C’est l’heure des compte-rendus. Ce fut toute une année de perte pour le monde de la musique, de notre icône québécois Leonard Cohen jusqu’à la légende du rock Bowie en passant par la pionnière de la musique expérimentale électronique Pauline Oliveros et le Purple One, roi du funk. D’un point de vue plus personnel, j’ai difficilement dit adieu à mon ami Nick Gomez-Hall, membre du groupe de punk expérimental américain Nightmom, groupe mentionné dans cette chronique à plusieurs reprises. Nick est décédé dans l’incendie de Oakland, un évènement tragique qui a rappelé l’importance pour les salles de concert underground de s’équiper d’un plan de secours pour un incendie. Espérons que la répression policière et la gentrification pourront aussi cesser d’être des forces poussant les organisateurs de concerts à présenter des évènements dans des lieux potentiellement dangereux.
D’un côté plus positif, je ne peux pas assez me réjouir de tous les concerts excitants auxquels j’ai eu la chance d’assister. En tête de la liste, Body/Head à Brooklyn fut hypnotisant, SUNN 0))) au Fairmount de Montréal qui a surtout été une expérience transcendante, Wolf Eyes à la Sala Rossa qui m’a fait vivre un vrai party Trip Metal interne tandis que Leo Kottke a fait fondre mon coeur au milieu de nul part dans le New Hampshire.
Et maintenant, que dire de ma collection de disques grandissantes? J’ai acheté environ vingt-cinq albums de John Fahey et développé une obsession tardive et gênante pour Glenn Danzig mais bon, c’est pas du nouveau stock! Voici maintenant trente albums exceptionnels qui ont poussé la musique vers de nouveaux horizons, qui m’ont surpris et qui m’ont parfois choqué, parfois réconforté. C’est la liste de votre humble serviteur, je reconnais d’emblée qu’il s’agit d’une liste avec beaucoup de stock de la côte est américaine et qu’il n’y a pas beaucoup de dub ou de techno. C’est la vie, j’espère que vous me pardonnerez!
30. Donkey No No – Dream Away Lodge – Feeding Tube Records
Finalement un document audio qui représente bien tout le talent de Jen Gelineau et de Ted Lee, deux improvisateurs du Massachusetts qui sévissent au sein de plusieurs groupes de noise et de musique expérimentale dont Egg, Eggs et Phurrn. Accompagnés du guitariste acoustique Omeed Goodarzi, Donkey No No prend une dimension plus mélodique, à quelque part entre l’expérimentation à la Loren Conors et l’aspect le plus déconstruit de Takoma Records. Un bijou de l’underground du Massachusetts!
29. Grey Bath – Pop Punk & Cry – [indépendant]
Je me suis mis à ben aimer le country rock et le punk gothique en 2016 mais je ne pensais pas mais vraiment pas me mettre au pop punk. Il aura fallu qu’un trio local présente une cassette homemade un peu broche à foin avec de courtes chansons pleines de hooks avec trois personnes musiciennes qui alternent au chant et une dose élevée d’émotions pures pour que je succombe à ce style mal-aimé. Dead Friends et For Anne en particulier sont de véritables bijoux pop. JE VOUS LE JURE, JE NE VOULAIS PAS AIMER ÇA LE POP PUNK!
28. Chocolat – Rencontrer Looloo – Dare to Care Records
J’ai rencontré Looloo avec Chocolat… Pis ça été un esti de trip. Épopée intergalactique avec sax psychédélique et mystérieuses paroles murmurées, le retour sur long-jeu de Chocolat est un succès flamboyant, dansant et agréable, sans jamais tomber dans la facilité.
