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Mort de Pierre Falardeau

Après l’annonce du décès de Nelly Arcan, voici l’annonce du décès de Pierre Falardeau qui me parvient jusqu’à Londres via Facebook. Si la première nouvelle m’a attristé, la seconde me touche particulièrement.

J’ai rencontré Pierre Falardeau deux fois lors de passages en Outaouais. La première fois, au Salon du livre de l’Outaouais, nous avions fumé une cigarette au plein milieu des exposants. Quel beau souvenir de ce cinéaste et écrivain engagé. À l’époque, il était très amer concernant les refus répétés en vue de financer «15 février 1839». La faveur populaire lui donna par la suite raison et son film est aujourd’hui une heureuse contribution à la culture québécoise.

Bien sûr, son grand succès populaire demeure Elvis Gratton dont n’importe qui connait au moins une réplique. Personnellement, j’ai davantage accroché sur «15 février 1839» et surtout «Le Temps des bouffons» mais aussi sur ses bouquins «La liberté n’est pas une marque de yogourt» et «Les boeufs sont lents mais la terre est patiente». Falardeau était venu présenter «Le Temps des bouffons» au CÉGEP de l’Outaouais et j’avais prit congé exprès pour aller le voir et surtout, l’entendre. C’est là que j’ai vu pour la première fois ce film qui demeure pour moi un des plus beaux pamphlets québécois.

Total, libre et entier, à l’image des héros romantiques, il se donnait à plein pour sa patrie, le Québec. Il en a payé le prix jusqu’à avoir été «radicalisé» par les médias de masse, lui qui se présentait avant tout comme un intellectuel québécois. Bourgault et Falardeau ne sont plus. Qui va se lever maintenant?

Falardeau est mort! Vive Gratton?