Le Parti Québécois a annoncé cette semaine qu’il imposerait le français au cégep « avant 100 jours » de son accession au pouvoir. La proposition n’est pas nouvelle. Au fil des ans, elle a souvent été débattue, rejetée, et ramenée à l’avant-plan par les péquistes les plus militants, Pierre Curzi étant le dernier en lice.
Les cégépiens n’en veulent pas. Le Conseil supérieur de la langue française pense que ce serait une erreur. Mais ce n’est pas grave, le slogan de campagne du PQ est sans équivoque: c’est à « nous » de choisir.
Depuis des décennies, sauf exceptions, la loi 101 impose le français comme langue d’éducation au primaire et au secondaire — et personne ne remet cela en question. Arrivés au cégep, les étudiants québécois, maintenant âgés de 17-18 ans, peuvent choisir la langue d’enseignement qu’ils souhaitent.
Plus de 92% des étudiants qui étudient en français au secondaire s’inscrivent au cégep français. Chez les allophones (qu’ils aient étudié en français ou en anglais au secondaire), 53% choississent le cégep francophone. En 2000, c’était 43%. En 1980, c’était 20%. Pour les allophones qui ont étudié en français au secondaire, la proportion monte à 68%. La tendance historique favorise clairement les cégeps francophones.
Mais ce n’est pas assez pour certains, qui voudraient (entre autres) éliminer le droit des allophones et des francophones d’étudier en anglais au cégep. Pour eux, encore trop de cégépiens exercent leur liberté de la mauvaise façon. Il faut donc leur retirer.
Ce qui rend ces mesures détestables pour plusieurs, c’est qu’elles constituent — entre autres — une forme de tricherie: elles cherchent à dicter de force un résultat qu’on n’a pas réussi à atteindre de manière légitime. Comme un club de hockey qui empêcherait l’autre équipe de jouer pour se déclarer gagnant par défaut, ou un gouvernement qui octroierait un important contrat public à son champion local sans appel d’offres (mais qui se réjouirait quand ledit champion remporte des contrats à l’étranger).
La tricherie dont il est question ici n’est pas sportive ou économique. C’est plutôt une forme de hors-jeu sociologique par lequel on décrète les allégeances culturelles ou identitaires de tout le monde, plutôt que de laisser les individus les choisir librement, sur la base de leurs affinités personnelles. En vertu de la mesure proposée, la langue et la culture québécoise traditionnelles ne sont plus choisies parce qu’elles séduisent, mais parce qu’elles sont imposées.
Or plusieurs Québécois sont mal à l’aise avec l’image qu’un tel régime projette de leur identité, soit celle d’un peuple dont la culture est maintenue en vie par un respirateur artificiel législatif.
Dans le camp des contrôleurs linguistiques, on répondra que tout ceci est parfaitement légitime et qu’il n’y a aucune tricherie, puisque la liberté d’étudier (ou travailler, ou chanter) en anglais ne devrait pas exister au Québec.
Pour eux, l’élargissement de la loi 101 coule de source et se justifie dans le cadre d’une politique qui vise à préserver l’identité historique du Québec par tous les moyens possibles, incluant la réduction du nombre d’immigrants et l’éliminaton de l’anglais dans les sociétés parapubliques, dans les petites entreprises, les dépanneurs, dans l’affichage commercial, à l’école primaire et sur les scènes de spectacle.
Pour ce clan, visiblement, la liberté n’existe qu’à l’intérieur d’un cadre identitaire prédéterminé. Vous pouvez étudier ce que vous voulez — pourvu que ce soit en français. Vous pouvez fonder une entreprise de votre choix — pourvu que ce soit en français. Vous pouvez chanter tout ce qui vous passe par la tête — pourvu que ce soit en français. Vous pouvez même faire de la politique — pourvu que ce soit en français.
Autrement dit: on prend l’ensemble des possibilités du monde et on les réduit à l’univers francophone québécois, à l’intérieur duquel les choix peuvent s’exercer.
Ça rappelle la description comiquement paradoxale que Fred Pellerin donnait de son personnage d’Ésimésac Gélinas, « l’homme le plus fort du monde de Saint-Élie-de-Caxton ». Ou alors la célèbre phrase de Henry Ford: « Vous pouvez acheter une automobile de la couleur que vous voulez, à condition qu’elle soit noire. »
Cette politique du français-obligatoire-partout considère que la majorité, via l’État, doit imposer une identité commune à tous. Grossièrement: Vous avez l’obligation d’être ce que le peuple veut que vous soyiez.
