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Les premières de la semaine : 21-27 février

Jetons un coup d'œil sur les spectacles de théâtre qui prennent l'affiche cette semaine. Une grosse semaine qui comprend une relecture polyphonique d'un monologue fondamental de la dramaturgie québécoise, une incursion dans l'univers d'une grande dame des lettres françaises, une nouvelle preuve d'un regain d'intérêt pour Brecht, la chance de découvrir deux auteurs canadiens et une réécriture du mythe de Jocaste par une auteure uruguayenne.

The Dragonfly of Chicoutimi. De Larry Tremblay. Mise en scène: Claude Poissant. Une production du Théâtre PàP. À l'Espace Go, du 22 février au 19 mars. C'est lors du dernier FTA que Poissant dévoilait sa relecture du monologue interprété dans les années 90 par Jean-Louis Millette. Ils sont maintenant cinq Gaston Talbot: Dany Boudreault, Patrice Dubois, Daniel Parent, Étienne Pilon et Mani Soleymanlou. Je n'avais pas vu le spectacle au FTA et j'ai très hâte de voir ce que ça donne, si le texte a autant d'impact, voire plus. Lisez le fruit de la récente rencontre entre Claude Poissant et ma collègue Aurélie Olivier. Photo Danny Taillon.

Duras Show. Mise en scène: Lucas Jolly et Steeve Dumais. Une production de la compagnie Mobile Home. À La Chapelle, du 22 au 26 février. Les spectacles de Jolly et Dumais, installations, performances ou théâtre de rue, ne sont jamais ordinaires. Cette fois, le tandem déclare son amour pour Duras, la grande écrivaine française. Plus qu'à l'œuvre, c'est au personnage que le spectacle cherche à rendre justice. Avec, en plus du tandem, Élinore Fuetter, Patrick Lamothe, Carole Nadeau et Jacqueline Van de Geer.

La Noce. Texte: Berthold Brecht. Mise en scène: Gregory Hlady. Une production de Groupe de La Veillée. Au Prospero, du 22 février au 19 mars. Un mariage qui tourne mal. On parle même d'un morceau d'anarchie kafkaïenne. «Je peux poursuivre le travail théâtral que j'aime: une exploration du subconscient, de l'irrationnel, du monde des pulsions», écrit Hlady. Les pièces de Brecht tombant peu à peu dans le domaine public, les théâtres de la métropole renouent avec le dramaturge allemand. Cette Noce sera-t-elle plus convaincante que L'opéra de quat'sous du TNM? Avec Paul Ahmarani, Alex Bisping, Enrica Boucher, Stéphanie Cardi, Denis Gravereaux, Frédéric Lavallée, Isabelle Leclerc et Diane Ouimet.

Menteur. Texte: Brian Drader. Mise en scène: Michel-Maxime Legault. Une production du Mea Culpa Théâtre. À l'Espace 4001, du 23 février au 12 mars. Il s'agit du deuxième spectacle de la compagnie. La pièce d'un auteur manitobain contemporain. Un metteur en scène dont le travail nous a plusieurs fois ravis. Avec Émile Beaudry, Amélie Carrier, Frédéric Millaire-Zouvi et Emmanuel Reichenbach.

Réhabilitation. Texte: Greg MacArthur. Mise en scène: Stacey Christodoulou. Une production du Other Theatre. Au Studio du Centre Segal, du 24 février au 10 mars. Peu de temps avant que Toxique prenne l'affiche du Théâtre d'Aujourd'hui, on pourra découvrir la plume de MacArthur, dans une traduction d'Emmanuel Schwartz. On dit que la pièce, qui se déroule dans un centre de désintoxication, dresse un portrait virulent de ce à quoi chacun doit renoncer pour obtenir une «guérison» complète. Si le texte est à la hauteur de Toxique, ça promet. Avec Michel Bertrand, Catherine Lavoie, Danièle Lorain, Charles-Smith Métellus, Michel Mongeau et Vanessa Schmit-Craan.

Jocaste. Texte: Mariana Percovich. Mise en scène: Julie Vincent et Yves Dagenais. Une production Singulier Pluriel. À Espace Libre, du 24 février au 12 mars. L'Uruguayenne Mariana Percovich s'est inspiré de la tragédie de Sophocle pour écrire sa pièce. Julie Vincent, qui devait initialement être dirigée par André Brassard, qui n'est finalement pas assez en forme pour le faire, signe avec Yves Dagenais la mise en scène de ce spectacle qui puise au conte et à la danse.