La saison 2007-2008 du Théâtre d'Aujourd'hui est particulièrement métissée. En septembre, Gervais Gaudreault crée Je suis d'un would be pays, un monologue de François Godin sur l'identité. C'est nul autre que Serge Dupire, expatrié en France depuis de nombreuses années (il n'a pas joué sur une scène québécoise depuis le début des années 80), qui jouera ce rôle qui lui colle à la peau. En octobre, Gill Champagne crée, avec une distribution franco-québécoise, Terre océane, la plus récente pièce de Daniel Danis. En janvier, Philippe Soldevila, du Théâtre Sortie de Secours, entraîne les Montréalais dans un Moyen Âge quelque peu magique avec Santiago, une pièce d'Hélène Robitaille créée tout récemment à Québec. En février, Frédéric Dubois dirige six comédiennes dans Bacchanale, une pièce d'Olivier Kemeid sur la révolte des femmes. En avril, Daniel Brière revisite Oreille, tigre et bruit, une pièce d'Alexis Martin créée au NTE en 1996. Pour connaître les spectacles de la Salle Jean-Claude Germain, rendez-vous au www.theatredaujourdhui.qc.ca.
Dans l’ensemble, une saison prometteuse, mais un lancement pour le moins assez particulier. Abonnés interceptés et bloqués sur le trottoir, planté là pendant que le jetset, lui, entrait et fêtait dans le hall. Interminable niaisage sur le trottoir et les escaliers à regarder les gens s’amuser à l’intérieur. Après une éternité nous entrons par la petite porte de la salle JCG, mais personne n’avait pensé ouvrir la porte en haut de l’escalier, encore bloqué là longuement, y compris personnes âgées; entrée en trébuchant dans la salle FB obscure, pour un très bref déambulatoire audio-visuel et discours. C’est pas des vidéos qu’on veut, c’est voir, entendre, parler aux artisans, que ces derniers, avec leur voix, leurs âmes et leurs émotions, viennent nous présenter leur projet ! Mais hélas ! Descente à la salle principale, re-attente, puis présentation drabe et spartiate des pièces, au pas de charge, environ une phrase ou deux maximum par troupe. Puis ce cocktail, presque oublié et rappelé alors que la salle se vidait…
Une chance que pour les quelques abonnés encore sur place pour le « coktail », l’incroyable disponibilité et gentillesse des artisans, visiblement heureux d’échanger et de pouvoir enfin parler de leur oeuvre.
Enfin, ce qui importe c’est la programmation. Quinze pièces sur place, deux en tournée, pour un total approximatif de 10 reprises sur 17 (8/15 sans les tournées): Dans la salle principale, Santiago, présentée en 2006 au Périscope. Puis Oreille, tigre et bruit qui avait été présentée en 1996 en Mdc et en 97 au Monument National. Le théâtre Extrême de Jean-Guy Legault revient (à ne pas rater!) cet été.
Dans la salle JCG, en reprise C.H.S, Lucidité Passagère, Persée, Glouglou et quatre pièces originales, soit Roche, papier, couteau; Couples; Roland; Écume. Très prometteur.
Les Curiosités du Théâtre seront tenues après une représentation, et non le dimanche. Beaucoup ne pourrons donc plus y assister…
Pour la prochaine saison, tout comme pour le Quatr’ Sous qui sera en rénovation, j’ai opté pour l’itinérance. Ainsi, ce sera terminé cette obligation de me rendre à une pièce avec un intérêt mitigé. Certes, certains déploreront que je ne leurs offrirai plus un billet pour une représentation. Mais j’aurai acquis une liberté certaine : celle de choisir au gré de mes désirs. J’aurai le loisir, tel un Tzigane, de parcourir les différents théâtres de ma ville.
Ainsi, en octobre soyez assurez que j’assisterai à l’incontournable représentation de Terre Océane mise en scène par Gill Champagne. Je me laisserai envahir par la poésie dramatique, et combien sublime, de l’un des dramaturges les plus importants au Québec : Daniel Danis. Peut-être me laisserai-je tenter en décembre, à nouveau d’ailleurs, par le magnifique Discours de la méthode du Loup Bleu. Qui sais ? Peut-être le monologue de François Godin attisera-t-il ma curiosité, lui dont je découvrais l’écriture au rythme rapide mais douloureux lors du Festival de Trois?