Mathieu Bock-Côté, un des penseurs les plus éloquents de cette école, parle régulièrement d’une obligation des immigrants non pas de s’intégrer, ou de se faire une place dans leur société d’accueil, mais bien de « prendre le pli identitaire » de la « culture nationale » — présumément fixée et définie par son héritage historique.
Si Trudeau considérait il y a 45 ans que « l’État n’a rien à faire dans les chambres à coucher de la nation » une certaine frange nationaliste croit au contraire que l’État québécois doit contrôler maximalement les choix identitaires de ses citoyens.
* * *
Envisagé superficiellement, le débat sur l’expansion de la loi 101 ressemble parfois à un affrontement entre souverainistes et fédéralistes, entre Anglos et Francos, ou entre droite et gauche.
Mais sous la surface et les étiquettes, on trouve surtout deux conceptions opposées de la langue et de l’identité — envisagées soit comme des libertés fondamentales, au même titre que les allégeances amoureuses, ou, à l’inverse, comme des décisions assujetties à la volonté de la majorité. Le premier camp voudrait que ces choix soient essentiellement soumis aux élans du coeur, tandis que le second croit visiblement qu’on peut les réglementer comme la vente de cigarettes.
Dans le Québec du 21e siècle, je ne sais plus quel camp est majoritaire.
Si nous étions au USA, l’élargissement de la loi 101 serait une idéologie républicaine.
Et l’«idéologie républicaine», Nathalie, c’est souvent plutôt rétrograde…
N’est-ce pas?
Quelques mots sensés de votre part qui devraient en faire réfléchir certains!
Merci d’être intervenue.
Encore en mode propagande Mister Lussier ?
Dans vos comparaisons un peu loufoques vous nous parlez » d’ un gouvernement qui octroierait un important contrat SANS appel d’ offre » et c’ est justment ce que nous endurons depuis plus de 9 années avec le gouvernement Charest qui par hasard ne fait pas partie de vos préoccupations immédiates car votre priorité demeurant la propagande anti-souverainiste bien entendu !
A moins que vous soyez sourd et aveugle il m’ étonne que vous n’ ayez pas pris conscience des dernières statistiques fortement inquétiantes de l’ anglicisation qui prend de plus plus d’ampleur dans la région métropolitaine . Bien sûr sous un régime » libéral » ces statistiques sont largement banalisés . Le parti des anglais de John James Charest faisant son plein de vote dans la communauté anglophone et allophone il n’ est donc pas question de touchez au dossier linguistique même si le visage français de Montréal se fait défigurer quotidiennement !
Et bien sûr nos francophones un ti-peu francophobes et très anglophiles en profitent pour déchirer leur chemise sur la place publique !
D’ ici une décennie ou deux la langue française dans le ROC aura le même statut qu’ une langue amérindienne quelquonque en phase terminale . Le dossier linguistique dans la région métropolitaine avec la complicité d’une Office de la langue française des plus frileuse est inquiétant ! Qu’ a cela ne tienne ,de bons québécois francophones comme notre hôte sur ce blogue , banalisent la situation du revers de la main en jouant la carte de la xénophobie et du racisme a peine dissimulé .
Bravo !
Bon article. La « tricherie » du PQ n’est pas nouvelle. « Le Tricheur » (comme titre ) n’a-t-il pas été inspiré et copié sur la réalité du PQ ? Et comme le PQ aime toujours mettre cela sur le dos des autres, ben il l’a fait aussi avec nom de ses méthodes: « La tricherie » . Bravo encore pour l’article.
A propos de nous. Une différence fondamentale au Québec, c’est que spontanément, la plupart des gens n’ont pas une autre identité ancestrale. La majorité viens d’ici. Dans le reste du Canada et les US, il y a énormément de gens considèerent viennent d’aillers. Ils ont des origines italienne, irlandaise, polonaise, turc, ou autre. Donc, leur propre identité est construite différemment. Pour la masse des gens ici, le Québec est la terre ancestrale, plus comme en Europe. Donc oui, notre identité est non seulement autre, elle est construite autrement.
