Comme vous le savez, je côtoie sur une base presque quotidienne des artistes d’un peu partout : Allemagne, Australie, Portugal, Suède et Suisse allemande. J’en parle régulièrement dans mes billets qui portent sur Londres.
Avec le temps, ce n’est plus seulement d’autres artistes que je rencontre, mais un groupe d’amis qui s’est rapidement créé des liens et dont les membres ont énormément de plaisir à se retrouver. Je reconnais chez ces amis une atmosphère qui me rappelle mes années de collège où je fréquentais un groupe très soudé et solidaire. Pour vous en donner une idée, ça ressemble pas mal au film « L’auberge espagnole » mettant en vedette Romain Duris, sauf que nous ne vivons pas tous sous le même toit. Chacun est un livre ouvert de son pays et est prêt à découvrir la culture de l’autre. Les tabous n’existent pas. Un livre de faces, mais bien ancré dans le réel.
J’ai ramené du Québec à ce groupe une bonne bouteille de Sortilège, ce whiskey à l’érable bien connu, lequel n’est pas resté sur la table bien longtemps. L’autre jour, Martin Karlsson, de Stockholm, m’a fait découvrir à son tour des eaux de vie typiquement suédoises qu’il avait achetées ici à Londres au… Ikéa !
Le groupe, plus de plusieurs autres artistes, a été invité samedi dernier au studio de Marianne Engel, un ancien poste de pompier qui date de 1911 ; elle soulignait son déménagement dans un autre studio de Londres, voisin du mien. C’était aussi une façon de marquer mon retour parmi eux ; nous avons même passé une partie de la soirée sur le toit de l’ancien poste d’où nous avons une vue superbe sur le East End.
Pendant la soirée, j’ai fait la rencontre d’artistes du Liechtenstein, d’Écosse, de Hongrie et d’autres Allemands (il y en a beaucoup ici). Je découvre que beaucoup d’artistes venus faire une résidence à Londres décident de rester plus longtemps à la fin de celle-ci. Je dois dire que ça prend beaucoup de courage pour le faire, car les logements dans la ville sont tout à fait hors de prix. C’est dire comment la ville exerce un attrait sur nous, les artistes.
Je me questionne beaucoup sur ce lien très fraternel au sein de notre groupe. Pourtant, nous venons tous de cultures très différentes et travaillons dans des champs forts différents les uns des autres… Outre le fait que nous travaillons tous très fort à nos créations, nous avons, ensemble, de nombreux projets pour profiter au maximum de notre séjour en Grande-Bretagne. Tiens ! Le dernier est de louer une voiture pour aller passer quelques jours à Édimbourg, en Écosse.
À suivre…
Sur la photo prise au parc Victoria : Julie Usel, Christian Quesnel, Marianne Engel, Margarida Gouveia, Tina Isabella Hild et Ivan Sterzinger. Absents sur la photo : Bruno Ramos et Martin Karlsson.
WOW ! Beau groupe !
« Un livre de faces, mais bien ancré dans le réel. » = ahahhah !
Christian,
Que c’est beau la vie! La présence d’amis est très précieuse. Tu es gâté et je sais que tu l’apprécies.