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Festival d’Avignon : Wajdi Mouawad et les condamnés à mort

Cette nuit, dans la cour d'Honneur du palais des Papes, Wajdi Mouawad et ses
comédiens ont offert Littoral, Incendies et Forêts, les trois premières
parties d'un quatuor intitulé Le Sang des promesses, à une foule de
mortels avides de communion. J'étais des leurs. Ça a débuté à 20h pour
se terminer autour de 7h du matin. Une expérience sans pareil. On peut
parler d'un accueil triomphal, du moins de la part du public. Reste à
voir ce que la critique va en penser. Je vous donne les détails demain.
Sans fautes. Je vous laisse avec une éloquente déclaration de Mouawad à Didier Mereuze du journal La Croix: «La pensée de la mort me met dans un état d'émotion fabuleuse. Elle me libère de tout ce qui est lié à la petitesse de notre être. Sans elle, le monde et la beauté ne pourraient exister. La consolation n'aurait plus sa place. Tant que des personnes ressentiront un vide et du chagrin parce que d'autres ont disparu, notre monde demeurera profondément joyeux. Lorsque je suis face au public, je me retrouve confronté à une infinité d'individus dont je ne sais rien, surtout pas leurs réactions. Ma seule certitude est qu'ils sont condamnés à mourir et que des gens en auront de la peine. C'est pour eux que je raconte des histoires. C'est pour eux que j'écris.»