27. Neil Young – Peace Trail – Reprise
Au 21e siècle, il y a du bon Neil Young. Le Noise, Psychedelic Pill, A Letter Home. Il y a du mauvais Neil Young… Storytone? Are You Passionate! Mais j’ai une petite place dans mon coeur pour le Neil Young juste weird. Neil a passé 50 ans à nous casser les oreilles que les overdubs sont une supercherie, qu’il est un artiste créant de “l’audio vérité”. Plus maintenant. Album bourré d’overdubs de voix, de guitares et même de vocoder, Peace Trail est inégal, peu travaillé et avec des paroles très très premier jet. Mais il y a l’audace. Neil vient encore de faire un album hautement politique qui prend position pour les droits des Premières Nations (sujet sous-représenté dans la musique populaire actuelle!) et contre l’industrie du pétrole. En plus de tout ça, il vient encore de faire un doigt d’honneur à ses fans qui veulent du classic rock. Les critiques incompétents arrêteront de se plaindre que Neil fait de la musique trop bâclée lorsqu’ils comprendront qu’il faut approcher Neil comme on approcherait un artiste noise qui sort 10 cd-r par mois de son sous-sol du Wisconsin, on prend le bon comme le mauvais, it’s all one song.
26. TONNES – TONNES – Talking Skull
TONNES est un groupe difficile à saisir et ça semble bien être le but de l’exercice puisque le modus operandi du groupe est de ne pas avoir de chansons semblables entre elles. Plutôt que de tomber dans la pastiche over the top à la Mr. Bungle, nous avons droit à un groupe rock qui circule habilement et librement entre le doom, le rock psychédélique et le punk rock. Beau, émotif mais pesant, le premier TONNES est fantastique de la première à la dernière track.
25. Chris Welcome & Sam Weinberg – W-2 – [indépendant]
J’en ai beaucoup, des disques de skronk. La section rythmique rapide, le saxophone dans le tapis, la trompette bruitiste… Mais W-2 a réussi à m’amener vers de nouveaux terrains harsh, du synthétiseur intensément hyperactif avec un saxophone aussi tordu que ce que Zorn ou Abe ont de mieux à offrir. Recette gagnante, exécutée avec contrôle et passion.
24. Crawler – Crawler – [indépendant]
Deuxième album de cette liste enregistré par Blair Lauren avec une efficacité redoutable, la (seule) cassette de Crawler présente du hardcore pesant mid-tempo qui sort de l’ordinaire grâce à la voix absolument ahurissante de Casper, la chanteuse du groupe avec une voix rauque et une interprétation dramatique dans le meilleur sens possible. Espérons l’entendre avec d’autres projets même si celle-ci est retournée sur la côte ouest.
23. Sam Shalabi – Isis and Osiris – Nashazphone
Isis and Osiris est la suite logique de l’album Music for Arabs de Sam Shalabi. Bien qu’ancré dans le jeu de oud du compositeur montréalais, Isis and Osiris est une épopée rocambolesque contenue sur deux faces de vinyle avec un mélange savant et déroutant de voix, de field recordings, de synthés, de piano et de percussion. Politique mais aussi avec un sens de l’humour acerbe, ce nouveau chapitre de l’oeuvre de Sam Shalabi est une oeuvre aboutie qui nécessite de multiples écoutes.
22. Rainer Wiens & Malcolm Goldstein – Yes! – [indépendant]
Après 20 ans, Rainer Wiens et Malcolm Goldstein se lancent dans le monde du disque avec un premier album enregistré avec brio au Hotel2Tango. Le résultat est la hauteur de leurs performances live sinon plus encore, une présentation parfaite de la profondeur et de l’intensité de leur exploration de la musique improvisée et du travail particulièrement épatant de Wiens à la guitare préparée.
21. Leonard Cohen – You Want It Darker – Columbia Records
Bien que par moments inégal, le dernier Cohen reste néanmoins toute une façon de clôre le (trop) court catalogue du chanteur de la rue Vallières. Avec moins de production quétaine de Patrick Leonard, Leonard Cohen se lance dans son album possiblement le plus lugubre et… funèbre. La chanson titre est déjà l’une de mes préférées du catalogue entier du chanteur et les arrangements de Treaty avec cordes et de It Seemed The Better Way sont aussi à surveiller! Les paroles, comme toujours, sont l’aspect le plus intéressant. Respect, Leonard!
