Il y avait jeudi soir dernier le lancement d’un collectif de bande dessinée (BD) et le vernissage du livre qui s’y rattache, Unmasks corruption. Il y avait foule dans cette petite galerie (Lazarides) de Soho, où les invités étaient filtrés à l’entrée.
J’ai été invité par ma collègue Kripa Joshi, dont le travail, sur deux planches, était exposé aux côtés de celui des autres bédéistes. Kripa, qui est originaire du Népal mais qui a étudié à New York en BD, travaille de façon très personnelle. Son travail, magnifique, est fort apprécié comme j’ai pu m’en rendre compte au BICS (British international comics show de Birmingham). L’exposition, en plus de présenter le travail des participants au collectif, montrait aussi les travaux des lauréats d’un concours. Sur 200 participants, Kripa est arrivée deuxième, ce qui en dit long sur son travail.
J’ai eu le plaisir d’admirer les planches originales des artistes participants que sont Dan Goldman, Bryan Talbot, Aleksandar Zagraf, Dave Mackean, Pat Mills, Asia Alfsani, Dylan Horrocks et V V Brown. J’ai particulièrement goûté le travail de Mckean, dont je voyais les originaux pour la première fois. Malheureusement, les couleurs superbes des œuvres de ce dernier sont complètement assombries dans le livre et ne rendent pas justice à son travail qui intégrait, pour l’occasion, des objets dont de vraies seringues.
Pendant ma visite, j’ai eu le plaisir de revoir Paul Gravett que j’ai déjà rencontré au BICS. Ce dernier est vraiment une encyclopédie sur la BD non seulement britannique, mais aussi mondiale. Organisateur du Comica, un festival de BD londonien, il est aussi journaliste pigiste et conférencier spécialisé en BD. Intéressé à la bande dessinée québécoise (il parle français), il a été agréablement surpris par « La Machine du Bonhomme Sept-Heures », le collectif que nous venons de sortir au Studio coopératif Premières Lignes, lorsque je lui ai présenté. Nos allons nous revoir pour entretenir les liens en vue de collaborations futures entre le Québec et le Royaume-Uni.
Bref, chaque incursion dans le monde la BD britannique est un pur bonheur ; les gens d’ici sont ouverts à la découverte d’auteurs québécois…