A propos d’eux. La liberté d’identité supposé que vous conférer a nos amis anglophone. Vous pensez vraiment que ce laissez-faire identitaire serait en place sans l’hégémonie de l’anglais? Ils ont imposé de force, bien plus que nous ne le feront jamais, l’anglais comme langue commune au USA. Maintenant qu’ils ont une avance insurmontable, ils prôneraient la liberté de choix?
A propos de vous.Intéressant comme parmis tous, tous, tous les arnaques identitaires qui arrivent durant cette campagne, vous choisissez celle la. Rien sur Charest qui ne réprimande pas Jean Tremblay. Rien sur le col rouge de Québec…
Comme c’est devenu l’habitude, j’apprécie beaucoup ce nouveau billet de votre part, Monsieur Lussier.
Un titre, et un contenu quelque peu – ou beaucoup diront certains – provocateurs mais, pour avoir moi-même tenu des années durant diverses chroniques régulières dans quelques publications courues, et sans compter des collaborations spéciales ici ou là, je sais pertinemment que les titres et contenus fades ne mènent nulle part…
Par ailleurs, j’ajouterais également que parmi les nombreuses cordes à mon arc – et croyez-moi, il y en a vraiment plusieurs – je suis aussi (et possiblement davantage que tout le reste) un artiste. Un musicien multi-instrumentiste auteur-compositeur-interprète, et cela depuis les années soixante. Ce qui ne me rajeunit pas…
Or, s’il est un fondement au caractère de tout artiste, c’est la liberté.
Liberté d’innover ou de se tirer dans le pied, qu’importe. Sans liberté, on se limite – ou on est limité, si l’empêchement d’être totalement libre est imposé.
Vous avez écrit un très bon billet qui vient mettre le doigt sur un gros bobo que plusieurs veulent guérir avec un «remède de cheval». En supposant, bien sûr, qu’il y ait véritablement un gros bobo devant être guéri, et aussi que le remède pourrait être efficace.
Merci de continuer à prêter le flanc à la critique, malgré ce que cela vous en coûte toujours. Ne lâchez pas. Vos interventions sont méritoires.
(Qu’est-ce que je vais maintenant récolter à mon tour comme protestations outrées… Mais – hélas – j’y suis tout de même habitué… Même si ça me désole toujours…)
Au fil des années j’ai rencontré au Canada et ailleurs plein de gens qui s’exprimaient dans leurs vies personnelle et professionnelle dans une langue autre que leur langue maternelle, selon les cas par obligation, par préférence ou par choix. Dans mon cas, le fait de me sentir parfaitement à l’aise soit en français soit en anglais, sans effort et sans stress, dès mon adolescence, m’a définitivement permis des choix de vie et de carrière, après mes études à l’U. de Montréal, qui m’auraient été impossibles autrement.
Cette obsession des souverainistes à vouloir imposer leur vision utopiste et bornée qui consiste à nier la nécessité (et le droit !) de fonctionner dans une autre langue EN PLUS du français m’inquiète profondément.
Un témoignage très pertinent de votre part, Monsieur Plante.
Bien posséder une autre langue, comme la langue anglaise, n’est aucunement s’angliciser. C’est davantage s’ouvrir personnellement sur une culture autre. Et s’ouvrir du coup plein de portes.
Le français est une langue superbe – quoique très difficile à maîtriser. D’où il découle que l’accent devrait surtout être mis du côté de son apprentissage. Là se trouve son éventuel épanouissement. C’est faire fausse route de bloquer l’anglais. Faire fausse route et se limiter très bêtement, de surcroît…
Bien qu’une grande majorité de francophones parle l’anglais là n’est pas le problème et c’est très bien ainsi dû à notre situation géographique,ce que je déplore c’est le manque de ressource de francisation des nouveaux arrivants,j’exclus bien sûr tous ceux qui sont de provenances de pays, où la France faisait d’eux des colonies de par le passé.Pour moi le problème réside sur la grande majorité des autres arrivants et anglophones qui ne parlent pas un traître mot français , mis à part Bonjour Bonsoir et que pour eux le français c’est du folklore ou pire un signe de colonialisme . De plus être souverainiste est le signe même d’une dignité assumée , il en dépend de notre survie. Il n’y a qu’à se promener à Montréal pour entendre l’anglais de plus en plus présent .
