À l'Espace Go, en 2007-2008, beaucoup de beaux rôles de femmes. En septembre, le Français Éric Vigner dirige Françoise Faucher et Marie-France Lambert dans Savannah Bay, petit bijou de Marguerite Duras. En janvier, Denis Marleau crée la nouvelle pièce de Normand Chaurette, Ce qui meurt en dernier, un prolongement de La Boîte de Pandore de Wedekind. Dans une Angleterre victorienne, sombre et pluvieuse, Christiane Pasquier est comtesse et Pier Paquette, tueur. En mars, Martine Beaulne dirige 11 acteurs dans Toutefemme, une pièce de Peter Karpati sur le sens contemporain de la mort. En 2008, le Théâtre PàP célèbre ses 30 ans. Pour l'occasion, la compagnie dirigée par Claude Poissant reprend deux succès, Le Traitement et Everybody's Welles pour tous, en plus de créer Abraham Lincoln va au théâtre, un nouveau Larry Tremblay sur la schizophrénie de l'Amérique. Aussi: Vincent Magnat reprend son populaire Monsieur Malaussène au théâtre, Luce Pelletier fait découvrir Comment j'ai appris à conduire, une pièce de Paula Vogel, et Brigitte Poupart crée, avec Monique Mercure et Béatrice Bonifassi, Le Jour où l'autre… Info: www.espacego.com.
Je n’ai jamais été un abonné de l’Espace Go, ce qui ne m’a pas empêché d’y aller à l’occasion (Alebrtine en 5 temps, Being at home with Claude, Tardieu). Quand vous avez la chance d’y assister à plus d’un spectacle, vous ne saurez jamais si la scène se trouvera à la même palce que la précédente pièce, ni comment seront placés les sièges pour y recevoir les spectateurs.
Deux pièces ont éveillé ma curiosité. « Ce qui meure en dernier » intrigue par son titre. De quoi parle-t-on? de personnes? de parties physiques du corps? de parties invisibles? d’autres choses? Si on ne me donne pas trop d’informations, je serai plus intéressé à voir ce que cela signifie.
Une autre pièce qui peut m’intéresser est « Le Jour où l’autre… » car je connais Béatrice Bonifassi comme chanteuse (Les Triplettes de Belleville, les G-Strings de DJ Champion), mais comme comédienne? Peut-être a-t-elle déjà travaillé comme comédienne, mais son travail était trop underground pour qu’on ose nous en parler. Et on doit prendre quelqu’un qui a beaucoup de talent pour échanger sur scène avec cette grande dame du théâtre qu’est Monique Mercure. Un autre sujet de curiosité!
Vraiment, il est pertinent mon refus de m’abonner qu’à un seul théâtre la saison prochaine. Non pas que j’entends m’abonner à plusieurs. Cela serait injustifié. Ce n’est pas que les pièces annoncées m’indiffèrent mais plutôt parce que je ne sais si leur mise en scène ainsi que le jeu des acteurs répondront à mes attentes. Je réitère donc le principe, et le défend avec ardeur, de l’itinérance théâtrale; parcourir divers théâtres afin d’ébranler mes convictions en découvrant les univers particuliers de metteurs en scène et d’auteurs qui me sont méconnus ou encore en me ralliant au nombre afin d’assister à une représentation plus populaire car on a la certitude de passer à côté d’un événement !
Par conséquent, comment résister à Savannah Bay de Marguerite Duras : ses phrases courtes, ciselées, son rythme psalmodié? Comment résister à cette écriture si belle, si grave, au mot qui retrouve sa grâce, son sens? Comment résister à l’écriture poétique de Larry Tremblay, aux univers étranges de Denis Marleau, à la bien tissée Everybody’s Welles pour tous qui relate la vie souffreteuse de Orson Welles.
Vraiment une vie d’itinérance se prépare dès l’automne. Un deux 3 go! ça débute!
d’abonné à l’Espace Go. Cette année, il est particulièrement difficile de résister au menu qui nous est proposé. La Femme, les femmes, comme il se doit à l’Espace Go, puisque telle est sa mission théâtrale, sont au coeur de cette programmation.
Nul ne peut rester indifférent à l’écriture de Duras. «Savannah Bay», je le prédis, remportera un vif succès. «Ce qui meurt en dernier» mis en scène par Denis Marleau, joué par sa talentueuse conjointe, Christiane Pasquier et Pier Paquette des Éternels Pigistes, promet un mystère intriguant.
