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H-G Clouzot, brumes et élections

 

Je viens de découvrir que le film « L'enfer d'Henri-Georges Clouzot », réalisé par Serge Bromberg, sortira sur les écrans de cinéma de Londres. Clouzot est définitivement mon réalisateur fétiche ; il a notamment réalisé « Le Corbeau », « Les diaboliques » et « Le salaire de la peur ». En 1964, il commence un projet de film expérimental, « L’enfer », mettant en vedette Romy Schneider et Serge Reggiani, qu’il ne finira jamais pour plusieurs raisons, dont des problèmes de santé. On peut déjà avoir un aperçu du film et des images magnifiques de Romy Schneider sur YouTube.

Serge Bromberg a fouillé dans les archives et a retrouvé les pellicules des essais de Clouzot. Il a réalisé un documentaire à partir de ce film inachevé qui risque d’être très intéressant. Le film sort à Londres la semaine prochaine. Je me promets d’aller le voir… Imaginez : du
« nouveau » matériel d’Henri-Georges Clouzot 32 ans après sa mort!

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Pendant que le temps est de plus en plus gris à Londres, avec des brumes qui couvrent la ville de plus en plus fréquemment, je pense à ce temps de l’année que j’affectionne particulièrement au Québec, le temps des premières neiges. Oui oui, ce temps où les premiers flocons tombent et où les enfants, surexcités, se précipitent aux fenêtres pour l’observer. Ce temps qui précède le grand manteau blanc.

J’aurais bien aimé être au Québec ces jours-ci, surtout qu’il y a des élections et que je voudrais bien voter. Je me rend compte que ce sera les premières élections où je ne voterai pas depuis que j’ai l’âge de le faire, soit depuis près de 20 ans, ce qui ne m’a pas empêché de suivre la campagne électorale municipale par l'entremise des médias. Dire qu’il y en a qui ne s’y intéressent pas et qui n’iront même pas voter! Je souhaite à tout le monde de pouvoir séjourner à l’étranger quelques mois. Ça remet en perspective plusieurs aspects de la vie à l’intérieur d’une ville, d’une société, en permettant de comparer l’une à l’autre, de voir les plus et les moins, quoi.

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Je constate que chez nous, les gens vivent une psychose due à la grippe H1N1. À Londres, la deuxième vague est commencée mais le flegme britannique fait en sorte que tout se passe dans le calme.

On se fait souvent une idée de la presse britannique qui est sensationnaliste (avec raison), mais les médias québécois ont souvent tendance à tous se lancer dans la même direction et à enfoncer le clou à répétition… Vendredi dernier, le London Evening Standard annonçait que vingt-quatre personnes luttaient pour leur vie à cause du virus. Contrairement à chez nous, l’article n’était pas à la « Une », mais en page quatre. Résultat : les gens n’en parlent même pas ici.