Si on entend beaucoup d’anglais, plus ou moins bien parlé, le gros problème est possiblement que l’on entende aussi du français plus ou moins bien parlé. Et cela, de la part de francophones.
Pas commode d’inciter d’autres à bien parler le français lorsque trop des tenants de la langue française eux-mêmes sont plutôt nuls à cet égard…
M. Perrier:
Je n’ai jamais réussi à comprendre l’argument de la qualité de la langue. Quand les italiens font des fautes de grammaire, est-ce qu’ils en concluent que l’italien va disparaître? Le débat sur la qualité de la langue n’a rien à voir avec celui de la langue d’usage.
Bon billet mais pas assez sévere. La loi 101 est indigne et injuste, si il faut être connecté à l’oxygene pour que le français fleurisse, alors abandonnons le. C’est drastique mais d’enlever les droits des gens pour enforcer sa langue, pour moi, cette langue ne mérite pas d’exister. C’est aussi clair que ça.
Les droits sont plus importants que la langue, du moins…dans un pays démocratique. Je n’aimerai jamais la dictature. Jamais! Les contribuables quittent le Québec par milliers, en effet d’après les statisques du Québec plus de 600,000 contribuables bien nantis ont laissé la province. Vous n’avez pas besoin de vous grattez la tête pour savoir pourquoi!
Ajout de la date au billet précédent….en effet d’après les statisques du Québec DEPUIS 1961, plus de 600,000 contribuables bien nantis ont laissé la province.
@Renée Houde
Bien sûr. Et si une espèce n’arrive pas à bien s’adapter aux changements causé par l’homme, elle ne mérite pas d’exister non plus. Exit les rhinos.
Les Américains et les Canadiens Anglais ont fait le choix de l’homogénéité linguistique. Ça leur appartient. Mais on as le droit de ne pas les suivre comme des moutons de Panurge. Et ça prend des efforts, oui. Beaucoup d’habitants du Québec avait fait le pari que nous serions assimilés à l’anglais d’ici peu, et ont quitté quand ils ont vu que ce ne serai pas le cas.
C’est pas interdit de faire des efforts, vous savez.
Oh Lord, votre logique est vraiment brillante. Je n’oserais pas m’obstiner avec vous.
Ça c’est l’oeuvre des conservateurs du québec.
Le but c’est de conserver, conserver la langue, conserver les traditions, conserver les valeurs égalitaires catholiques, conserver les crucifix, conserver le moule identitaire etc.
Les péquistes sont de grands conservateurs au fond… En tout cas ce sont les plus conservateurs au québec actuellement.
Ce sont ceux qui limitent le plus nos libertés civiles et économiques.
Euh?
»Premièrement, la supposée crise du français n’existe pas. Un simple regard aux données des recensements de Statistiques Canada le démontre. Le français comme langue d’usage augmente au Québec. Les allophones (souvent des immigrants) qui utilisent le français comme langue d’usage à la maison sont plus nombreux que ceux qui utilisent l’anglais (24% contre 21%). Lorsque les allophones québécois effectuent un transfert vers l’une des deux langues officielles du pays, ils sont majoritaires à choisir le français. La connaissance du français chez les allophones et anglophones augmente. En 1991, 68,6% des allophones et 60,7% des anglophones connaissaient le français. En 2006, on parlait plutôt de 75,3% et 70,3%. Au cours de la même période, la connaissance de l’anglais stagnait à 67,5% chez les allophones. Au travail, même si l’anglais est l’une des langues du commerce au centre-ville de Montréal, la proportion d’anglophones qui utilisent le français (principalement ou régulièrement) au travail a augmenté entre les deux derniers recensements disponibles. À la lumière de ces faits, il n’y a donc pas lieu d’alimenter un climat d’inquiétude. »
Extension de la loi 101 aux CEGEP: Le mauvais remède à un faux problème par Vincent Geloso et Martin Coiteux
Le PQ va en guerre contre des ennemis qui n’existent même plus. Comment le PQ va-t-il franciser les 50 000 entreprises qui comptent entre 10 et 50 employés ? Une bonne partie de celles-ci sont des dépanneurs coréens ou des nettoyeurs salvadoriens tenus par une seule famille.
