Si je suis aussi occupé ces derniers temps, c’est parce-que je suis en train de monter une exposition de mon travail actuellement en cours à Londres. Comme je l’ai déjà mentionné dans d’autres billets, je travaille à une bande dessinée (« Cœurs d’argile ») qui raconte en partie l’histoire de ma maison, à Saint-André-Avellin. La distance de celle-ci m’a permit un détachement afin de mettre davantage l’accent sur l’histoire d’amour des premiers occupants, Lionel Quesnel et Hélène Séguin, véritable drame romantique.
Bien qu’il ne me reste à faire qu’un petit chapitre et l’introduction, le récit est quand même lisible ; j’exposerai les 76 planches originales du futur roman graphique ce qui constitue une très grande exposition compte tenu qu’à Londres, l’espace pour exposer est rare et très cher, et ce, d’autant plus qu’il y a des milliers d’artistes qui cherchent à exposer dans la ville.
Pour vous donner une idée du ton utilisé, voici les titres des chapitres en question : «L’innocence entre deux nuages», «Les Cris du silence», «Des sourires semés au vent», «Des larmes sur la neige», «L’ami imaginaire» et «À quelques battements d’ailes de la lumière». En plus de ces planches et du texte traduit en anglais que les gens pourront lire, il y aura de nombreux éléments qui m’ont servi à la recherche tels des lettres, photographies anciennes, objets, plans. Ces objets seront accompagnés de réflexions et de commentaires en lien avec le projet.
Du même coup, cette expérience d’exposition à Londres va me servir pour celle qui se tiendra à la Galerie Montcalm, à la Ville de Gatineau, en janvier 2011. Cette fois, j’exposerai l’intégralité du livre et davantage d’objets de la maison.
L’exposition intitulée « Hearts of Clay », est organisée par Acme International avec l’appui indispensable de la Délégation générale du Québec à Londres. Elle se tiendra à Acme Project Space, dans le East End branché londonien, à partir du 3 décembre prochain. Je ne pouvais espérer mieux pour couronner ma résidence de six mois dans le studio du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Images : planches tirées du chapitre « À quelques battements d'ailes de la lumière ».
Christian,
Bravo! Bravo! Bravo! Quel honneur pour vous et c’est bien mérité. Je suis très émue que l’histoire de ces gens ayant fait partie de ma famille maternelle soit publiée et ce en bande dessinée et que la première exposition se fasse à Londres suite à votre résidence. Quel honneur pour les gens de l’Outaouais, spécialement ceux de Saint-André-Avellin dans la Petite-Nation, au Québec.
Bonjour,
Félicitations! Vos images sont tout à fait splendides! Décidément, vous n’avez rien à envier à Enki Bilal! Sincèrement, je trouve que le dessin de type « mature » manque à la bédé québécoise et vous l’exploitez très bien! Bien entendu, nous avons depuis belle lurette dépassés l’art enfantin et minimaliste de type « Onésime », mais quand même, il reste que très peu de bédé ont une thématique plus réaliste, plus expérimentale, en comparaison à ce qui se fait dans le « mainstream » avec « Enquête chez les Druides » par exemple.
Je vous encourage dans vos prochaines démarches! Félicitations encore!
🙂
Merci infiniment à vous deux pour vos commentaires.
Madame Pigeon, je suis d’accord avec vous concernant la BD à thématique expérimentale et réaliste. Il y a des gens comme Dominique Desbiens, Phil Angers et Marc Tessier qui font du travail de ce genre au Québec. Sinon, il faut aller du côté anglophone avec les Dave Mckean et Ashley Wood.
Au plaisir et merci encore!