Le 14 août dernier, Jean-Denis Leduc, à la barre de La Licorne depuis 27 ans, levait le voile sur la nouvelle saison du charmant théâtre de l'avenue Papineau, une kyrielle de premières enthousiasmantes et de retours attendus. Tout d'abord, à La Manufacture, deux créations. En octobre, c'est Félicité, une nouvelle pièce d'Olivier Choinière, l'auteur du controversé Venise-en-Québec, sur l'étrange fascination que nous ressentons à la fois pour la vie extraordinaire des célébrités et pour les histoires sordides des gens ordinaires. Sylvain Bélanger, un fidèle complice de l'auteur, dirige Maxime Denommée, Muriel Dutil, Roger La Rue et Isabelle Roy. En janvier, Frédéric Blanchette met en scène À présent, une comédie de Catherine-Anne Toupin que l'on dit plus grinçante mais surtout plus étrange que L'Envie, sa première pièce, créée en 2004 à la Salle Jean-Claude Germain du Théâtre d'Aujourd'hui. Éric Bernier, Monique Miller, David Savard, François Tassé et Catherine-Anne Toupin sont de la distribution.
En avril, le Théâtre de la Banquette arrière, qui nous avait donné il y a trois ans Betty à la plage, revient à ses premières amours. Martin Faucher met en scène Autobahn, une pièce de Neil LaBute, l'une des plus passionnantes figures de la dramaturgie états-unienne contemporaine, traduite par Fanny Britt. Ça promet! En mai, Les Éternels Pigistes sont enfin de retour. Pour la première fois, Christian Bégin, Marie Charlebois, Patrice Coquereau, Pier Paquette et Isabelle Vincent ne défendront pas un texte de Pierre-Michel Tremblay (Mille feuilles). Avec Pi… ?, Christian Bégin, qui nous a donné Circus minimus, réfléchira, sûrement avec beaucoup de mordant, sur la mort. Marie Charlebois est à la mise en scène. Sachez également qu'on reprendra King Dave en septembre, Août (au Rideau Vert) en octobre et Tête première en février. Pour connaître toute la programmation, incluant les spectacles présentés entre les murs de La Petite Licorne, consultez le www.theatrelalicorne.com.
Chaque année, le théâtre de La Licorne nous offre toujours une pléiade de variété, toujours aussi populaire qu’accessible pour toutes les bourses. Ce qui devient une véritable qualité en soi, car ce n’est pas toujours le cas, pour bien d’autres endroits. Le programme, s’avère des plus intéressants. Déjà, quelques-uns ont été vus, d’autres sont à venir, et plusieurs feront sûrement des tournées régionales. Ce qui n’enlève pas ce malin plaisir de se rendre sur place, car il s’opère une certaine osmose et symbiose entre les comédiens, les spectateurs et même l’endroit. Un certain charme d’autrefois, qui a su conserver le sens de l’accueil et de la courtoisie.