20. Kristin Thora Haraldsdottir – Solo Acoustic Vol. 14 – VDSQ
VDSQ est un label américain dédié à la musique acoustique expérimentale, souvent influencée par la scène American Primitive. Le nouvel opus de Kristin Thora Haraldsdottir est l’une des meilleures sorties du label, une oeuvre imprévisible et toute en beauté de la musicienne islandaise qui joue également de l’alto en Islande. Sans repère folk trop évident, l’album est mélodieux mais très expérimentale, une rareté rafraichissante.
19. Glenn Jones – Fleeting – Thrill Jockey
Glenn Jones de Cul de Sac est un “musician’s musician”, un modèle de rigueur et de techniques poussées qui enregistre des disques de qualité avec une constance impressionnante. Son tout dernier long-jeu est celui qui m’a le plus rejoint. La technique est à l’arrière-plan et sert à merveille des compositions émouvantes et mémorables. Mention spéciale pour la production plus qu’intéressante!
18. Wreckage With Stick – To The Delight of No One – Misery Loves Co.
Je n’ai jamais inclus d’albums provenant du label montréalais MLC puisque je fais partie du collectif ayant fondé le label. Il y a une première à tout. Dans ce cas-ci, l’excellent album de noise punk de Wreckage With Stick. Héritiers mal coiffés de Flipper et des Butthole Surfers, WWS emprunte aussi au son de l’underground noise du Midwest tandis que les paroles sont franchement brillantes et hilarantes. Un masterpiece en cassette.
17. Klô Pelgag – L’étoile thoracique – Coyote Records
J’ai été accroché par l’art de Stacey Rozich sur le dernier album de Klô Pelgag mais l’album ne m’avait pas charmé plus qu’il faut. Il aura fallu que j’entende le premier simple extraordinaire de L’étoile thoracique qui m’a convaincu de toute la beauté de l’écriture de Pelgag mais aussi de son flair redoutable pour choisir les bons arrangements avec l’aide de son frère. Un superbe disque qui mérite sa place parmi les grands albums de la chanson québécoise.
16. David Bowie – ★ – RCA / Columbia / Sony
Je ne suis pas un fan de Bowie. Sacrilège! Malédiction! J’aime Bowie quand même. Et je pense avec sincérité que ★ est le meilleur disque du Thin White Duke depuis les trente dernières années, comme si l’artiste s’était finalement lâché lousse vers la fin de sa carrière avec un album vraiment wild et imprévisible qui reflète bien l’éclectisme et l’étrangeté de ses goûts. Les mélodies vocales sont belles, la production hypnotise et les paroles sont vraiment prenantes!
15. Haino / Ambarchi / O’rourke – I wonder if you noticed “I’m sorry” is such a lovely sound, it keeps things from getting worse – Black Truffle
Ce trio ne peut pas faire de mauvais albums. Point. Un par année, toujours parfait.
14. Gazm – Menace To Tha Earth – [indépendant]
Menace To Tha Earth présente tout ce que la scène locale de hardcore a de mieux à offrir. C’est le groupe lui-même qui a dit récemment en entrevue que l’orthodoxie ne les intéresse pas et ça parait. Ceux-ci ne jouent pas selon les règles du jeu et ils s’en vont où ils le désirent d’une chanson à l’autre. Court mais efficace, un EP comme il ne s’en fait plus.
13. Fire! – She Sleeps, She Sleeps – Rune Grammofon
J’ai toujours eu un petit penchant pour Fire! plutôt que pour The Thing. Mats Gustafsson est un excellent improvisateur mais je ne suis pas sûr que ses choix de bandleader me plaisent toujours. She Sleeps, She Sleeps est son oeuvre la plus aboutie, menée habilement par l’excellent jeu de basse de Johan Berthling et comptant sur des ambiances électriques créées par l’inimitable Oren Ambarchi. Une suite de compositions encore plus belle et complète que le premier album de collaborations avec Ambarchi!
