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Si les murs pouvaient parler

Photo: Christian Saint-Pierre 

Le 6 février dernier, j'assistais, le cœur dans la gorge, à une partie de la démolition du Théâtre de Quat'sous. Sous la neige, mon appareil photo à la main, je repensais aux merveilleux moments que j'avais vécu là. En voyant les murs s'effondrer, le toit s'abattre avec fracas, la poussière se répandre, je me demandais si c'était bel et bien l'histoire du Quat'Sous qu'on était en train de réduire en miettes? Puis, en regardant autour de moi les badauds assemblés, pour ne pas dire recueillis, j'ai compris que l'histoire du grand petit théâtre de l'avenue des Pins, c'est avant tout dans la tête des spectateurs qu'elle se trouve. Ça m'a un peu consolé.

Photo: Christian Saint-Pierre 

Personnellement, je pensais à Monique Miller et Jean-Louis Millette, plus grands que nature dans Décadence de Steven Berkoff. À James Hyndman et Macha Limonchik, mélangeant allègrement Éros et Thanatos dans L'Homme laid de Brad Fraser. À Kathleen Fortin et Nathalie Malette, une grande et terrible rencontre dans Le Génie du crime de George F. Walker. Ces précieux moments, ce sont mes archives personnelles du Quat'Sous. Je les chéris. Et vous, quels sont vos plus beaux souvenirs du Quat'Sous?