Vraiment, pour la prochaine saison ni d’attache ni d’attermoiement. J’errerai d’une salle à l’autre au gré de mes envies. J’aurai le loisir, tel un Rom, de parcourir les différents théâtres de ma vie.
Il est bien vrai que la vision d’un même événement peut différer selon l’angle sous lequel la personne le regarde.Personnellement,j’ai beaucoup aimé le 5à7 du Théâtre d’Aujourd’hui. Comparativement aux anéées précedentes,j’ai senti que c’était le spectateur qui était roi et je n’ai aucun regret pour l’époque où nous nous entassions debout dans le hall et que les projecteurs étaient tournés vers l’escalier des vedettes.D’ailleurs,vu mon 4 pieds 11po 3/4, je manquais le spectacle puisque ma vue était bloquée par un plus grand…
Une organisation donc amusante sur le modèle d’une chasse aux trésors;chaque tronçon du parcours débouchait sur une petite mise en situation qui nous donnait un avant-goût des pièces qui nous attendent en septembre.Les comédiens complices et accessibles nous courtisaient NOUS…sans qui leur travail n’a pas de sens.À la fin de l’itinéraire,nous avons été invité à prendre place dans la grande salle pour une présentattion de la future saison plus en règle.
Une saison qui annonce bien des trésors à découvrir et qui fait toujopurs la part belle à la création et surtout à la création d’ici.Un théâtre d’accueil également puisqu’une pièce du Quat’sous y sera jouée (Terre océane) et que Québec y sera en visite (Santiago).Et que dire de la programmation de la petite salle Jean-Claude Germain sinon qu’elle est tout simplement alléchante!Avis à ceux qui l’auraient raté l’année dernière:la Cie du Loup bleu revient avec son Discours de la méthode…Si vous ne connaissez pas le théâtre d’objet je vous invite à voir le Persée du Théâtre de la pire espèce que j’ai vu l’an dernier;c’est un spectacle qui enchante l’imaginaire…
Bravo donc à Marie-Thérèse Fortin pour avoir rendu ce 5à7 plus convivial et pour la saison qui nous attend en septembre!Il ne reste qu’une amélioration à apporter et c’est au niveau des abonnements:le spectateur qui choisit de voir seulement 3 pièces devrait pouvoir les sélectionner lui-même comme c’est le cas à l’Espace Go…
Le moins que l’on puisse, en dire ce fut vraiment un éventail diversifié! Quand, l’on passe d’un monologue de François Godin, au retour de Serge Dupire, on ne peut qu’applaudir, l’effort fait du Théâtre d’Aujourd’hui. Bien sûr, je regarde, minutieusement la liste, et si j’avais pu, je les verrais tous, sans exception. Mais, il y a dans la vie des contingences, de toutes sortes. Or, il faut faire, des choix difficiles, sinon pénibles. Pour ma part, les deux ci-dessus ont vraiment capté, toute mon attention. Mais, la saison n’est complètement terminée. Si, j’ai la possibilité, d’en voir, ne serait-ce, qu’une supplémentaire, je vous garantie que je le manquerai pas.
Le théâtre d’Aujourd’hui y va fort avec sa programmation explosive. Quelle belle brochette de pièces diversifiées. Tout d’abord, le retour de Serge Dupire, mon beau Guillaume Plouffe de mon adolescence. Je n’en reviens pas. Et seul sur scène en plus. J’espère que nous aurons la chance de le voir à Québec aussi.
Puis, Santiago, qu’on a eu récemment à Québec, va faire un gros hit à Montréal, j’en suis certaine.
Et Gill Champagne qui nous revient avec Terre océane, je suis convaincue que ce sera magnifique, car tout ce qu’il touche, il le rend merveilleusement bien.
Finalement Daniel Brière et Alexis Martin, un duo qu’on voit de plus en plus ensemble, qui nous présentent à nouveau Oreille, tigre et bruit. Un autre succès assuré.
Assez bizarre comme programmation. On se cherche encore on dirait. Faut croire qu’il sont en lien avec notre époque. Disons qu’ils sont tendances… Vaudra mieux y aller pièce par pièce. Les pièces de salle Jean-Claude Germain seront encore tout aussi intéressante. J’apprécie toujours les pièce qui ont été jouées au Périscope. Encore une fois, on verra après la saison si la saison était bonne…