Studio Premières Lignes

Parallèlement à mon travail d’artiste sur mon album «Cœurs d’Argile», je travaille aussi pour la coopérative en bande dessinée, le Studio coopératif Premières Lignes (SPL), dont je suis le président du conseil d’administration. C’est tout un pan de mon travail dans lequel j’investis plusieurs heures presque quotidiennement, même à Londres.

Depuis un an, la coopérative est en pleine croissance : le nombre de nos membres est passé de cinq à dix-sept et les publications annuelles de quatre à dix, et ce, sans permanence rémunérée. Il va de soit qu’il y a énormément de choses à faire et de projets en cours, ce qui demande une coordination rigoureuse et un suivi quotidien. Le modèle coopératif apporte continuellement de nouvelles énergies au sein de l’organisme. Un des objectifs bien avoués de SPL est le développement de la bande dessinée en Outaouais et au Québec ainsi que d’accroître la visibilité de celle-ci dans la société en général.

C’est dans cette optique que SPL est devenu partenaire de la 45e Finale des Jeux du Québec – Gatineau 2010 et des Caisses populaires Desjardins pour la création des mascottes qui sont dévoilées aujourd’hui à Gatineau. Ayant travaillé étroitement avec les organisateurs, deux de nos membres, Alain Champagne et Caroline Fréchette, ont présenté de nombreuses esquisses afin d’arriver au résultat : Camille l’Espadrille et Simon les Crampons, que vous pouvez voir aujourd’hui. Plus que de simples costumes animés par des « personnificateurs », les mascottes auront leur page Facebook et prendront vie dans une bande dessinée créée par SPL.

Bien que je sois président du c.a., je ne peux plus coordonner les activités de Premières Lignes à partir de Londres. C’est à Jean-Daniel Boileau que revient cette tâche qui draine beaucoup de temps et d’énergie. Je l’épaule du mieux que je peux en lui fournissant réponses et documents à ses questions. Vive les courriels et Skype !

Nous sommes en train de préparer trois lancements pour cet automne qui touchent trois collections différentes (voir blogues des collections Trip, 4×4 et Souches) donc, trois équipes différentes. Chez SPL, les collections sont semi-indépendantes ce qui crée des identités propres à chacune, donc, qui s’adressent à des publics bien particuliers. Je reviendrai là-dessus au fur et à mesure que les événements se dérouleront, mais cet automne risque d’être marquant vu la qualité graphique et narrative des livres en production.

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Cet engagement dans le Studio coopératif Premières Lignes a des effets sur la vitesse à laquelle je produis mes projets personnels. C’est toutefois très stimulant. À l’image du projet 10x que nous avions réalisés avec des auteurs de BD finlandais, je tente de créer le même genre de collaboration entre la scène londonienne en BD et chez nous.

J’ai communiqué, la semaine dernière, avec la Comics Creators Guild, qui regroupe une trentaine de membres, afin de pouvoir rencontrer un des leurs pour un briefing de la scène londonienne en BD. John Anderson, le président de l’organisme dont la mission ressemble à celle de SPL, m’a gentiment invité à leur réunion mensuelle et à rencontrer du même coup plusieurs bédéistes dans un pub du centre de Londres.

Nous avons discuté pendant plusieurs heures en anglais et en français (eh oui !) des réalités réciproques des deux marchés où l’on retrouve sensiblement les mêmes problématiques, mais aussi les mêmes passions et objectifs. Nous avons convenu de nous revoir et de maintenir le dialogue entre les deux organismes.

Ce soir-là, j’ai rencontré, John Anderson (originaire de London, Ontario), Richard Hayes, Kripa Joshi, Giovanni Spinella, Mark Stafford (actuellement en résidence au Cartoon Museum) et Siobhan Hillman, la conjointe du créateur de Space Babe 113.