Idéalement, ma famille m'aurait accompagné pour vivre cette aventure londonienne. Le contexte en a décidé autrement.
Les enfants sont omniprésents dans les rues environnantes. D’ailleurs, il existe un musée très populaire dont la cour est constamment envahie de hordes d’enfants : le Bethnal Green Museum of Childhood. À chaque fois que je les aperçois au musée, dans les parcs ou sur les trottoirs, je pense à mes deux filles laissées au Québec. Aujourd’hui, 14 juillet, c’est l’anniversaire de la plus jeune alors pardonnez que j’ose cette note un peu plus personnelle. Elle illustre bien l'ambiguïté entre l'exaltation londonienne et l'ennui de ma famille.
Tu souffles aujourd’hui tes trois chandelles ma petite princesse. Tu m’as demandé hier sur Skype pour quand était mon retour à la maison. Tu m’as dit que tu t’ennuyais. Je t’ai répondu que je reviendrais dans plusieurs semaines mais j’ai compris que, pour toi, après-demain, c’est déjà loin. Londres, c’est pour continuer à évoluer et peut-être apercevoir plus tard de la fierté dans ton regard posé sur moi. Je sais, tu es bien jeune pour que je te dise ces choses.
Lorsque je marche dans la ville où je suis, j’entend très souvent des petites voix semblables à la tienne et je me retourne aussitôt pour voir, comme par réflexe. Je pense alors à toi et à ta grande soeur mais nous allons nous retrouver bientôt et surtout, profites-en et ne tiens pas ta promesse de me garder un morceau de gâteau…
De loin, je souffle avec toi tes trois chandelles…
Touchant comme moment, un autre livre peut-être?
La maman que je suis est très émue!! Que tu te serves de ta plume pour écrire ou pour dessiner tu réussis à nous toucher!!
Peut-être. Il y aurait plein de sentiments intéressants à explorer en récit…
Ce texte est effectivement très touchant. Les enfants n’ont pas la notion du temps. Ils comprennent le présent. « Ils cueillent dès aujourd’hui les roses de la vie. » Il faut faire comme eux.
Tes filles ne t’oublieront pas. L’internet permet aujourd’hui les contacts partout dans le monde. Tu peux leur parler à tous les soirs ou presque. Elles comprendront bien plus tard.
L’honneur que tu reçois, on l’a quand on a prouvé qu’on avait du sapré talent. À ton âge, c’est du talent extrême et précoce. Souvent, les récipiendaires sont des gens de cinquante ans et plus.
Et malgré le très grand honneur, c’est vrai que ça doit ébranler une vie.
Lâche pas et fais honneur aussi à tes enfants outaouais: nuzôtres 😉