Combien de jeunes francophones vont s’inscrire aux universités ontariennes ou néo brunswickoises pour parfaire leur anglais ? Sans parler de McGill ou Concordia qui verront leur inscriptions monter en flèche aux dépends des universités francophones.
Le PQ n’a visiblement pas pensé aux conséquences inattendues de ce genre de politique. Le plus inquiétant, c’est qu’il risque de mettre en oeuvre tout cela avec une minorité de voix obtenues dans une course à trois.
Je vous invite à lire ceci pour une analyse différente : http://www.lapresse.ca/debats/le-cercle-la-presse/actualites/201204/24/48-162-la-situation-du-francais-a-montreal-un-peu-dobjectivite.php
De quoi parle-t-on au juste, du déclin de la connaissance du français et de son utilisation dans la vie de tous les jours, ou bien du déclin de la proportion des langue maternelle française ? Car la réponse à la première question est qu’il n’y a pas de déclin, au contraire il y a un progrès. Mais pour contrer le déclin des langue maternelle française il n’y a qu’une seule façon, augmenter le taux de natalité chez les francophones, car on est né avec une langue maternelle et on ne peut jamais la changer.
Quand Mme Marois trouve qu’il y a trop de langue maternelle autre que française à Montréal, la seule façon possible d’y remédier est de déporter les non francophones car elle ne propose absolument rien pour rehausser le taux de natalité ni pour freiner l’exode des francophones vers la banlieue. Au contraire, le château fort du PQ se retrouve dans le 450 et elle n’a aucune motivation pour freiner sa croissance. Après on se demande pourquoi les allos et anglos sont si hostiles envers le PQ alors que ce parti veut stopper le déclin des langues maternelles française à Montréal sans augmenter le taux de natalité ni stopper l’exode vers la banlieue, en toute logique il reste quoi: soit déporter les »autres » hors de l’île ou stopper l’immigration.
et j’ajouterais ceci, la seule solution que propose le PQ est de limiter l’accès au CEGEP anglais et de »franciser » les dépanneurs coréens et les nettoyeurs salvadoriens, deux mesures complètement inutiles qui n’auront aucun effet sur la pérennité du français mais qui au contraire vont créer un ressac contre le français , l’effet total sera négatif pour le français.
PQ, Vendeurs de Rêves, tricheries…totalement sur une autre planète.
Si seulement les québecois étaient tous au courant de notre situation économique et de notre dépendance, il n’y aurait pas beaucoup de séparatistes. Tout le Canada est au courant, mais içi, surtout les p-kiss au Québec n’ont aucune idée de la situation Les faits sur ce clip, sont rapportés brutalement et clairement sur les ondes de SUN NEWS. QUEBEC IS GD BROKE! . http://www.sunnewsnetwork.ca/video/featured/prime-time/867432237001/deadbeat-quebec-still-mooching-off-canada/1795709559001
Depuis 1961 (Statistiques du Québec) plus de 600,000 contribuables bien nantis ont quittés le Québec et l’exodus continue. Ne vous demandez pas pourquoi le Québec est une province pauvre.
Il faut remplacer ces contribuables par des immigrants qui souvent n’ont pas du tout nos valeurs. Continuons d’enforçer le français dans la gorge de tout le monde en guise de protéger notre langue.
Voilà plusieurs années, il y a avait 30% d’anglophones, c’est maintenant descendu a 8.3%. Une chose que je remarque c’est que les québecois francos analyzent rarement les répercutions de leurs agissements. C’est tellement peu intelligent. Wake up and smell the coffee!
Commentaire pertinent, Mme Houde.
Mais très impertinent du même coup…
En 1961, les francophones était des quasi-escalves économiques dans leur propre province. Le revenu des franco était 35% inférieur à celui des anglos. Même les francophone bilingues gagnaient moins que les unilingues anglais. Quand la révolution tranquille (bien avant le PQ) à fait éclater cette distribution ethnique de la richesse, beaucoup de ont pris leurs jambes à leur cou. Ils aimaient bien faire parti d’une minorité dominante, mais ne voulais pas faire parti d’une province ou la majorité francophone n’était plus opprimé. Ils vous manquent? Pas moi.
