En 2007-2008, Espace Libre accueillera neuf productions. Du Nouveau Théâtre Expérimental: Théâtre catastrophe, une carte blanche à de jeunes créateurs, Le Plan américain, une pièce d'Evelyne de la Chenelière et Daniel Brière mettant notamment en vedette Anne-Marie Cadieux, et Sacré Coeur, une incursion dans le domaine de la médecine d'urgence guidée par Alexis Martin. Chez Omnibus: Le Problème avec moi, deux courtes pièces de Larry Tremblay mises en scène par Francine Alepin, et Burlesque, une création collective sur la mécanique du rire. Du côté des productions invitées: Moi chien créole, un monologue du Martiniquais Bernard Lagier défendu par Erwin Weche, une production du Grand Jour, Le Chant des Gaston, une pièce sur le deuil orchestrée par Céline Bonnier et ses comparses de Momentum, L'Énéide, une appropriation de Virgile par Olivier Kemeid et les Trois Tristes Tigres, Familles Made in USA, un nouveau chapitre du "Cycle états-unien" du Théâtre de l'Opsis, et La Société de Métis, une relecture par le Franco-Ontarien Joël Beddows, du Théâtre la Catapulte, de l'une des premières pièces de Normand Chaurette. Info: www.espacelibre.qc.ca.
C’est fou l’itinérance; ça nous amène là au gré de nos pas, au gré des rencontres qui nous convoquent à mille détours. La prochaine saison, ma foi, me fera découvrir le théâtre tout entier et ce dans une salle! Le grave et poétique Larry Tremblay, la toute autant Evelyne de la Chenelière qui me terrasse à coup sûr!
L’Espace Libre a ceci de particulier qu’il ouvre ses portes aux troupes itinérantes qui tentent de redéfinir le théâtre. Par conséquent, il accueillera diverses troupes dont les metteurs en scène ont une définition personnelle de ce qu’est et doit être le théâtre.
Ce regroupement de troupes dans un même lieu n’est-il pas propice afin d’éviter l’écueil du manque de subventions?
L’Espace Libre nous offre probablement sa plus belle programmation depuis le départ de Monsieur Jean-Pierre Ronfard. Même si celui-ci était directeur artistique du NTE, son influence bénéfique planait sur l’Espace Libre.
La planification de cette année est tout azimut. Les habitués auront droit à du Normand Chaurette (également joué à l’Espace Go cette année), et à du Larry Tremblay. De plus Momentum entonnera « Le Chant de Gaston », et le Théâtre de l’Opsis prendra à témoins les spectateurs de la vie de trois « Familles Made In USA », trois textes mis en scène par trois metteurs en scène différents.
Comme toujours Omnibus assurera, avec sa vision très particulière du théâtre, une présence stable. Le NTE, quant à lui, sous la codirection d’Alexis Martin et Daniel Brière, courra de la « Catastrophe » au « Sacré Cour ». En ce qui me concerne, je me demande si ça ne peut pas être catastrophique dans les deux cas.
Toutes ces expériences sont devenues possibles dans un même espace parce que le nouveau directeur artistique a ouvert les portes sur le monde, sur la diversité et la liberté. Bien que libre, il y a des choix difficiles à faire.
Avant la dernière saison, jamais je n’avais mis les pieds dans cette salle. Et pourtant ! Au cours de la dernière année, j’ai pu apprécier quatre oeuvres très relevées dans cette salle, pour pas cher en plus.
Comment ne pas être attiré par cette salle si facile d’accès, rue Fullum, qui ne nous fait rarement entrer dans la salle par la même porte et dont la proximité de la scène ne fait que rehausser notre plaisir. Et si nous leur faisons confiance, nous avons droit à un « deux pour un » pour la première semaine. Dans mon cas, lorsque je l’ai fait, je ne l’ai jamais regretté.
Si je me fie à ce que l’on me propose l’an prochain, il semble que quatre visites sera un minimum. Avec Évelyne de la Chenelière dont les textes savent si bien me toucher, Omnibus qui sait nous démontrer qu’un geste vaut bien milles mots, Larry Tremblay dont « l’Histoire d’un cour » m’avait ébloui et enfin Céline Bonnier qui m’avait si bien guidé tout au long de « La fête des morts » et qui nous en promet une suite surprenante.
OK, OK, je ne souhaite pas que l’été passe trop vite mais puisque cela est inévitable, j’aurai une compensation quand les jours seront plus courts et mes semaines plus actives. Donc en vue, de bien beaux oasis dans ce désert de travail, de froid et de neige.
Choisir une table d’hôte n’interdit pas de regarder le menu à la carte…et cela s’applique également au théâtre.À moins d’être Crésus,il est difficile de s’abonner partout.Chaque théâtre possède ses particularités propres et courtise un public différent:en choisir un ne signifie pas tourner le dos aux autres.
Je ne fréquente pas l’Espace libre sur une base régulière mais chaque visite que j’y ai faite m’a laissé une bonne impression et à chaque année,je regarde le fameux menu.
Or,qu’y vois-je cette année?Ouch!Ouch! une pièce sur la médecine d’urgence concoctée par nul autre qu’Alexis Martin.Étant infirmière dans un service d’urgence d’un hôpital universitaire,inutile de dire que j’ai l’intention d’y assister et que je serai une critique très sévère.Si par malheur cela ressemble aux grandes séries américaines qui pullulent sur nos écrans,je serai très,très déçue.Si le seul rôle valorisé est Superman docteur,je m’engage à écrire une lettre de plaine personnelle au metteur en scène…
Sinon,une pièce d’Evelyne de la Chènelière est toujours bienvenue dans le paysage et si j’ai la possibilité d’assister pour une 1ère fois à une pièce de Momentum,je serai comblée d’autant plus qu’elle porte sur une sujet qui m’intrepelle:le deuil.
L’alternance instinctive,c’est la bouffée d’oxygène qui nous permet de nous éveiller à la différence…