12. Sam Shalabi & Alan Bishop – Mother of All Sinners – Unrock
C’est une déformation professionnelle de free jazz mais je ne suis pas capable de me passer d’un bon disque guitare/sax. Sam Shalabi et Alan Bishop ont fait leur marque en Amérique du Nord avec Shalabi Effect et Sun City Girls mais ils se sont connus comme voisins en Égypte il y a quelques années de cela. En plus d’officier dans les excellents Dwarfes of East Agouza, Shalabi et Bishop ont enregistré cet excellent album pour Unrock. Le premier côté offre une performance solo de Shalabi au oud qui présente brillamment le jeu mélodieux et prenant de notre fierté montréalaise sur cet instrument traditionnel perse. La deuxième face change complètement de registre avec une improvisation free tonitruante pour guitare électrique et sax avec le jeu bruyant de Shalabi qui est quelque part entre Robert Quine et Caspar Brötzmann tandis qu’Alan Bishop fait du noise sax à la sauce new-yorkaise parsemés de cris hystériques. Une bombe.
11. Max Eilbacher / Alexander Moskos / Duncan Moore – SEF III – Ehse Records
Ce premier album nommé SEF III du trio Eilbacher/Moskos/Moore réunit des membres de Drainolith et Horse Lords pour offrir un résultat déroutant et imaginatif. SEF III se situe à quelque part entre les projets Dan’l Boone et Draino de Moskos sans pour autant être le moindrement prévisible. Le leader de Drainolith occupe une place importante sur l’album puisque sa voix et ses textes se retrouve sur la majorité des compositions mais SEF III évite le piège d’offrir de la musique de background en présentant des paysages sonores complexes et cryptiques qui nous ramènent vers le disque pour de multiples écoutes. On attend le deuxième avec impatience!
10. Peter Brötzmann & Heather Leigh – Ears Are Filled With Wonder – Not Two Records
Heather Leigh est une des nouvelles chouchous du monde de la musique expérimentale et avec raison! Elle joue beaucoup ces jours-ci avec Chris Corsano et son disque sur Ideologic Organ a été bien populaire mais je n’en ai que pour Ears Are Filled With Wonder, un court album concis et plein d’énergie avec la légende du ténor Peter Brötzmann. C’est bon d’entendre Brötzmann avec une musicienne plus jeune qui ne semble pas simplement entrer dans son univers. Les meilleurs disques de Brö sont ceux où il se fait bousculer un peu et ce dernier disque réussit à pousser le vieux routier vers de nouveaux territoires palpitants.
9. A Tribe Called Quest – We Got It From Here, Thank You 4 Your Service – Epic Records
Mon baptême ultra-tardif (quasi-gênant) de Tribe Called Quest s’est fait avec ce dernier album qui ne cesse de m’épater. Le travail de production est impressionnant, les paroles sont d’une intelligence et d’une arrogance parfaites et que dire des featuring ahurissants de André 3000 et Busta Rhymes?! Je suis en amour avec ce disque et je le ferais jouer à la job plus souvent si les paroles n’étaient pas aussi salées.
8. Kris Davis – Duopoly – Pyroclastic Records
Kris Davis a joué plusieurs concerts avec John Zorn cette année, présentant les nouvelles compositions zorniennes Bagatelles. Ce fut tout une occasion pour elle de jouer devant de plus gros publics et Duopoly est une superbe introduction à la musique de Davis. L’album paru sur Pyroclastic Records offre plein de duo en compagnie de grands du jazz et de la musique improvisée comme Bill Frisell, Craig Taborn et Don Byron, pour ne nommer que ceux-là. La musique de Davis est recherchée tout en restant mélodieuse, un vrai cadeau tombé du ciel dans une scène new-yorkaise plutôt terne.
7. Bill Nace / Greg Kelley – Live at Disjecta – Open Mouth Records
Je suis un inconditionnel de Nace et je me suis lancé dans Live at Disjecta aveuglement, sans savoir à quoi m’attendre. L’album en quatuor avec Kelley et Nace m’avait laissé indifférent mais ce nouvel opus en duo est une bombe, un 12 pouces absolument épatant de musique expérimentale minimaliste toute en finesse. Sautez dessus si vous le voyez passer, c’est un tirage limité.