@Renée Houde
La péréquation n’est qu’un programme de transfert parmi d’autre, et les transfert ne sont qu’une dépense fédérale parmi d’autre. Au total, le fédéral envoie environs 300$ par personne de plus qu’il ne reçoit au Québec. C’est les chiffres de l’administration de Jean Charest. Ce n’est pas suffisant pour décider de rester ou de partir.
Mais bon, si vous êtes assez naïve pour citer Sun News, il est probablement inutile de discuter avec vous.
Est-ce que je comprends bien, Monsieur Robitaille, que la péréquation permet que chaque Québécois reçoive dans les faits 300$ en gain par rapport à sa contribution au système fédéral?
Si c’est le cas, il s’agit là d’un gain tout de même appréciable!
Mais est-ce vraiment le cas?
M. Robitaille, l’info sur SUN NEWS n’était guere du nouveau pour moi, çela fait 20 ans que je suis la dérive éonomique du Québec. Ce que Ezra dit est 100% correct que ça vous déplaise ou non. Que ce soit un gouvernement ou l’autre, nos élus dépensent l’argent qu’ils n’ont pas. Lorsque les provinces riches décideront d’arrêter de nous donnez du BS, ça va faire plus que mal lorsque nous frapperons le mur. Entre temps, lisez ce texte: http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201002/26/01-4255828-dette-le-quebec-au-5e-rang-dans-le-monde-industrialise.php
Bien lu. À vous:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/283174/dette-du-quebec-changements-comptables-et-mythes-tenaces
La vrai question sur l’indépendance du Québec est identitaire. Je ne comprend pas pourquoi je suis liée légalement à l’opinion des habitants des 9 autres provinces. Je ne vois pas pourquoi des électeurs de Vancouvers (par ailleurs fort sympathique) ont plus d’impact sur ma vie que ceux de la Californie ou de la Nouvelle-Calédonie (également fort sympathique). Si vous comprenez pourquoi, votez Non et essayer d’en convaincre d’autre.
Arrêter de jouer l’apitoiement sur soi. On est pas « Oil-rich », mais ça ne fais pas de nous des pauvres. Tout l’occident est dans le même bateau économique que nous.
M. Robitaille,
En réplique, je suggère que je suis très fier de m’allier avec toutes les provinces de par la richesse qu’ils nous apporte…mais en ce qui concerne votre commentaire concernant les résidents du BC, leur opinion m’importe car ils ont la porte sur le pacifique et donc un volet import-export important, une terre d’arrivée fantastique d’immigration, une population diversifiée et face à plusieurs défis, et une mentalité excessivement appréciative de l’environnement, tout en reconnaissant la richesse du patrimoine minéral et pétrolier. Ce qu’ils ont comme background et expérience me semble plus pertinent que le background du Nouveau-Mexique.
Si vous décidez de refuser d’apprécier comment leurs réussites et leurs erreurs peuvent nous aider, tant pis pour vous.
Jonathan
La question n’est pas d’apprécier les habitants du BC, mais d’être contraints par leur choix. Contraint d’avoir Steven Harper comme PM. Contraint que, en dehors de la France, se présenter comme Québécois est suspect. Contraint que les nouveaux arrivants soit pris dans un double cadre législatif et culturel très compliqué.
Tant que le ROC n’accepte pas l’idée que nous soyons une société distincte (le rejet populaire de la motion indique que ce n’est pas le cas), nous seront évalué en tant que canadien. Au lieu d’être des québécois, nous sommes donc des canadiens bizarre. C’est vrai pour les fédéralistes modéré ainsi que pour les nationalistes de tout acabit.
M. Robitaille,
Mes expériences de vie dans la Canada, ayant résidé plusieurs années dans chaque région et plus de la moitié des provinces pendant la moitié de ma vie m’ont aidé à comprendre que chaque province se considère comme société distincte. Et dans plus d’un cas, plusieurs régions se sentent distincts d’autres régions à l’intérieur de la même province…Un excellent exemple est l’Ile du Cap Breton de ma patrie néo-écossaise.
Tout ceci pour dire que les autres provinces ne sont pas aussi homogène que vous insinuez et que ce n’est pas qu’au Québec que Stephen Harper n’est pas apprécié.
Respectueusement,
Jonathan,
Je n’ai pas votre expérience du Canada, je vois crois donc si vous dites qu’il est peu homogène. Il y a d’énorme différences d’un océan à l’autre. Par contre, à la question « Quel est votre nationalité? », je crois que la réponse des habitants des 9 autres sera plutôt semblable, et différente de la mienne.