Transthéâtre propose une autre ouvre originale et probablement déstabilisante «Le jour ou l’autre». «Toutefemme» semble avoir toutes les voiles dehors avec sa distribution exceptionnelle. Il n’y a pas que Monique Miller (que j’adore) qui soit d’exception mais aussi Annick Bergeron. Dominique Pétin, Dominique Leduc et Bénédicte Décary complètent les rôles féminins.
Le PàP fête ses 30 ans cette année avec deux reprises à voir absolument soit «Le Traitement» et «Everybody’s Welles» et une création de Larry Tremblay. Le théâtre de l’Opsis poursuivra son cycle états-unien avec «Comment j’ai appris à conduire», connaissance qui le mènera à l’Espace Libre pour la présentation en février de «Familles Made in USA».
Ayant choisi trois de ses pièces, Go me permet de poursuivre mon itinérance à l’intérieur même de sa programmation en me donnant l’opportunité d’ajouter une, deux ou davantage de pièces, au même prix, à mon forfait.
Je veux souligner la façon très originale et très pratique choisie par Go pour présenter sa programmation. En effet, il s’agit d’un calendrier où les dates des représentations sont inscrites, adjaçante partie détachable présentant une description de chacune des pièces à l’affiche. En découpant en deux parties, on se retrouve avec un planificateur utile et un document facile à consulter et à remiser.
Ça fait des années que je suis abonné à l’Espace GO. Pourquoi? Plusieurs raisons.
Premièrement le côté expérimental et accessible des créations. Le théâtre est un art exigeant pour le spectateur. Il demande une bonne dose de concentration et d’ouverture. L’Espace GO réussit bien souvent à satisfaire mes attentes.
Deuxièment, une salle exceptionnelle, multi-disciplinaire et pleine de surprises.
Troisièmement, la souplesse des abonnements. On choisit les spectacles mais on réserve à la dernière minute. J’ai un peu de difficulté à vivre avec un agenda qui me dit un an à l’avance que j’ai 4 samedis de « bookés ».
Quatrièmement, le théâtre c’est avant tout des textes et le minimalisme de certaines pièces fait ressortir le message des auteurs.
Cinquièmement, le théâtre PàP, un théâtre rafraîchissant et nouveau.
Merci Madame Noiseux et Monsieur Poissant. Bonne saison à vous et à nous.
J’ignore si Ginette Noiseux directrice de l’Espace Go a suivi des cours particuliers sur l’art de recevoir ou si c’est un don inné qu’elle a décidé de mettre à profit mais elle est décidément l’hôtesse parfaite.On a vraiment l’impression qu’elle reçoit des amis et non pas des visiteurs ou clients potentiels et tout le monde sait (ou presque parce que bien recevoir est hélas! un art qui se perd) sait que l’accueil crée souvent la différence entre une visite réussie et une visite ratée.Selon un code à l’usage des gestionnaires trouvé sur internet,il semblerait qu’un visiteur satisfait parle de son expérience à 4 personnes en moyenne alors qu’un visiteur mécontent le fait savoir à 10 personnes d’où l’importance de créer un lieu convivial.À l’Espace Go,de l’accueil à la sortie,nous avons droit à sourire et empressement et cela nous donne définitivement le goût de revenir.
Il est évident qu’un accueil généreux n’est pas tout:le menu offert doit également stimuler l’appétit mais en ce qui concerne ce théâtre,je ne me souviens pas d’une année qui m’ait laissé un goût amer.Bien au contraire,chaque année amène des saveurs différentes, originales et parfois même exotiques qui donnent envie de déguster.
Cette année encore,le choix de pièces est varié,les metteurs en scène créateurs d’athmosphère nous ont concocté un programme alléchant et chacun(e) d’eux nous a présenté son bébé de si belle façon qu’il nous est presqu’impossible de nous limiter aux 3 pièces qui font de nous des abonnés.D’ailleurs,attention délicate,les présents au 5 à 7 ont reçu leur cadeau habituel,encore mieux emballé:une paire de billets supplémentaire avec pour seule recommandation d’en profiter pour faire connaître ce théâtre à une personne qui n’y a jamais mis les pieds.
Vous êtes chez vous chez nous est certainement la devise de la chaleureuse Ginette Noiseux…et c’est donc un rendez-vous en septembre…