BloguesCandide Proulx

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C’est mon premier billet sur ce blogue. Ne vous fiez pas au titre.

Foglia a dit qu’Hongrie-Hollywood Express d’Éric Plamondon était un roman réjouissant. J’ai des petites nouvelles pour lui, Mayonnaise est encore mieux. Réréjouissant.

Le deuxième titre de la triologie d’Éric Plamondon est une bio disloquée de l’auteur-poète-beatnick Richard Brautigan. Vous ne le connaissez pas? Pas grave, vous allez le connaître. Son plus célèbre roman, Trout fishing in America, est une œuvre expérimentale écrite pendant un road trip avec femme et fillette dans l’Ouest américain, une œuvre «dont l’inventivité nous agrippe à chaque page» dira Plamondon. C’est directement de là, de cette liberté dans l’écriture, que naissent les 113 (petits) chapitres de Mayonnaise. Ça court dans tous les sens mais ça finit toujours par rouler aux pieds de Brautigan.

Il y un peu de poésie, pas beaucoup; des anecdotes scientifiques, technologiques, autobiographiques; on apprend que les armes à feu sont les ancêtres des machines à écrire et on rit presqu’à chaque page en se sentant intelligent, ce qui est assez rare quand on rit.

«Il y a deux sortes d’écrivains. Ceux qui ont du talent et ceux qui ont besoin d’une bonne psychanalyse. J’ai longtemps pensé que j’avais du talent, jusqu’au jour où j’ai appris que ma mère n’avait jamais voulu d’enfant et que mon père n’était pas mon père.»

Vous voyez?

Un seul conseil, ne pas lire Hongrie-Hollywood Express tout de suite après. Je l’ai fait. C’est comme lire un auteur qui essaierait de copier Mayonnaise…sans maîtriser la technique.

Après Johnny Weissmuler (aka Tarzan) et Richard Brautigan, le troisième volet de la trilogie s’attaquera à Steve Jobs. Espérons que les pages ne seront pas blanches et vides.

Hongrie-Hollywood Express,
Éric Plamondon
Le Quartanier, 2011
165 p.

Mayonnaise
Éric Plamondon
Le Quartanier, 2012
201 p.