commandé, à l’Hotel du chaos de Victo; espérant faire une démonstration violente de leur savoir faire en politique stalinienne et poutinienne au grand plaisir de JJ et sa clientèle Liberull, ils se sont trouvés devant aucun manifestant. Faisant un pied de nez aux Liberulls, les associations étudiantes ont enfin compris la stratégie de perturbation de la paix et de l’ordre social par John James, stratégie qui allait, selon lui, assurer la réélection du PLQ le 4 septembre prochain. Le roitelet JJ est nu…que des félicitations à faire au mouvement étudiant !!!
Messieurs Perrier et Asselin, l’important est de sortir le PLQ Charest avec le plus de députés de ce parti, par le PQ ou la CAQ, ce serait une amélioration plus que probable.
Ce qui va être plus difficile à changer, c’est la constitution canadienne. La CAQ ne veut pas le faire et le PQ ne pourra pas le faire avant qu’une solide majorité de Québécois le souhaite. Ce changement ne peut pas être la simple séparation du Québec du Canada mais une autre option constituant un Québec plus souverain dans un Canada moins centralisé…une sorte de véritable confédération canadienne qui pourrait attirer environ 30 % des 60 % de fédéralistes, ceux qui sont plus mous de l’option constitutionnelle.
La séparation « l’indépendance » la souveraineté sans association ni partenariat était à 8 % du temps de Bourgault dans les années 60, c’est maintenant à 12,5 %, ce qui fait une bonne augmentation depuis 50 ans mais ce n’est pas assez pour faire plier le ROC.
Il y a bien 40 % de Québécois qui se déclarent souverainistes dans les sondages mais 67 % d’entre eux désirent, quand même, rester dans le Canada : Un Québec souverain…canadien.
Une véritable confédération, voilà ce qu’il faudrait enfin.
Vous et moi, Monsieur Bousquet, en avons souvent déterminé les tenants et aboutissants.
Mais – hélas – quelqu’un voudra-t-il donner suite à ce projet?
Que faudra-t-il donc comme «choc» pour que l’on se réveille enfin?
« Ce qui va être plus difficile à changer, c’est la constitution canadienne. La CAQ ne veut pas le faire » Et que dites-vous de cet engagement de la CAQ dans sa plate-forme électorale : La CAQ tenterait d’interdire la pratique des «écoles passerelles» en demandant à Ottawa d’amender l’article 23(2) de la Charte canadienne des droits et libertés.
Pauline Marois propose des Assises sur l’éducation si son parti est élu, avec différents partenaires sociaux. C’est le « dialogue social », la consultation avant la décision, le compromis. Cela, c’est le socialisme, pas la démocratie.
En démocratie, le seul “dialogue social” qui vaille, la seule “consultation” qui vaille, ce sont ceux qui s’expriment par le vote du peuple souverain. Y compris par voie de référendum. Le prétendu “dialogue social” consiste à contourner la volonté populaire en privilégiant une négociation de façade avec des corporations non élues, syndicats, associations et autres groupes d’intérêts. Qui ont souvent les mêmes intérêts que la machine étatique, puisqu’ils la composent ou s’en nourrissent. C’est la dictature socialiste camouflée sous les décors mielleux d’un faux dialogue aux répliques écrites d’avance, où le peuple n’a aucune part.
@le calinours bienveillant
Vous dites : « il n’y a pas d’associations d’étudiants dans les universités des maritimes?!?! »
Bien sûr, il y a des associations étudiantes. Mais elles n’ont jamais fait de grèves générales illimitées. Il n’y a qu’au Québec que ça se passe.
@sarah lemieux
« Bien sûr, il y a des associations étudiantes. Mais elles n’ont jamais fait de grèves générales illimitées. Il n’y a qu’au Québec que ça se passe. »
d’où vient cette différence, sarah?
peut-etre qu’à moncton, les assos sont tellement puissantes que le gouvernement ose pas augmenter exagérément les frais ni se servir des étudiants pour fomenter une division sociale dans un but électoraliste?
en ce cas il faut renforcer nos assos étudiantes!
ou peut-etre au nouveau-brunswick n’ont-ils jamais eu de gouvernements véreux?
en ce cas faut changer notre gouvernement!
ou peut-etre les étudiants des maritimes sont-ils plus soumis?
hum. en ce cas c’est peine perdue, sarah.
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concernant ta vision de la démocratie, je te rappelle qu’un de ses fondements est la connaissance; l’électeur doit savoir la vérité pour pouvoir bien voter.
par conséquent je te conseille de lâcher joanne marcotte, ou, moins drastique, de changer ton point de vue par rapport à sa mission. comme moi, tu devrais apprécier son travail de clown, mais pas son travail d’analyste.
« Sarah Lemieux
J’essai de comprendre votre définition de la démocratie ! Donc si W. Bush aurait consulté la population dans un » dialogue » sur les raisons ( ??? ) qui l’amenait a envahir l’ Irak ce geste en aurait été un socialiste mais envahir l’ Irak comme il l’a fait était un geste démocratique !
Un peu comme si Charest aurait consulté la population avant que son gouvernement donne des contrats ( parfois troublant ) a des petits amis , alors ce geste en aurait été un » socialiste » mais agir comme il l’a fait , en catimini et derrière les portes clauses alors nous sommes devant un geste démocratique !
