Le 6 juin, à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, la danseuse étoile Anik Bissonnette présente son ultime spectacle avec les Grands Ballets Canadiens de Montréal. Au programme de la soirée, couronnement de 18 brillantes années au sein de la compagnie, Límpido Amor, un solo créé spécialement pour elle par José Navas, ainsi que Polyphonia de Christopher Wheeldon, et Noces de Stjin Celis. De plus, un film-hommage, réalisé par Marie Brodeur, sera projeté à la fin du spectacle. Parallèlement à sa nouvelle vie de danseuse indépendante, Anik Bissonnette continuera d'assumer la direction artistique du Festival des Arts de Saint-Sauveur et la présidence du Regroupement québécois de la danse. Si vous souhaitez applaudir une dernière fois l'exquise interprète et lui témoigner votre admiration, cette soirée, dont les profits seront versés au Fonds de création des GBCM, est l'occasion ou jamais. Rés.: 514 842-2112.
Comment résister a l’invitation de voir, pour la toute dernière fois, la plus brillante des étoiles nous éblouir au sein de sa constellation ? Peu importe la force des applaudissements qui gronderont en force en les murs de la Salle Wilfrid-Pelletier, ils ne seront jamais assez puissants pour saluer tout le mérite qui revient a cette formidable interprète.
Si la dance a un visage, un corps, une grâce, c’est bien celle de madame Anik Bissonnette.
C’est avec un mélange de bonheur pur, d’extase mais aussi de chagrin, que j’espère pouvoir aller la voir vibrer une ultime fois sous la lumière des Grands Ballets Canadiens de Montréal.
Si sa liberté l’amène a voler plus haut, j’aimerais bien être là pour voir ça.
La fin d’une belle époque marquée par une grande à qui on ne souhaite que des recommencements
Une ballerine, c’est le symbole de l’harmonie totale entre le corps, la musique, les pas de danse. Être ballerine, c’est avoir consacrer chaque journée à une discipline féroce afin d’obtenir le résultat désiré. C’est un travail acharné, des blessures aux pieds, aux muscles et aux os. L’entraînement use le corps mais le forme aussi en des lignes pures et gracieuses.
Je viens d’écouter l’entrevue qu’Anik Bissonnette a donné sur les ondes de RDI et cette femme est très mâture et réaliste. Elle a la générosité d’avouer sa chance d’avoir eu une si belle carrière en taisant les sacrifices qu’elle a dû faire pour y arriver. Vous êtes très belle Anik, non seulement pour tout le travail d’athlète que vous avez accomplit sur votre corps de femme qui a maintenant quarante-cinq ans, mais pour la pureté de votre esprit devant ce milieu. Vous avez donné beaucoup à la danse au Québec. Votre art continuera de progresser avec votre participation active au sein de vos pairs.
La danseuse étoile des Grands ballets canadiens tire sa révérence. Une page se tourne pour cette troupe et pour cette danseuse, qui a su se démarquer et faire avancer cet univers magique qu’est la danse. Mais elle ne semble pas avoir dit son dernier mot et fait son mea culpa pour la danse.
Une rumeur a couru que Madame Bissonnette ait approché Édouard Lock et Lalala Human Steps. Vu la tendance prise par la troupe ces dernières années, un rapprochement ne semble pas inusité.
Vu en entrevue au Point à Radio-Canada, on pouvait sentir toute l’émotion l’envahir, en rappelant son départ annoncé. On peut évidemment croire que sa sortie de scène ne la retirera pas du marché de la danse. Comme Louise Lecavalier, elle devrait ressentir le besoin de poursuivre sa démarche vers d’autres cieux et nous convier à sa nouvelle forme d’expression artistique, qui saura probablement nous ravir encore.
Décidément, les Grands Ballets Canadiens de Montréal, perdent plusieurs d’entre elles. Après dix-huit d’une belle carrière, Madame Bisonnette, a décidé de se retirer dans toute sa splendeur. Mince consolation : «un film-hommage, réalisé par Marie Brodeur, sera projeté à la fin du spectacle.» Sa beauté, et sa grâce demeureront, à tout jamais sur la pellicule, afin que le «Chant du cygne» transcende sa vie! Merci à Anik Bisonnette, de nous avoir fait, partager passion!