Le chorégraphe français Maurice Béjart, figure majeure de la danse contemporaine, véritable phénomène, est mort dans la nuit du 22 novembre à l'hôpital de Lausanne. Il avait 80 ans.
L'homme avait été admis à l'hôpital pour la deuxième fois en l'espace d'un mois, après avoir été régulièrement hospitalisé depuis quelques années pour des affections cardio-pulmonaires. Travailleur acharné, il préparait son prochain programme pour le Palais des Sports de Paris, prévu en janvier.
L'impact de son œuvre, sa longévité, son succès jamais démenti auprès des spectateurs de tous les pays, font de Béjart un cas merveilleusement unique. Avec plus de deux cent cinquante ballets à son actif, le chorégraphe jouissait d'une popularité inouïe, en France comme à l'étranger. Avant de mourir, il a réussi à accomplir ce pour quoi il était né: amener le grand public à la danse.
En avril dernier, à Salle Wilfrid-Pelletier de la PdA, le Ballet Béjart Lausanne présentait L'Amour – La Danse, un spectacle qui combinait quinze extraits des pièces du maître, un concentré de son génie créateur.
Grosse perte, en effet. J’aimerais bien revoir des reprises de ses spectacles offertes par des groupes de jeunes danseurs. Peut-être que le milieu scolaire pourrait organiser cela (Tangente/Agora), mais j’imagine qu’il y aurait des complications avec les droits d’auteur, etc… J’avais entendu parler de lui mais ce sont les quelques images, présentées à la tv ce soir, qui attirent mon attention: elles sont vraiment spectaculaires. Maurice Béjart désirait rapprocher la danse (ballet) de la population et je pense qu’il a réussi mais il faudrait que d’autres chorégraphes suivent ses traces, car souvent les spectacles de danse restent arides pour la majorité des gens qui ne sont pas de ce milieu artistique.