![]() Baptiste Trotignon |
Une réponse de la part de Patrick Bouchard, un membre de voir.ca, aux suggestions de concerts de notre jounaliste Denys Lelièvre
Honnêtement, je suggère la balance de la série Piano solo dans la magnifique salle qu'est la Chapelle du bon Pasteur, une des meilleures salles avec le Gesu pour le jazz.
Pilc est un magnifique virtuose mais il ne faudrait pas oublier Baptiste Trotignon( jeudi 6 juillet au Bon Pasteur) qui avait volé la vedette en solo à Martial Solal il y a quelques années lors d'une précédente série consacrée au pano solo.
Enrico Pieranunzi ce soir à 17 heures au bon pasteur) est également un must que ce soit en solo ou dans les autres projets qu'il viendra présenter
Un autre Italien à surveiller est le clarinetiste Gabriele Mirabassi
(Graffiandon Vento à 19heures ce soir au Cabaret Juste Pour Rire) que l'on pourra voir dans la série Italienne.Fans de guitare je suggère Pat Martino( à 22heures, jeudi 6, au Spectrum) et finalement ceux qui aiment le jazz avant-gardiste pour une fois que le festival baigne dans ces eaux le duo Matthew Shipp
et Joelle Léandre( à 22h30, ce soir, au Gesù) est à ne pas manquer.
Puisque le festival tire à sa fin (snif snif) je vais y aller avec les meilleurs concerts que j’ai pu voir parmi la centaine offerte.
1 Wayne Shorter Quartet. En premier lieu Shorter jouait tellement peu de notes qu’on se demandait s’il n’était pas payé à la note. Oubliez le Shorter incandescent des années 60, on a plutôt affaire à un technicien hors pair, jouant principalement du saxophone soprano en compagnie de sommités dans leur domaine. Shorter, Blade, Patitucci et Danilo Perez nous ont offert un 80 minutes d’improvisation brillanteet d’équilibrisme exceptionnel. En plus Chet Doxas en première partie nous a montré de belles choses, à surveiller.
2 Romano, Sclavis, Texier. Un adroit mélange de musique d’origine Africaine, Maghrebienne interprété avec virtuosité sans le faire au détriment de la beauté. Le clou du spectacle fut une suite qui a débuté par un solo de Texier à la basse, hyper viril très free dans lequel il a fait vibré sa contrebasse en accrochant son archet dans les cordes de son instrument pour le faire vibrer, le 2e mouvement de cette suite fut une pièce de Sclavis qui nous ramenait tout droit dans un film de Fellini guidé par la musique de Nino Rota. Pour ceux qui communient à l’autel du Jazz ce fut une grande messe.
3 Baptiste Trotignon Solo
Je vous l’avais dit qu’il était bon, plus viril dans son jeu qu’il nous l’avait montré lors de sa dernière présence. Il a démontré encore une plus grande virtuosité sans compromettre sa grande musicalité.
4 Chris Potter quartet. On l’attendait, il n’a pas déçu, solos explosifs et intenses accompagné de musiciens allumés. J’ai bien peur que c’est la dernière fois qu’on le voit dans l’intimité du Gesu
5 EST. Ça fait trois qu’ils nous visitent et ce furent trois prestations mémorables, solide.
la suite dans une autre réaction.
6 Elisabeth Kontomanou Après la série de chanteuses qui ont plus d’affaire sur la page couverture du Vanity Fair que sur une scène. Le festival en a finalement trouvé une digne de se nom. Avec son physique Rubenesque, on est a mille lieux des nymphes anorexiques des dernières années. Elle a surpris avec la puissance et la qualité de sa voix. Elle possède une voix chaude grave d’une soul sister mais tout en gardant un excellent contrôle de son organe.
Reprenant principalement des standards elle s’est distinguée par la qualité de son interprétation et des arrangements de son comparse Jean-Michel Pilc, fort efficace elle su donné un souffle nouveau à des airs pourtant mille fois entendus. De plus la dame possède une magnifique présence scénique se dodelinant sur scène pendant les solos de son pianiste, tenant un bébé imaginaire lors de Summertime, malgré qu’on peut se demander comment le bébé pourrait s’endormir avec une chanteuse qui chante aussi fort. Pardonnez moi le cliché mais A star is born.
7 Christine Jensen. La soeurette d’Ingrid, compositrice exceptionnelle et naviguant dans une créativité musicale de haut niveau est en train de développer une qualité de jeu à la hauteur de ses autres talents. Elle prend de plus en plus confiance lors de ses solos et démontre une belle maturité. De plus lors de ce conncert ses hommes étaient touchés par la grâce des Dieux du Jazz, Mentionnons entres autres Dave Restivo au piano et Greg Ritchie à la batterie qui se sont distingués. Possiblement la meilleure prestation de l’histoire de la série Jazz d’ici.
J’ai moins aimé
L’horrible sono lors du spectacle de McCoy Tyner
Le twit qui parlait dans son cellulaire lors de la prestation d’EST
La batterie trop forte lors de Ravi Coltrane, résultat je ne pouvais percevoir les solos de saxophone, y’est bien bon le batteur mais c’était pas lui le meneur.
La gestion des foules à l’extérieur, particulièrement lors des grands évènements