Donc fourrer le peuple même quand ont a été élu avec 30 % de la population c’ est démocratique alors qu’ un parti politique qui promet de consulter des groupes et des personnes dans un domaine quelquonque pour négocier une entente c’ est du socialisme caca !!!!
Bravo pour votre perception de la démocratie !
Oui M. Perrier, nous avons commencé à deux mais, d’ici quelques années, peut-être que nous serons trois ou quatre ou 5 millions à préconiser une véritable confédération canadienne, ce qui nous permettrait de nous promener avec notre drapeau canadien au Québec, à côté de notre fleurdelisé, sans risquer de nous faire agresser par les séparatistes enragés.
Pourquoi est-ce que cette solution d’une véritable confédération canadienne, formée d’États souverains, à la place d’une fédération de provinces soumises, ne réussit pas plus ? Parce que c’est une solution de compromis qui n’attire pas les extrémistes des 2 côtés. Le PLQ ne veut pas pour ne pas perdre ses extrémistes fédéralistes et le PQ ne veut pas pour ne pas perdre ses extrémistes séparatistes. Il y aurait la CAQ de M. Legault qui pourrait adopter cette solution mais il est concentré sur le rétablissement des finances québécoises, avant de penser à la constitution.
« Il y aurait la CAQ de M. Legault qui pourrait adopter cette solution mais il est concentré sur le rétablissement des finances québécoises, avant de penser à la constitution.»
Legault ne pense pas à la constitution dites-vous ? Et que pensez-vous de ceci :
– La CAQ tenterait d’interdire la pratique des «écoles passerelles» en demandant à Ottawa d’amender l’article 23(2) de la Charte canadienne des droits et libertés.
– Négocier avec Ottawa la mise en place d’un guichet unique d’évaluations environnementales au Québec.
M. Sauvageau, le Coq Legault vient de convaincre les Bousquet de ce blogue que sur demande d’un gouvernement caquêteux le Rocanada ouvrira les bras de sa constitution. Ces Bousquet vivent une ??? possible imaginaire canadian unity dans une véritable Confédération de toutes les provinces indépendantes séparées d’Ottawa ??? Dans la confusion, peut-on faire mieux ?
Comme en 1982, 1987 et 1992 (Rapatriement, Meech Charlottetown), le Rocanda ouvrira sur demande de Legault les bras de sa constitution seulement et seulement si c’est pour baiser davantage sa colonie Kwibek.
M. Sauvageau, M. Legault peut bien dire qu’il va demander doucement des affaires à M. Harper mais il sait bien que ce dernier ne voudra pas trop en parler. M. Legault fait ça pour attirer les votes des nationalistes québécois sans se nuire auprès des fédéralistes qui n’y verront pas d’objections sauf les anglophones, évidemment, pour les écoles passerelles..
En politique, pas moyen de changer quelque chose sans se faire des ennemis…presque à vie. C’est la vie !
Donc, si je vous comprends bien, François Legault fait de la fausse représentation. Que devons-nous penser de ses autres promesses, alors?
Monsieur Bousquet met des gants blancs quand il parle de la CAQ maintenant . On ne peut empêcher un coeur d’ aimer . Le problème étant que Pauline ne sera pas contente si elle apprend que des membres en règle de son parti semblent chérir l’ancien péquiste Legault , le père du bilan finacier de l’ an UN . Un bilan très positif d’ ailleurs . Legaut a même déclaré a cette époque que l’ économie du Québec sera toujours problématique tant que nous serions dans le Canada !
Monsieur Bousquet nous dit que son chef…oups …Legault est concentré sur le rétablissement des finances !!!! Wow ! Avec les promesses démesurées qu’ il fait dans cette campagne électorale Québec Solidaire passera pour un parti de centre droit !
Monsieur Bousquet ! Vous ne vous rappelez pas de Meech et de la réponse sans équivoque des canadians du Rest of Canada ? Essayer de relire l’histoire un peu et peut-être vous finirez par comprendre que le Canada anglais n’ en veut pas de vrai confédération !
Drôle quand même votre discours M. Bousquet ! Vous étiez un grand défenseur de Pauline Marois il y’ a a peine quelques mois alors que maintenant vous ête plutôt timide dans votre rôle de » meneuse de claque » péquiste ! Serait-ce le carré-rouge de Pauline qui vous aura rapprochez de Legault ?
M. Asselin, quand M. Legault était péquiste, les souverainistes le trouvaient bon mais maintenant qu’il tire plus vers le fédéralisme, il leur semble pourri.
Faudrait faire la part des choses : Mme Marois de peut pas séparer le Québec du Canada avant longtemps, M. Legault ne veut pas, avant de balancer les finances du Québec, s’il y réussit et si ça lui tente encore à ce moment-là. Pour ce qui est de M. Charest, il ne veut pas pantoute. Il rêve d’un Canada uni et bilingue from coast to coast.
Le Canada anglais ne veut pas d’une véritable confédération, c’est certain mais il veut encore moins un Canada séparé en deux par le milieu, par un Québec séparé.
Ce n’est pas le Canada anglais qui a dit NON en 1980 et 1995, c’est la majorité des Québécois, anglophones, allophones et francophones même si ces derniers ont voté majoritairement OUI à 60 % en 1995. Si nous avions voté OUI à 80 %, BINGO, ça y était, pas pour une séparation mais une souveraineté-partenariat avec un parlement central d’élus…canadien.