Comme vous vous en doutez, Londres est une ville qui bouge constamment, jour et nuit, ce que j’adore. L’agenda hebdomadaire de la ville, le Time Out London, compte 156 pages. Il y a toujours de l’action, quelque chose à faire, des gens à rencontrer et des milliers d’activités programmées chaque jour !
C'est visible, que ce soit dans la rue avec le trafic automobile continu, les trottoirs jamais désertés ou dans le ciel, où il y a en permanence au moins quatre avions observables par beau temps.
Vous pouvez vous imaginer que cette activité constante a une conséquence assez importante : le bruit. Claremont Court, la résidence où j’habite, est située sur une artère de moyenne importance, Cambridge Heath Road, mais où de nombreux commerces ont pignon sur rue.
Pour vous donner une idée du bruit, sachez que je ne peux garder ouverte la fenêtre de ma chambre la nuit car il me serait impossible de dormir. Ma collègue australienne, Valerie Sparks, qui est aussi ma voisine, dort avec des bouchons. Par exemple, lorsque je suis sur Skype, je dois fermer les portes menant à mon balcon pour pouvoir entendre mon interlocuteur. Il y a en moyenne quatre sirènes de véhicules d’urgence à l’heure sous ma fenêtre. On ne s’y habitue pas. Bien que toutes bruyantes, les plus stridentes sont celles des ambulances. Je dirais même qu’elles sont douloureuses pour nos oreilles.
Après les sirènes (j’y vais par ordre décroissant), il y a les grosses cylindrées qui rugissent très bruyamment. Les « ti-clins » de ces bolides, dont je me suis toujours demandé si leur problème se situait entre leurs deux oreilles ou entre leurs deux jambes, ne peuvent jouir pleinement en ville, ralentis par le trafic. Ils tentent de compenser à un feu rouge, très nombreux sur ma rue, en appuyant sur les gaz, l’auto faisant du surplace. Imaginez le vacarme et la pollution. Oui, nous en avons aussi au Québec. Cet aspect n’est pas dépaysant car à Saint-André-Avellin, mon village en Outaouais, nous avons aussi notre lot de « ti-clins ».
Outre ces deux aspects vraiment bruyants de la ville, il y a les gens qui crient très forts, le volume poussé au maximum de la musique de certaines autos, les klaxons de voiture entendus des dizaines de fois par jour, les systèmes d’alarme, le train et la construction partout. Comme chez nous, encore une fois, mais multiplié par au moins dix.
Malgré tout, la ville compte de très nombreux parcs dont certains, assez grands, font oublier tous ces bruits en retrouvant une relative quiétude.
Le temps que j’écrive ces quelques lignes, j’ai entendu quatre sirènes, trois systèmes d’alarme, cinq fois le train, deux klaxons… C’est tranquille : c’est dimanche.
Photo de gauche : Cambridge Heath Road, à la hauteur de Bethnal Green Station.
Photo de droite : La famille de mon ami Félix, Eve et leur fille Maryse, en promenade dans un superbe parc à Richmond, dans l'ouest de la ville.
Christian,
L’air pur …et le silence de Saint-André-Avellin vous attend pour un petit congé à la fin du mois …
C’est bien vrai. 8 dodos.
Hum… Londres pourrait bien s’avérer – a contrario – une destination de choix pour les sourds et durs d’oreille de la planète, et même pour plusieurs autres tout simplement incommodés par un acouphène…
Et puis, des visiteurs qui ne risquent pas de se plaindre du vacarme ambiant, quel marché prometteur pour l’industrie touristique londonienne!
Un jumelage touristes / industrie touristique qui a apparemment tout pour bien s’entendre…