Jerry Snell
Après un séjour en Mongolie et en Chine, où son message anticapitaliste semble avoir trouvé bien des oreilles attentives, le chanteur-comédien-activiste Jerry Snell nous offre une nouvelle mouture de son spectacle de cabaret rock politisé Cash. Il semble que le show ait passablement évolué au fil des rencontres avec le public et les artistes croisés en Asie. Ceux qui avaient apprécié la première version de ce concept multimédia (danse, cabaret, rock, etc.) présentée l'an dernier auront de nouvelles chansons à se mettre sous la dent et un Snell plus enragé et motivé que jamais pour les livrer. Les 22 et 23 novembre au Cabaret. (Nicolas Tittley)
Anna Prucnal
Vous avez peut-être croisé Anna Prucnal au Salon du livre, où elle présentait Moi qui suis née à Varsovie; certains d'entre vous iront peut-être la voir sur grand écran durant la rétrospective que lui consacre la Cinémathèque québécoise, et d'autres encore attendront la parution de l'album-anthologie Histoire d'Amour pour renouer avec la Française d'origine polonaise. Mais pour les vrais fans d'Anna Prucnal, le rendez-vous aura lieu au Cabaret, du 26 au 28 novembre, puisque c'est là que la grande dame donnera son récital piano-voix. (Nicolas Tittley)
Angra
Les amateurs de power métal progressif sont particulièrement choyés en ce moment avec la visite à Montréal d'éminents représentants de ces styles musicaux. Après Blind Guardian, Symphony X et Gamma Ray, c'est au tour des Brésiliens Angra de venir montrer leur savoir-faire. Lors de cette première visite en territoire nord-américain, le quintette présentera entre autres les morceaux de son plus récent mini-album intitulé Hunters and Prey, lancé en juillet dernier. Ce sera aussi l'occasion de faire connaissance avec les trois nouveaux membres du groupe, le chanteur Edu Falaschi, le batteur Aquiles Priester et le bassiste Felipe Andreoli, que les fans ont découvert sur Rebirth, paru en 2001. L'une des particularités d'Angra est de mélanger les influences musicales brésiliennes à son power métal puissant et inspiré. Le 26 novembre aux Foufounes Électrique avec Onward et Twilight Hall. (Christine Fortier)
Planet X
Le trio Planet X débarquera au Petit Campus ce 27 novembre dans le cadre d'une tournée visant à faire la promotion de son plus récent disque, Moonbabies, dont on vous a déjà dit passablement de bien. C'est Ric Fierrabracci qui tient la basse dans le cadre du Moonbabies Tour et qui aura la lourde tâche d'accompagner le claviériste Derek Sherinian, le guitariste Tony MacAlpine et l'extraordinaire batteur Virgil Donati. Le programme déjà annoncé sur le site du groupe (le Web ne nous laisse plus beaucoup de surprises!) annonce les meilleurs extraits des deux premiers albums de ce groupe dont le rock progressif instrumental est aiguisé au métal qui cogne et qui va vite. Ça devrait déménager assez sérieusement! En première partie, le groupe montréalais Heaven's Cry. (Réjean Beaucage)
Vicente Amigo
Flamenco, vous dites? En voilà un qui est tombé dans la marmite quand il était petit! Quand Vicente Amigo, l'enfant prodige, apprend la guitare à Cordoba, il n'a que cinq ans. Virtuose agressif et inouï, le petit Andalou devenu grand estime aujourd'hui que cette musique essentiellement adulte exige une émotion et un vécu considérable pour être parfaitement jouée. Sa touche, la force de sa main gauche en font un instrumentiste remarquable, plus senti que purement technique, qui doit être probablement assez spectaculaire sur scène.
À la fois authentique et sophistiqué, traditionnel et délibérément moderne, son troisième album, Ciudad de las Ideas, témoigne de l'influence arabe dans la culture et la musique espagnoles. Un disque qui s'inscrit d'emblée dans le flamenco nouveau même s'il oscille étrangement entre joliesse et véracité. On peut, par exemple, questionner l'ajout des instruments à vent dans ce décor dénudé. Mais la trompette, la flûte, l'harmonica et la section de cuivres introduite vers la fin ne voleront pas la vedette aux cordes de nylon et aux paumes bien chaudes dans le show qui sera présenté à Montréal. On ira pour voir et entendre La Tarde es caramel, ce prélude à l'après-midi sensuel, cette ode à l'heure lascive où les mirages se dessinent et se dissipent sur la ligne floue de l'horizon. Au Spectrum le 24 novembre (Ralph Boncy)