6. Jake Meginsky – Seven Psychotronic Sinewave Palindromes – NNA Tapes
Le dernier effort de Meginsky sur Open Mouth m’avait bien plus mais le fan de free jazz en moi le trouvait un tantinet moins aventureux que le très avant-garde L’appel du vide. Son Seven Psychotropic Sinewave Palindromes mêle meilleur de ses deux derniers albums pour en faire une longue composition robuste qui explore des zones soniques obscures tout en gardant la rythmique entraînante de Vandals. Un autre succès!
5. Glitterbust – Glitterbust – Burger Records
Le fan moyen de Kim Gordon penserait qu’après Body/Head celle-ci se dirigerait vers quelque chose de plus accessible! Oh que non! Si la musique du premier album de son duo Glitterbust est certes plus psych que noise, la voix éraillée de Kim G et les structures inventives des compositions en font une écoute demandante et mêlante, quoique absolument hypnotisante. Alors que Lee et Thurston se sont surtout affairés à faire du rock de sexagénaire un peu prévisible, Kim semble se diriger vers de nouvelles avenues vraiment intéressantes, libérée des sections rythmiques et les deux pieds dans l’expérimentation remplie d’émotions fortes.
4. AJ Cornell & Tim Darcy – Too Significant To Ignore – NNA Tapes
AJ Cornell et Tim Darcy se sont rencontrés à Montréal en travaillant à la station de radio CKUT et ils habitent aujourd’hui au Kentucky et en Ontario mais réjouissons nous de leur rencontre qui nous a donné Too Significant. Les créations électroniques de Cornell sont immenses, pleines de densité et de détails tout en finesse tandis que la poésie de Tim Darcy est acerbe et déroutante, une rencontre parfaite.
3. John Zorn – Classic Guide To Strategy Vol. 4 – Tzadik
John Zorn ne joue plus autant qu’avant dans mon système de son. L’abondance de matériel de jazz contemporain romantique et de rock de plus en plus prog avec Medeski (ouf!) ont eu raison de mon “abonnement” fidèle à Tzadik mais je savais que ce quatrième Guide to Strategy serait un incontournable. Les deux premiers Guide sont à mon humble avis deux des albums de musique expérimentale les plus sous-estimés de TOUS LES TEMPS. Profondément out et infiniment exigeant, le matériel solo de Zorn est transgressif tout en s’encrant avec brio dans la tradition solo avant-gardiste de Braxton et Bailey. Ce quatrième volume est un document live de 2013 d’un concert auquel j’ai assisté dans un village de l’état de New York et Zorn offre une performance particulièrement puissante et créative. Une partie essentielle de sa discographie!
2. Bill Nace / Steve Baczkowski – I can’t repay you – Open Mouth Records
J’ai vu en personne la tournée Nace/Baczkowski de 2015 et cette sortie de Open Mouth rend justice à l’énergie brute du duo américain. Avec le sax baryton de Baczkowski qui se démêne et se contortionne de mille et une façons au côté des couches de bruits de Nace à la guitare, I Can’t Repay You est un assaut auditif qui accapare toute l’attention tout en demeurant un disque brillant, précis et efficace.
1. Oren Ambarchi – Hubris – Editions Mego
Oren Ambarchi continue de produire des albums d’une qualité époustouflante pour Editions Mego et son propre label Black Truffle. Hubris est la suite logique de Quixotic, un album pour grand ensemble avec une rythmique complexe et riche en détails appuyées par des couches de noise raffiné. Sagittarian Domain était un premier pas intéressant dans cette direction et Hubris est la meilleure présentation de la vision d’Ambarchi à ce jour, un chef d’oeuvre appuyé par un ensemble all-star impossible à imaginer. Arto Lindsay? Jim O’Rourke?! crys cole! Riccardo Villalobos?!??? Tous sont au service de l’oeuvre et le résultat est un de meilleurs albums de la discographie d’Oren Ambarchi et l’album de l’année 2016.