Maintenant, vous pourriez me répondre « Est-ce si important? », et je crois que notre réponse collective est « oui, et non ».
Merci pour cette intéressante conversation.
Merci M. Robitaille,
Très enrichissant effectivement!
Robitaille croyez ce que vous voulez, mais vous faites fausse route. Informez vous. Louis Gill et Le Devoir, côté impressionant séparatiste.
http://www.youtube.com/watch?v=AE8iBW91hbE&feature=related
Le PQ, sachant qu’il ne peut pas séparer le Québec du Canada, par manque d’intéressé(e)s, cherche d’autres moyens pour intéresser ces pas intéressés :
L’identité, la protection de la langue française au CEGEP et dans les petites entreprises et partout au Québec, dans le Canada.
Si il y a un referendum gagnnat, nous allons leur donner le pays, regarder sur FB, la nouvelle mappe du Québec peu après la victore…Bon débarras! https://www.facebook.com/pages/Pour-un-Qu%C3%A9bec-Libre-et-Divis%C3%A9-Ouest-et-Est/255117261199867
Avant de nous envoyez sur des liens stupides, je vous invite à lire votre propre constitution à son article 43 de la loi constitutionnelle du Canada 1982 :
Les dispositions de la Constitution du Canada applicables à certaines provinces seulement ne peuvent être modifiées que par proclamation du gouverneur général sous le grand sceau du Canada, autorisée par des résolutions du Sénat, de la Chambre des communes et de l’assemblée législative de chaque province concernée. Le présent article s’applique notamment :
a) aux changements du tracé des frontières interprovinciales;
Et par la loi de 1871 de l’AANB article 3 :
Le Parlement du Canada peut, avec le consentement de la législature d’une province et aux conditions agréées par elle, augmenter ou diminuer le territoire de la province ou, d’une façon générale, changer le tracé de ses frontières et, avec le consentement de la législature de toute autre province concernée, prendre des mesures relatives aux conséquences entraînées pour celle-ci par la modification.
Un Québec divisible est une idée farfelue.
Fabulation. Si les souverainistes ont accepté de perdre démocratiquement pendant quarante ans, les fédéralistes vont accepter de perdre démocratiquement aussi. Si ce n’est pas possible de sortir démocratiquement du Canada, il fallait le dire avant de jouer le jeu.
Si vous voulez éviter un Québec souverain, arrangez-vous pour qu’une majorité de Québécois se sente à l’aise dans la fédération. À date, vous n’aidez pas.
Si le Canada est divisible, le Québec l’est aussi. Ne soyez pas nafis en croyant que çela se ferait de manière polie et civilisée, il y a des têtes folles sur es 2 cotés. Vous avez vu la violence des étudiants, multipliez ça par 10 ou 100. Ce serait 10 ans de merde et la population va changer et sera très misérable.. Il n’y a qu’un pays qui s’est séparé sans que le sang coule dans les rues, la Tchekosalsvie.
Avant de vous embarquer faudrait penser aux répercutions. Les contribuables bien nantis bilingues pourront partir et l’Ontario aura les bras ouverts pour les acceuillir. Depuis 1961, plus de 600,000 ont quittés le Québec (Stats. Qc). Peût être que l’on devrait commencer à analyser…pourquoi? Les monolingues et le 40% qui ne payent pas de taxes resteront. Quel merveilleux pays!
En plus, un manque de $8.6 Milliards (2011-12) ça fait plus que mal, ecoutez ce que tout le Canada sait mais au Québec, la générosité du Canada est presque jamais mentionée, quelle gratitude: http://www.sunnewsnetwork.ca/video/featured/prime-time/867432237001/deadbeat-quebec-still-mooching-off-canada/1795709559001
Ça c’est l’oeuvre des conservateurs du québec.
Le but c’est de conserver, conserver la langue, conserver les traditions, conserver les valeurs égalitaires catholiques, conserver les crucifix, conserver le moule identitaire etc.
Les péquistes sont de grands conservateurs au fond… En tout cas ce sont les plus conservateurs au québec actuellement.
Ce sont ceux qui limitent le plus nos libertés civiles et économiques.
Au moins Harper ne limite que nos libertés civiles.