Saint-André-Avellin, PQ

À quelques jours de mon départ pour l’Angleterre, je suis dans les derniers préparatifs. Je m’apprête à quitter celles que j’aime et qui doivent demeurer à Saint-André-Avellin, en Outaouais. Je quitte pour la capitale anglaise car j’ai le privilège d’être le premier artiste en résidence au studio du Conseil des arts et des lettres du Québec à Londres pour un projet de bande dessinée intitulé «Cœurs d’Argile». De par la facture de mon travail et le bouillonnement culturel présent dans la capitale anglaise, cette destination m’était toute désignée comme lieu de résidence.

Il y a plus de trois ans, j’ai acheté une maison à Saint-André-Avellin qui a toujours été la propriété, depuis sa construction en 1931, d'une famille du même nom que le mien, mais sans lien de parenté. Je me suis mis à faire de la recherche sur cette résidence et, au fur et à mesure que je découvrais qui était le premier propriétaire, Lionel Quesnel, je voyais des similitudes entre lui et moi, malgré qu’il était un riche marchand, bourgeois des années 1920-1930. Cette maison a été pour lui un lieu de malheur dès le départ puisque sa femme tant aimée y est morte dès le printemps 1932. Pour moi, ce fut le contraire puisque moins d’un an après l’acquisition de la maison, ma fille naissait. J’ai trouvé dans de vieilles malles des objets de Lionel Quesnel, des photos, négatifs, souvenirs et correspondance. De vrais coffres au trésor!

Cette maison est donc le point de départ du projet qui va me faire découvrir la vie londonienne jusqu’en décembre prochain. Les lecteurs de ce blogue pourront voir mon travail en évolution mais aussi mes impressions et mon expérience de la vie au cœur du milieu culturel londonien. Fébrile, je retourne à mes préparatifs… en attendant de vous donner des nouvelles lorsque je serai de l’autre côté.