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Inspirante Londres

De par son caractère multiethnique, mais aussi par le flux incroyable d’artistes qui viennent tenter de percer dans le pays de Madame, Londres est une ville qui impose l’inspiration. Je dis bien «impose », car non seulement dans les galeries, mais partout dans les rues, l’on voit des œuvres et des façons de faire créatives qui résultent de tout ce bouillonnement culturel. Et ici, je ne fais pas références aux projets architecturaux du Central London qui amalgament contemporain et patrimonial avec des résultats parfois mitigés qui ne respectent pas le caractère environnant, mais qui, souvent, réussissent haut la main (par exemple la gare de Charing Cross). En parlant de bouillonnement, je fais référence au East London avec ses milliers d’artistes, d’ateliers et de résidences environnantes qui rehaussent littéralement le niveau de vie de ce coin de Londres.



En tant qu’artiste, on se sent poussé par un vent créatif intérieur impossible à freiner. Il faut que ça sorte, comprenez-vous ? À force de discussions avec mes collègues étrangers, le même phénomène les affecte. Marianne Engel m’a confié qu’elle doit mettre la pédale douce sur tout ce qui l’inspire présentement, car elle va manquer de matériel très bientôt si elle se laisse aller à toutes ses inspirations. Il y a aussi Tina Isabella Hild qui a pris l’initiative de transformer son studio en galerie pour ainsi présenter au public une exposition collective de la plupart des artistes d’ACME international dont je fais partie. 



Ça bouge. Les gens n’attendent pas à côté du téléphone « l’Appel » qui changerait leur carrière.

 



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CŒURS D'ARGILE

Entre des BBQ d’artistes bien arrosés (le vin australien que j’affectionne particulièrement est la moitié du prix en comparaison de celui demandé au Québec), je travaille comme un moine sur mon album « Cœurs d’Argile ». Je viens tout juste de terminer le troisième chapitre, « L’ami imaginaire » dont voici quelques planches. On peut y apercevoir deux personnages en lien avec la maison : Nausicaa, en 2009, et le père Paul Quesnel dans les années 1930. À mesure que le récit se déroule, la rencontre de ces deux personnages dans le même lieu et le même temps se fait lentement par la couleur et le transfert d’une poupée ressemblant étrangement au prêtre décédé en 1937… 



Il y a des gouaches extraordinaires ici qui sont juste assez solides et assez liquides pour une bonne application ce qui me permet de travailler un peu différemment. En plus, elles conservent la même brillance lorsqu’elles sèchent. Par contre, elles sont coûteuses. Le vin australien est bien la seule chose qui coûte moins cher qu’au Québec.